« "Beaucoup de croyants sont convaincus qu'ils ont la Foi. En fait, le Dieu qu'ils honorent est souvent un Dieu fabriqué ou modifié par eux-mêmes. Ils n'acceptent pas ; ils choisissent ; ils ne reçoivent pas la Révélation, ils élaborent une divinité rationnelle, dangereuse ou coupable contrefaçon. Car Dieu est mystère. Son être infini échappe à nos prises. Ce n'est donc pas au terme d'un syllogisme et comme une idée claire et distincte que l'Absolu sera connu ; nous l'atteindrons par la Foi. Connaissance certaine illuminée par l'amour, mais toujours obscure. L'infini est au-delà de l'expérience humaine. La réalité trinitaire est ineffable et déborde toute intuition."L'infinité de Dieu déconcerte et enthousiasme, tout ensemble. Il est à la foi le Maître absolu qui a tous les droits, dont on ne se moque pas, et le Père empressé à nous combler, qui nous veut attentifs à ses appels. La vie contemplative, c'est le Christ qui continue en nous de rechercher son Père, de l'appréhender, de le désirer. A la suite du Christ nous devons nous en approcher, le considérant non tel que nous l'imaginons, mais tel qu'il est, non pas à la mesure de notre esprit, mais à la taille de sa sainteté. L'âme de l'homme est un vide qui attend Dieu, dit Thomas Merton. » Fr. Joseph Vic, L'âme de toute vie contemplative (ch. VII), Abbaye N.D. de Sept-Fons - Dompierre s/Besbre, troisième édition (1972). |
Durant l'audience générale tenue ce matin Place St Pierre en présence de 45.000 fidèles, le Pape François a poursuivi sa présentation du Credo, dans lequel figure la seule référence à un des sacrements, le baptême, pour le pardon des péchés. Le baptême, a-t-il dit, "est la porte de la foi et de la vie chrétienne... La mission de l'Eglise est l'évangélisation et le pardon des péchés par le biais du sacrement baptismal". En professant un seul baptême, "nous affirmons notre identité de fils de Dieu... Le baptême est lié à notre foi dans la rémission des péchés. La confession est une sorte de second baptême renvoyant et renforçant le premier. C'est pourquoi le jour de notre baptême marque le début d'un chemin de conversion qui dure toute la vie, continuellement soutenu par le sacrement de pénitence. Lorsque nous nous confessons, c'est à Jésus que nous demandons pardon...et ce pardon rénove notre baptême. La confession n'est pas une torture mais la joie de renouveler notre baptême". Puis le Saint-Père a insisté sur l'unicité du baptême, un mot "qui signifie immersion, une immersion spirituelle dans la mort du Christ, afin de ressusciter avec lui comme créature nouvelle. Il s'agit d'une régénération née de l'eau et de l'Esprit sans lequel personne ne peut accéder au Royaume. Il s'agit d'une illumination aussi car le Christ nous comble de sa grâce en chassant les ténèbres du péché. Fort de ce don, le baptisé est appelé a devenir à son tour lumière pour les autres, en particulier pour nos frères plongés dans les ténèbres et privés d'une lueur d'espoir dans leur vie". Il est revenu sur la question de connaître la date de notre baptême et demandé que ceux qui l'ignorent s'emploient à la rechercher, puisqu'à l'instar de la date de naissance à la vie elle marque notre naissance à la foi. Ensuite il a abordé la rémission des péchés par le baptême, "le péché originel comme tous les personnels... Avec ce sacrement, qui efface les peines du péché, s'ouvre la porte à une vie nouvelle libérée du poids du passé, resplendissante de la beauté et de la bonté du Royaume. Tel est la puissante intervention de la miséricorde de Dieu dans nos vies, en vue de notre salut. Ceci dit, cette intervention salvatrice n'enlève rien à la faiblesse de la nature humaine, ni n'efface la responsabilité de l'homme et la nécessité qu'il a de demander pardon chaque fois qu'il pèche. "Alors qu'on ne saurait être baptisé deux fois, trois ou quatre, nous sommes en mesure de retrouver la grâce du baptême chaque fois que nous nous confessons. Dans son immense bonté, le Seigneur ne refuse son pardon à personne... Le baptême ouvre donc la porte de l'Eglise, et lorsque cette porte se referme quelque peu à cause de nos erreurs, la confession permet de la rouvrir complètement, comme un renouvellement baptismal. Allons donc joyeux dans la lumière du Seigneur. Cette vie doit être vécue dans la joie de Jésus-Christ et dans sa grâce". Après la catéchèse, le Pape François a tout particulièrement salué les familles des 19 italiens, presque tous militaires, ayant péri il y a dix ans dans l'attentat de Nassiriya (Irak). Le Saint-Père a également dit être attristé par la mort, il y a deux jours à Damas, d'enfants revenant de l'école. Ils ont été tués avec le chauffeur de leur bus et d'autres écoliers ont été blessés. Il faut prier, a-t-il recommandé, pour que ce genre de drame ne se reproduise pas. De même, unissons nos forces pour aider nos frères et soeurs philippins, victimes d'un terrible typhon. Voici, a déclaré le Pape François, des batailles à conduire en faveur de la vie ! Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 13.11.13). |