Au fil des jours ... en 2012





14 février : comme au calendrier traditionnel :

Mémoire de Saint Valentin, prêtre martyr (+ 300)


Récit par l'Abbé Jaud de la condamnation de Saint Valentin

Rien ne prédestinait ce prêtre romain, médecin, martyrisé en 269, à devenir "patron des amoureux" ce 14 février... Rien, sinon que sa fête coïncidait avec les "lupercales" : le 15 février, les Romains célébraient avec faste le dieu Faunus Lupercus, dans une grande fête dédiée à l'amour et à la fécondité (une autre tradition attribue cette origine dans la croyance médiévale que c'est à cette date que les oiseaux commencent à s'apparier). C'est pour contrer cette célébration païenne que, en 495, le Pape Gélase 1er décida de marquer plus solennellement la Saint Valentin et supprima la dernière fête païenne de Rome. C'est en 1496 qu'Alexandre VI Borgia fera de Valentin le patron des amoureux.

Et au nouveau calendrier : Saints Cyrille et Méthode, patrons de l'Europe (9e s.)




« Ô ma bonne Mère, me voici de nouveau prosternée à vos pieds. Vous ne pouvez pas refuser de m'entendre. Vous n'avez pas oublié que je suis votre fille et que je vous aime. Accordez-moi donc de votre divin Fils la santé de mon pauvre corps pour sa gloire.

Regardez donc la douleur de mes parents, vous savez bien qu'ils n'ont que moi pour ressources. Ne pourrai-je pas achever l'oeuvre que j'ai commencée ? Si vous ne pouvez, à cause de mes péchés, m'obtenir une entière guérison, vous pourrez du moins m'obtenir un peu de force pour pouvoir gagner ma vie et celle de mes parents. Vous voyez, ma bonne Mère, ils sont à la veille de falloir mendier leur pain ; je ne puis penser à cela sans être profondément affligée.

Rappelez-vous donc les souffrances que vous avez endurées, la nuit de la Naissance du Sauveur, lorsque vous fûtes obligée d'aller de porte en porte demander asile ! Rappelez-vous aussi ce que vous avez souffert quand Jésus fut étendu sur la Croix. J'ai confiance en vous, ma bonne Mère ; si vous voulez, votre Fils peut me guérir. Il sait que j'ai désiré vivement être du nombre de ses épouses, et que c'est en vue de lui être agréable que j'ai sacrifié mon existence pour ma famille qui a tant besoin de moi.

Daignez écouter mes supplications, ma bonne Mère, et les redire à votre divin Fils. Qu'il me rende la santé si tel est son bon plaisir, mais que sa volonté soit faite et non la mienne. Qu' Il m'accorde au moins la résignation entière à ses desseins et que cela serve pour mon salut et celui de mes parents. Vous possédez mon coeur, Vierge Sainte ; gardez-le toujours et qu'il soit le gage de mon amour et de ma reconnaissance pour vos maternelles bontés. Je vous promets, ma bonne Mère, si vous m'accordez les grâces que je vous demande, de faire tout ce qui dépendra de moi pour votre gloire et celle de votre divin Fils.

Prenez sous votre protection ma chère petite nièce, et mettez-la à l'abri des mauvais exemples. Faites, ô Vierge Sainte, que je vous imite dans votre obéissance et qu'un jour je possède avec vous Jésus dans l'éternité. »

Lettre d'Estelle à la Vierge, in Pellevoisin - Estelle nous parle..., Pellevoisin, 1993.



Estelle après sa guérison



« ... Ce que je ne peux dire, mon Dieu, ce qu'on saura dans l'éternité seulement, c'est la grandeur de votre amour, les grâces admirables dont Vous m'avez favorisée et que rien de ma part ne justifiait ; c'est aussi l'étendue de mes misères et tant de faiblesses dont votre Coeur a le secret. Soyez béni de tout : des fautes mêmes, puisqu'elles ont servi à m'humilier et me transformer, de vos dons, et de votre miséricorde inouïe. Soyez béni de toutes les tendresses que Vous avez mises sur ma route ; béni des épreuves, qui ont été peut-être encore vos meilleures grâces. Recevez le don renouvelé que je Vous fais de moi-même, de mon âme et de ma vie, voulant Vous aimer et Vous servir uniquement, joyeusement, partout, toujours, de tout mon être ; voulant faire entièrement votre volonté "dans la santé ou la maladie, la pauvreté ou la richesse, le bonheur ou la souffrance, la vie ou la mort", et Vous demandant seulement de m'employer comme le plus humble des instruments, pour le bien des âmes et votre gloire. Qu'à travers moi, la douleur, la joie surnaturelle, toute ma vie et la mort même affirment hautement la grandeur de l'amour divin, la sainteté de l'Eglise, la tendresse et la douceur du Coeur de Jésus, l'existence et la beauté de la vie surnaturelle, la réalité de nos espérances chrétiennes. Je crois, j'adore, je me place sous la protection spéciale de la Sainte Vierge, et j'ai la douce confiance que, offerte par elle, mon humble oblation servira, par la grâce divine, à l'Eglise, aux âmes et à celles qui me sont si pleinement chères ici-bas. »

Elisabeth Leseur, Journal et pensées de chaque jour (19 octobre 1911), J. de Gigord, Paris, 1920 (1ère ed. 1917).

Elisabeth Leseur






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