« La vie intérieure est une chose primordiale... La vie active est la conséquence de la vie intérieure et n'a de valeur que si elle en dépend. On voudrait tout faire le mieux possible, avec perfection. Mais si ce n'est pas relié à la vie intérieure, cela ne sert de rien. Toute la valeur de notre vie et de notre activité relève de la vie intérieure, la vie de l'amour de Dieu et de la Vierge Marie, l'Immaculée, pas de théories ni de douceurs, mais la pratique d'un amour qui consiste dans l'union de notre volonté à la volonté de l'Immaculée. Avant tout et par-dessus tout, nous devons approfondir cette vie intérieure. S'il s'agit vraiment de la vie spirituelle, les moyens surnaturels sont nécessaires. La prière, la prière et seulement la prière est nécessaire pour entretenir la vie intérieure et son épanouissement ; le recueillement intérieur est nécessaire. Ne soyons pas inquiets pour des choses sans nécessité, mais doucement et dans la paix, essayons de garder le recueillement de l'esprit et d'être prêts à la grâce de Dieu. Voilà pourquoi le silence nous aide. » St Maximilien Kolbe (1894-1941, fêté ce jour), Entretiens spirituels inédits, P. Lethielleux, 1974. |
« L’Eglise n’a pas besoin de bureaucrates, mais de missionnaires passionnés » : c’est ce qu’a lancé le Pape François ce dimanche, lors de l’Angélus, Place Saint-Pierre. Prenant appui sur l’Evangile du jour (Luc 12, 49-53), le Souverain Pontife s’est attardé sur l’image du feu, l’une des trois utilisées par Jésus - le feu, le baptême et la division - pour indiquer à ses disciples le but de sa mission. « Je suis venu allumer un feu sur la terre, et comme je voudrais qu’il soit déjà allumé ! » s’exclame Jésus, tandis qu’il se dirige vers Jérusalem, lieu de sa Passion et de sa Résurrection. « Le feu dont parle Jésus est celui de l’Esprit Saint, présence vivante et agissante en nous depuis le jour de notre baptême », explique le Pape. « C’est une force créatrice qui purifie et renouvelle, brûle chaque misère humaine, chaque égoïsme, chaque péché, nous transforme de l’intérieur, nous régénère, et nous rend capables d’aimer. Jésus désire que le Saint Esprit éclate comme un feu dans notre cœur, car c’est seulement en partant du cœur, non de la tête, a insisté François, que l’incendie de l’amour divin pourra se développer et faire avancer le Royaume de Dieu. Si nous nous ouvrons complètement à l’action de l’Esprit Saint, il nous donnera l’audace et la ferveur pour annoncer à tous Jésus et son message de miséricorde et de salut ». Aussi, pour mener à bien sa mission, l’Eglise a-t-elle « besoin de l’aide de l’Esprit Saint pour ne pas se laisser freiner par la peur et le calcul, pour ne pas s’habituer à marcher dans des frontières sûres ». Ces deux attitudes conduisent à une Eglise « qui ne risque jamais », a encore constaté le Pape. Au contraire, a-t-il poursuivi, « le courage apostolique que l’Esprit Saint allume en nous, nous aide à dépasser les murs et les barrières, nous rend créatifs et nous incite à nous mettre en route pour marcher sur des chemins inexplorés et peu commodes, offrant espérance à tous ceux que nous rencontrons ». Selon le Pape, les croyants sont appelés à devenir « une communauté de personnes guidées et transformées par l’Esprit Saint, pleines de compréhension, le cœur dilaté, le visage joyeux. Plus que jamais, a-t-il lancé, nous avons besoin de prêtres, de consacrés et de fidèles laïcs, avec le regard attentif de l’apôtre pour s’émouvoir, s’arrêter devant les malheurs de ce monde, devant ses pauvretés matérielles et spirituelles. Seul le feu qui vient du cœur peut permettre cela », a-t-il ajouté. Et le Pape de penser avec « admiration aux nombreux prêtres et religieux qui, dans le monde entier, se dévouent à l’annonce de l’Evangile avec grand amour et fidélité, parfois au prix de leur vie. Leur témoignage exemplaire nous rappelle que l’Eglise n’a pas besoin de bureaucrates, ni de fonctionnaires diligents, mais de missionnaires passionnés, dévorés par l’amour de porter à tous la parole consolante de Jésus et sa grâce régénérante », s’est-il exclamé sous les applaudissements des fidèles. Si l’Eglise ne reçoit pas ce feu, ou si elle ne le laisse pas entrer, elle deviendra une Eglise froide, ou tiède, incapable de donner la vie », a prévenu le Pape, qui a proposé aux fidèles présents de prendre cinq minutes dans la journée, pour s’interroger : « comment va mon cœur ? Est-il froid ? tiède ? Ou capable de recevoir ce feu ? » « Que l’exemple de St Maximilien Kolbe, martyr de la charité, que nous fêtons aujourd’hui, nous soutienne dans notre chemin, a conclu le Pape. Qu’il nous enseigne à vivre le feu de l’amour pour Dieu, et pour le prochain ». Source : Radio Vatican (MA). Texte intégral traduit en français sur Zenit.org. |