Dimanche 14 février - 3ème jour 10h15 locales : Transfert en hélicoptère à Ecatepec. 11h30 locales - 18h30 en France (KTO) : Messe au Centre d'études d'Ecatepec. Homélie du Saint-Père (en différé sur KTO à 21h45) Angélus 14h00 locales : Déjeuner au Séminaire diocésain. 16h45 locales : Retour en hélicoptère à Mexico (arrivée à 17h15). 17h45 locales - 23h30 en France : Visite à l'hôpital pédiatrique Federico Gómez. Salut du Saint-Père (en différé sur KTO lundi 15 à 09h38) Fuseau horaire Rome : Mexico : -6h UTC Ecatepec : -6h UTC Tout au long de ce voyage, les vidéos enregistrées par KTO et les interventions du Saint-Père seront reproduites ici dès qu'elles seront disponibles. |
Devant une foule immense, le Pape François a célébré la Messe de ce premier dimanche de Carême à Ecatepec, une commune de l’agglomération de Mexico qui compte à elle seule plus de 1,6 million d’habitants. Dans cette ville marquée par une forte criminalité, le Pape a insisté dans son homélie sur le sens du temps du Carême, un moment favorable pour retrouver la joie et l’espérance que nous ressentons du fait d’être enfants aimés du Père. « Le Carême est un temps de conversion parce que nous faisons quotidiennement l’expérience dans notre vie de la façon dont ce rêve est sans cesse menacé par le père du mensonge, par celui qui cherche à nous séparer, en créant une société divisée et qui s’affronte, a expliqué le Saint-Père. C’est un temps pour démasquer ces trois grandes formes de tentations qui brisent, divisent l’image que Dieu a voulu former ». Le Pape les a listées en détail : « La richesse, en nous appropriant de biens qui ont été donnés à tous, les utilisant seulement pour moi ou "pour les miens". C’est avoir le "pain" à la sueur du front de l’autre, voire au prix de sa vie. Cette richesse, qui est un pain au goût de douleur, d’amertume, de souffrance. Dans une famille ou une société corrompue, c’est le pain que l’on donne à manger à ses propres enfants. La vanité ; elle est la recherche de prestige sur la base de la disqualification continuelle et constante de ceux qui "ne sont pas comme nous". La recherche exacerbée de ces cinq minutes de gloire, qui ne supporte pas la "gloire" des autres. "Transformant l’arbre tombé en bois de chauffage", elle conduit à la troisième tentation, la pire : L’orgueil ; c'est-à-dire se mettre sur un plan de supériorité en tout genre, sentant qu’on ne partage pas "la vie du commun des mortels", et prier tous les jours : "Merci Seigneur parce que tu ne m’as pas fait comme eux". » Prenant l’exemple de Jésus, qui ne répondait pas au démon avec ses paroles propres mais avec les Paroles de l’Écriture, le Pape a donc appelé à résister à ces tentations du démon, en lançant cet appel spontané : « Frères et sœurs, mettons-nous le dans la tête : on ne dialogue pas avec le Diable. Seule la force de la Parole de Dieu peut le vaincre ! » a-t-i improvisé avec force. « Nous savons ce que signifie être séduit par l’argent, la gloire et le pouvoir. C’est pourquoi l’Église nous offre ce temps, elle nous invite à la conversion avec une seule certitude : Lui nous attend et Il veut guérir nos cœurs de tout ce qui le dégrade, en étant dégradé ou en dégradant. Il est le Dieu qui porte un nom : miséricorde. » Le Pape François a enfin invité la foule à répéter ces paroles du psalmiste : « Tu es mon Dieu, en toi j’ai mis ma confiance ». Source : Radio Vatican (CV). Texte intégral de l'homélie traduite en français sur notre blog. |
« Je voudrais vous inviter de nouveau à être en première ligne » : le Pape François, à l’issue de la messe célébrée ce dimanche 14 février 2016 à Ecatepec, lors de la prière de l’Angélus, a appelé les Mexicains à s’engager pour améliorer leur société et la guérir des maux qui l’affligent. Il s’est basé dans cette dernière intervention dans cette banlieue déshéritée de Mexico, sur la première lecture de ce premier dimanche de Carême. Moïse y invite le peuple d’Israël à rendre grâce à Dieu en se souvenant des situations difficiles qu’il a dû traverser. Le Pape a ainsi invité les Mexicains à rendre grâce « pour l’opportunité d’être réunis afin de présenter au Père plein de bonté les prémices de nos enfants, petits-enfants, de nos rêves et de nos projets. Les prémices de nos cultures, de nos langues et traditions. Les prémices de nos soucis… » Si le Pape François veut que les Mexicains rendent grâce, c’est d’abord et avant tout pour les inciter à préparer le futur. « Nous voulons regarder nos enfants, en sachant qu’ils hériteront non seulement d’une terre, d’une langue, d’une culture et d’une tradition, mais aussi du fruit vivant de la foi qui rappelle le passage assuré de Dieu en ce pays. La certitude de sa proximité et de sa solidarité. Une certitude qui nous aide à lever la tête et à espérer avec enthousiasme l’aurore. » Cette aurore elle doit succéder à la nuit. Une nuit qui abrite les principaux maux dont souffre la société mexicaine. Le Saint-Père rappelle alors les paroles de Paul VI qui expliquait aux Mexicains en 1970 qu’un chrétien « ne peut pas rester insensible alors que les nouvelles générations ne trouvent pas le moyen de transformer en réalité [leurs] légitimes aspirations ». Quarante-six ans plus tard, le message est toujours d’actualité et le Pape François invite les Mexicains « à être en première ligne, à être les premiers dans toutes les initiatives qui aident à faire de cette terre mexicaine bénie une terre d’opportunités ». Une terre « où il ne sera pas nécessaire d’émigrer pour rêver ; où il ne sera pas nécessaire d’être exploité pour travailler ; où il ne sera pas nécessaire de faire du désespoir et de la pauvreté d’un grand nombre l’opportunité de quelques-uns ; une terre qui ne devra pas pleurer des hommes et des femmes, des jeunes et des enfants qui finissent, détruits, dans la main des trafiquants de la mort. » Le Pape exhorte donc les Mexicains à poursuivre sur la route que certains ont déjà entreprise, celle de la mobilisation pour que la pauvreté, la criminalité, le désespoir de certains ne soient pas une fatalité. Source : Radio Vatican (XS). Texte intégral traduit en français sur notre blog. |
Ce fut sans doute pour le Pape François l’un des moments les plus émouvants de son voyage apostolique au Mexique. Il s’est rendu ce dimanche 14 février 2016 à l’hôpital pédiatrique Federico Gomez de Mexico où sont soignés des enfants pauvres de tout le pays. Cet établissement public soigne notamment les cas les plus graves de malformations congénitales ou de cancers. Le Pape y a rencontré plusieurs dizaines d’enfants lors de deux visites, l’une publique et l’autre privée où il a pu saluer un à un chacun des malades. |
Récit de cette visite à Mexico avec Xavier Sartre, envoyé spécial de Radio Vatican : Il y a cet Ave Maria chanté par une jeune fille atteinte d’un cancer, cette embrassade d’un petit garçon à qui le Pape venait de donner son médicament. Il y a tant d’images et tant de gestes, de la part du Pape François ou des enfants. A chacun, une tape sur l’épaule, ou une caresse sur la joue. Et ces petit malades qui lui donnent un dessin ou lui susurrent quelque chose à l’oreille. Le Pape a ensuite rejoint la ludothèque pour rencontrer deux jeunes enfants qui ont guéri. Avec eux il a sonné la cloche qui symboliquement, annonce à tous la guérison et encourage les autres à lutter contre la maladie. Après, il est allé, en privé, loin des caméras et des appareils photos, visiter les enfants les plus malades, dans le département de cancérologie. Auparavant, le Saint-Père s’est adressé aux enfants, à leurs parents et au personnel médical à qui il a rendu hommage. A l’image de Siméon qui, en voyant l’Enfant Jésus le remercie et le bénit, le Pape a voulu dire merci : « franchir cette porte et voir vos yeux, vos sourires, vos visages, a suscité l’envie de dire merci. Merci pour la tendresse que vous manifestez en me recevant, merci de voir la tendresse avec laquelle on vous soigne et on vous accompagne. Merci pour l’effort de tous ceux qui font du mieux possible pour que vous puissiez récupérer rapidement. » Le Pape a exprimé aussi son désir de bénir les enfants, leurs proches et le personnel soignant qui « non seulement avec les médicaments mais aussi avec la "thérapie de la tendresse" contribuent à ce que ce temps soit vécu dans une plus grande joie. » Une joie qu’il a certainement contribué à entretenir. Source : Radio Vatican (XS). Texte intégral du discours traduit en français sur notre blog. |
« Nous le savons bien, depuis le péché originel, nous sommes voués au combat quotidien ne serait-ce que contre nous-mêmes ! Cette lutte est l’apanage de tout homme venant au monde, de l’enfant et du vieillard, du faible et du fort, du consacré comme du laïc… Pour demeurer chaque jour fidèle au Christ, il faut combattre avec énergie et persévérance. Le statu quo n’est pas possible, si le rameur cesse de lutter contre le courant, le bateau part à la dérive ! A peine éveillés à la raison, nous ressentons les atteintes de la concupiscence qu’offre le monde et, si nous ne prenions garde, nous glisserions sur ces pentes redoutables jusque dans les abîmes du péché. Ne serions-nous pas déjà vaincus si le Seigneur Jésus Christ ne s’était pas livré pour nous ? L’Apôtre saint Paul nous conseille ceci : « Prenez l’équipement de Dieu pour le combat… vous pourrez résister et tenir debout. Tenez donc, ayant autour des reins le ceinturon de la vérité, portant la cuirasse de la justice, les pieds chaussés de l’ardeur à annoncer l’Evangile de la Paix, et ne quittant jamais le bouclier de la foi qui vous permettra d’arrêter toutes les flèches enflammées du Mauvais. Prenez le casque du salut et l’épée de l’Esprit, c'est-à-dire la Parole de Dieu. » (Eph 6, 13-17). De fait, le chrétien est un soldat, la Sainte Eglise dont il est membre est militante, et nous avons un royaume à conquérir pour recevoir la couronne des victorieux ! Oui, nous sommes de vrais petits soldats du Christ, chaque jour, nous devons nous exercer à la lutte. Jésus a expérimenté pour nous tous les périls, Il se tient à notre droite pour que nous ne soyons pas ébranlés. De plus, nous connaissons bien souvent ce contre quoi nous devons lutter : un entourage qui met notre patience à rude épreuve, des caractères difficiles à supporter, notre nature impétueuse à réfréner, notre mollesse et tiédeur à secouer, etc. Tout au long de cette année, relevons ces défis, bataillons de telle sorte que nous puissions offrir quelques victoires au Seigneur et nous ne tarderons pas à expérimenter cette vérité évangélique : « Au vainqueur, je donnerai de la manne cachée » (Ap. 2, 17) » Soeur Marie du Sacré Cœur Bernaud (1825-1903), fondatrice de la Garde d'Honneur du Sacré-Coeur. Site de la Garde d'Honneur du Sacré-Coeur, Paray-le-Monial |
Ant. ad Introitum. Ps. 90, 15 et 16. Invocábit me, et ego exáudiam eum : erípiam eum, et glorificábo eum : longitúdine diérum adimplébo eum. Il m’invoquera et je l’exaucerai ; je le sauverai et je le glorifierai, je le comblerai de jours. Ps. ibid., 1. Qui hábitat in adiutório Altíssimi, in protectióne Dei cæli commorábitur. Celui qui habite sous l’assistance du Très-Haut demeurera sous la protection du Dieu du ciel. V/. Glória Patri. Commentaire spirituel et musical par un moine de Triors. |