« Jésus, vous êtes toujours un don universel. Si vous prenez une âme, c'est un gain pour le monde entier. Où vous commencez de régner, la paix commence de s'établir et la charité d'abonder. Vous êtes la délivrance, le bien-être, la fête du genre humain, et pour devenir bons et heureux, heureux de toute manière, nous n'aurions qu'à vous recevoir, vous qui ne demandez qu'à venir, vous qui entrez par toute porte ouverte et frappez à toutes celles qu'on ne vous ouvre pas. Hélas ! et l'on a peur de vous, et l'on a peur que de vous, et l'on vous éconduit, et l'on vous chasse ! Ils cherchent la justice et la réclament souvent à grands cris ; ils veulent que les hommes soient assistés sinon aimés par les hommes ; et vous qui êtes l'unique remède au mal d'où sort toute injustice, vous qui êtes l'unique foyer des amours saints et généreux, source des vrais services, ils vous excommunient de partout et ne souffrent même plus qu'on vous nomme ! C'est un principe, disent-ils, c'est un droit et une liberté, c'est le droit et la liberté même que de tout bâtir ici-bas sans vous et hors de vous, et de gouverner les hommes, abstraction faite de vos doctrines. O visiteur ami, ô bienfaiteur suprême, ô notre unique espoir, continuez malgré tout de voyager sur cette terre. Parmi ces foules insouciantes, hostiles, ignorantes surtout, trouvez-vous à vous-même et donnez-nous encore des Zachées : les publicains sont si peu rares ! Ne vous laissez point vaincre par l'opiniâtreté de nos aveuglements, et que nos malices accumulées ne découragent point votre patience. Triomphez du mal par le bien, et dites encore que : "vous êtes venu pour chercher ce qui était perdu et sauver ce qui était mort" (Lc XIX, 10). » Mgr Charles Gay, Elévations sur la vie et la doctrine de Notre-Seigneur Jésus-Christ, Tome I (Quarante-troisième élévation), Oudin Frères, Poitiers - Paris, 1879. |
Le Pape François reçoit en audience à 11h45 les couples de fiancés, en ce jour de la fête de Saint Valentin, devenu le patron des amoureux. C'est le Conseil pontifical pour la famille qui est à l'origine de cette initiative. |
Le Pape François a rencontré ce midi les vingt mille fiancés catholiques rassemblés Place St Pierre à l'invitation du Conseil pontifical pour la famille. Engagés dans la voie du mariage, ils entendaient approfondir leur vocation matrimoniale autour d'une formule : On ne se marie pas après que tous les problèmes aient été résolus mais pour les résoudre ensemble. Et le courageux 'Pour Toujours' doit être une perspective de joie, un avenir d'espérance. A la conclusion de la manifestation, faite de lectures, de chants et de témoignages, le Saint-Père s'est adressé à l'assemblée rappelant d'emblée qu'il faut se poser la question de savoir s'il est possible de s'aimer pour toujours. Car, de nos jours, "tant de personnes craignent de faire des choix définitifs. Il leur semble impossible de s'engager pour la vie... C'est une mentalité qui conduit beaucoup à dire 'Ensemble tant que dure l'amour'. Mais alors qu'est ce que l'amour ? Ne s'agit-il que d'un sentiment, un état psycho-physique ? Comme ça on ne peut rien bâtir de solide. L'amour est une relation et une réalité qui grandit comme un bâtiment qu'on construit à deux, et non seul... Ne fondez rien sur le sable de sentiments qui vont et viennent. Construisez sur le rocher de l'amour, de l'amour qui vient de Dieu. La famille naît d'un projet d'amour qui grandit à l'instar d'un bâtiment afin d'être un espace d'affection, d'espérance et de partage. L'amour de Dieu est pour toujours, et l'amour fondant la famille doit l'être également. Il ne faut pas se laisser dominer par la culture du provisoire... La crainte du 'Pour Toujours' doit être vaincue jour après jour dans la confiance au Seigneur, par une vie qui devient un cheminement spirituel commun... Ce 'Pour Toujours' n'est pas une question de durée et le mariage ne réussit pas par la seule durée mais par sa qualité. Vivre ensemble et s'aimer pour toujours est le défi des époux chrétiens... Dans le Pater nous demandons à recevoir le pain quotidien. Nous demandons au Seigneur de nous apprendre à aimer et de nous aimer les uns les autres. Seigneur donne-nous aujourd'hui notre amour quotidien !... Vivre ensemble est un patient cheminement, beau et fascinant" qui a des règles. Elles peuvent se résumer en 'S'il te plaît', 'Merci' et 'Pardon'... Le véritable amour ne peut s'imposer par la dureté et l'agressivité...mais par la gentillesse, qui est la soeur de la charité... Dans ce monde souvent violent et arrogant, nos familles ont besoin de beaucoup de gentillesse". Et puis la gratitude est importante. Savons nous remercier ? Dans vos rapports actuels et demain dans le mariage, a dit le Pape à l'assemblée, "ayez toujours conscience de ce que l'autre est don de Dieu, pour lequel il faut rendre grâce. On dit toujours merci pour les dons de Dieu... Vraiment il faut savoir dire merci afin d'aller de l'avant ensemble. On fait tant d'erreurs dans la vie, mais il faut savoir s'excuser... Ainsi peut grandir la famille chrétienne, même s'il n'existe pas de famille parfaite, de mari parfait, d'épouse parfaite". Jésus, qui sait bien que nous sommes tous pécheurs, nous enseigne qu'il ne faut pas finir la journée sans se demander pardon les uns aux autres, car la famille doit retrouver la paix du foyer. Et puis que le mariage ne soit pas une chose mondaine mais une véritable fête chrétienne. Les Noces de Cana sont le modèle de cette "fête nuptiale qui rendra authentique votre mariage par la présence du Seigneur comme don de sa grâce... Votre mariage doit aussi être sobre et révéler l'essentiel". "Si le décor est important dans une fête il ne saurait indiquer le motif profond de votre joie, la bénédiction du Seigneur sur votre amour". Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 14.2.14) |