Au fil des jours ... en 2014





Dimanche 13 juillet : 15ème Dimanche du Temps ordinaire

(Calendrier traditionnel : 5ème Dimanche après la Pentecôte)

calendrier liturgique



Suite de la méditation du vendredi 11 juillet

« Chaque jour, le drame du Golgotha se reproduit et se perpétue sur nos autels ; le saint sacrifice de la messe est essentiellement le même que celui de la croix ; seul « le mode d'oblation diffère » : sola offerendi ratione diversa. Le même Christ qui, sur la croix, s'est offert d'une façon sanglante, est offert, par le ministère du prêtre, d'une manière non sanglante. Dieu y reçoit la même gloire, et nous y obtenons les mêmes grâces. Toutes les souffrances de Jésus sont à ce moment représentées au Père éternel : Mortem Domini annuntiabitis ; le Christ fait entendre le même appel à la miséricorde. Alors Dieu pardonne et se montre clément envers les hommes aux misères sans nombre, parce qu'ils sont les membres de son Fils.

Oui, Dieu est vraiment admirable dans ses oeuvres. Combien le psalmiste avait raison de s'écrier : Quam magnificata sunt opera tua, Domine ! Omnia in sapientia fecisti. « Ô Seigneur, vous avez marqué toutes vos oeuvres du sceau de la magnificence et de la sagesse ! » Dans sa Sagesse et sa bonté adorables, Dieu a su combiner si parfaitement les choses qu'il tire sa gloire de notre propre misère. Non seulement, elle lui est une occasion d'exercer sa miséricorde, mais le Christ Jésus ayant pris sur lui nos fautes et nos faiblesses et les ayant expiées en sa personne, chaque fois que Dieu nous fait miséricorde, il glorifie son Fils et fait valoir les mérites de son sang précieux.

Des satisfactions du Christ, s'élève continuellement vers « le Père des miséricordes » un encens d'adoration et de gloire infinie. »

Bx Columba Marmion (1858-1923), Mélanges Marmion, in "Face à la souffrance - Venez au Christ vous tous qui peinez", Editions de Maredsous, 30e mille, 1953.




Message du Saint-Siège pour le "Dimanche de la Mer"

« Tout au long de l'histoire des hommes, la mer a été le lieu où se sont croisées les routes d'explorateurs et aventuriers et où se sont combattues des batailles qui ont déterminé la naissance et le déclin de nombreuses nations. Mais elle est surtout un lieu privilégié pour les échanges et le commerce mondial. En effet, plus de 90 % des marchandises au niveau mondial sont transportées par 100.000 bateaux environ qui, en permanence, naviguent d'un bout du monde à l'autre, régis par une force de travail d'environ 1.2 million de marins de toutes les races, nationalités et religions.

En ce Dimanche de la Mer, nous sommes invités à prendre conscience des gênes et des difficultés que les marins affrontent chaque jour, ainsi que du service précieux assuré par l'Apostolat de la Mer pour être une Eglise témoignant de la miséricorde et de la tendresse du Seigneur en annonçant l'Evangile dans les ports du monde entier.

A cause d'une série de facteurs liés à leur profession, les marins ont un statut d'invisibilité à nos yeux et à ceux de notre société. Célébrant ce Dimanche de la Mer, je voudrais inviter chaque chrétien à regarder autour de lui et à se rendre compte de tous les objets de notre vie quotidienne qui sont parvenus jusqu'à nous grâce au travail dur et fatigant des marins.

Si nous observons attentivement leur vie, nous nous apercevons immédiatement que ce n'est pas celle romantique et aventurière que les films et les romans nous présentent parfois.

La vie des marins est difficile et dangereuse. En plus de devoir affronter la furie et la force des éléments, qui dominent souvent aussi sur les bateaux les plus modernes et les techniques les plus avancées (selon l'Organisation Maritime Internationale [IMO], en 2012, plus de 1.000 marins sont morts à cause de naufrages, collisions maritimes, etc.), il ne faut pas oublier le risque de la piraterie, qui n'est jamais totalement vaincue mais se transforme et assume des aspects nouveaux et différents dans nombre de zones de navigation. Sans oublier non plus le danger de la criminalisation et de l'abandon des marins sans salaire, nourriture ni protection, dans les ports étrangers.

La mer, le bateau et le port : voilà l'univers où vivent les marins. Un bateau est rentable uniquement lorsqu'il navigue ; aussi, doit-il se déplacer en permanence d'un port à l'autre. La mécanisation du chargement et déchargement des marchandises a diminué les temps d'escale et de loisirs des membres des équipages, tandis que les mesures de sécurité ont réduit ultérieurement pour eux les possibilités de descendre à terre.

Les marins ne choisissent pas leurs compagnons de voyage. Chaque équipage est un microcosme de personnes de différentes nationalités, cultures et religions, qui sont obligées de "cohabiter" dans le périmètre limité d'un bateau pour toute la durée d'un contrat, sans intérêt commun et communiquant à travers un langage qui souvent n'est pas le leur.

La solitude et l’isolement sont les compagnons de voyage des marins. De par sa nature, le travail des marins les conduit à se retrouver loin de leurs familles pendant des périodes parfois souvent très longues. Il n'est pas toujours facile, pour les équipages, d'accéder aux différentes technologies (téléphone, wi-fi, etc.) pour contacter leurs familles et leurs amis. Dans la plupart des cas, leurs enfants naissent et grandissent sans qu'ils puissent être présents, ce qui augmente le sens de solitude et d'isolement qui accompagne leur vie.

A travers son attention maternelle, depuis plus de quatre-vingt-dix ans l'Eglise offre son assistance pastorale aux gens de la mer grâce à l'Oeuvre de l'Apostolat de la Mer.

Chaque année, des milliers de marins sont accueillis dans les ports, dans les Centres Stella Maris, des lieux uniques où ils sont reçus chaleureusement, où ils peuvent se détendre loin du bateau et contacter leurs familles grâce aux divers moyens de communications mis à leur disposition.

Les volontaires visitent quotidiennement les marins se trouvant sur les bateaux et dans les hôpitaux, mais aussi ceux qui sont abandonnés dans des ports étrangers. Ils leur apportent un peu de réconfort par la parole, mais aussi par un soutien concret lorsque cela est nécessaire.

Les aumôniers sont toujours disponibles pour offrir une assistance spirituelle (célébration de la messe, prières œcuméniques, etc.) aux marins de toutes les nationalités qui en ont besoin, en particulier dans les moments de difficulté et de crise.

Enfin, l'Apostolat de la Mer se fait la voix de ceux qui, souvent, n'en ont pas, en dénonçant les abus et les injustices, en défendant les droits des gens de la mer et en demandant à l'industrie maritime et aux gouvernements individuellement qu'ils respectent les Conventions internationales.

En ce Dimanche de la Mer, nous tenons à exprimer notre gratitude sincère à tous ceux qui travaillent dans l'industrie maritime. Et c'est d'un cœur confiant que nous demandons à Marie, Etoile de la Mer, de guider, éclairer et protéger la navigation de tous les gens de la mer, et de soutenir les membres de l'Apostolat de la Mer dans leur ministère pastoral. »

Cardinal Antonio Maria Vegliò, Président du Conseil pontifical pour la pastorale des migrants et des personnes en déplacement
Mgr Joseph Kalathiparambil, Secrétaire du dicastère



Angélus de ce dimanche 13 juillet 2014


« L'Evangile de ce dimanche (Mt 13, 1-23) nous montre Jésus qui prêche sur les rives du lac de Galilée, et parce qu'une grande foule l'entoure, Il monte sur un bateau, il s'éloigne un peu du rivage et il prêche à partir de là. Quand il parle au peuple, Jésus utilise de nombreuses paraboles : un langage compréhensible par tous, avec des images tirées de la nature et des situations de la vie quotidienne.

La première qu'il raconte est une introduction à toutes les paraboles : c'est celle du semeur, qui jette sa semence sans s'épargner sur tous les types de terrain. Et le véritable protagoniste de cette parabole est la graine, qui produit plus ou moins de fruits selon la terre sur laquelle elle est tombée. Les trois premières sont des terres improductives : sur le chemin les graines sont mangées par les oiseaux ; sur le sol rocheux les épis séchent rapidement, car ils n'ont pas de racines ; au milieu des ronces les grains sont étouffés par les épines. Le quatrième terrain est un bon terrain, et là seulement, la graine prend racine et porte des fruits.

Dans ce cas, Jésus ne s'est pas limité à présenter la parabole, il l'a aussi expliquée à ses disciples. Le grain tombé sur le chemin indique ceux qui entendent l'annonce du Royaume de Dieu, mais ne l'accueillent pas ; ainsi le Malin vient et s'en empare. Le Malin, en effet, ne veut pas que la graine de l'Evangile pousse dans le cœur des hommes. Il s'agit de la première comparaison. La deuxième est celle de la semence qui est tombée sur les pierres : ce sont les gens qui entendent la parole de Dieu et l'accueillent tout de suite, mais superficiellement, parce qu'ils n'ont pas de racines et sont inconstants ; et lorsque les épreuves et les tribulations arrivent, ces gens sont immédiatement abattues. Le troisième cas est celui des graines qui sont tombées parmi les ronces : Jésus explique qu'il fait référence à des gens qui écoutent la parole, mais, en raison de préoccupations mondaines et de la séduction des richesses, la graine reste étouffée. Enfin, la graine tombée sur un sol fertile représente tous ceux qui écoutent la parole, l'accueillent, la gardent, la comprennent, et celle-ci porte du fruit. Le modèle parfait de cette bonne terre est la Vierge Marie.

Cette parabole s'adresse à chacun de nous aujourd'hui, comme elle parlait aux auditeurs de Jésus il y a deux mille ans. Cela nous rappelle que nous sommes le terrain où le Seigneur jette sans relâche la semence de sa Parole et de son amour. Comment l'accueillons-nous ? Et nous pouvons nous poser cette question : comment est notre cœur ? A quelle terre ressemble-t-il : à un chemin, à une pierre, à un buisson ? Il dépend de nous de devenir un bon sol sans épines ni pierres, mais labourée et cultivée avec soin, de sorte qu'il puisse porter de bons fruits pour nous et pour nos frères.

Et nous ferons bien de ne pas oublier que nous aussi nous sommes des semeurs. Dieu sème la bonne semence, et ici nous pouvons nous poser la question : quel sorte de graine sort de notre cœur et de notre bouche ? Nos paroles peuvent faire beaucoup de bien et aussi tant de mal ; elles peuvent guérir et peuvent blesser ; elles peuvent encourager et peuvent déprimer. Rappelez-vous, ce qui importe n'est pas ce qui entre, mais ce qui sort de la bouche et du cœur.

Que Notre-Dame nous apprenne, par son exemple, à accueillir la Parole, à la garder, et à la faire fructifier en nous et chez les autres. »

Texte intégral italien sur le site internet du Vatican.

Israël-Palestine : Prière pour la paix

« J'adresse à tous un appel pressant à continuer à prier avec ferveur pour la paix en Terre Sainte, à la lumière des événements tragiques de ces derniers jours. J'ai encore en mémoire la rencontre du 8 Juin dernier avec le patriarche Bartholomée, le président Peres et le Président Abbas, avec qui nous avons invoqué le don de la paix et entendu l'appel à briser le cycle de la haine et de la violence. Certains pourraient penser que cette réunion a eu lieu en vain. Mais non ! La prière nous aide à ne pas nous laisser vaincre par le mal, ni à nous résigner et à accepter que la violence et la haine prennent le dessus sur le dialogue et la réconciliation. J'exhorte les parties concernées et tous ceux qui ont des responsabilités politiques au niveau local et international à ne pas économiser leurs prières, et à n'épargner aucun effort pour mettre fin à toutes les hostilités et parvenir à la paix souhaitée pour le bien de tous. Et je vous invite, vous tous, à vous joindre à cette prière. Dans le silence, tous, prions.
(Prière silencieuse)
Maintenant, Seigneur, aide-nous ! Donne-nous la paix, apprends-nous la paix, guide-nous vers la paix. Ouvre nos yeux et nos cœurs et donne-nous le courage de dire "Jamais plus la guerre !", "Avec la guerre tout est détruit !". Donne-nous le courage de réaliser des gestes concrets pour construire la paix... Rends-nous disponibles à écouter le cri de nos concitoyens qui nous demandent de transformer nos armes en instruments de paix, nos peurs en confiance et nos tensions en pardon. Amen. »

Apostolat de la Mer (Cf. ci-dessus)

Comme chaque deuxième week-end de juillet est célébré le Dimanche de la Mer, occasion d’attirer l’attention sur les marins du monde entier : ils sont estimés à 1,2 million à travers le monde.

« Aujourd'hui c'est le "Dimanche de la Mer". Je tourne mes pensées vers les gens de la mer, les pêcheurs et leurs familles. J'invite les communautés chrétiennes, en particulier celles du littoral, à être attentives et sensibles à leur égard. J'invite les aumôniers et les bénévoles de l'Apostolat de la mer à poursuivre leur engagement dans la pastorale de ces frères et sœurs. Je vous confie tous, en particulier ceux qui sont en difficulté et loin de leur maison, à la protection maternelle de Marie, Etoile de la mer. »

Je me joins à la prière des pasteurs et des fidèles qui participent au pèlerinage de la famille de Radio Maria à Jasna Gora, à Czestochowa. Merci pour vos prières et je vous bénis de tout coeur.

14 juillet 2014 : 400e anniversaire du dies natalis de St Camille de Lellis

« Je salue maintenant avec grande affection tous les fils spirituels et filles de saint Camille de Lellis, dont on rappelle demain le 400e anniversaire de sa mort. J'invite la famille camilienne, au sommet de cette année jubilaire, à être un signe du Seigneur Jésus qui, comme le Bon Samaritain, se penche sur les blessures du corps et de l'esprit de l'humanité souffrante, en versant l'huile de la consolation et le vin de l'espérance. Pour vous qui êtes réunis ici, place Saint-Pierre, ainsi que les professionnels de la santé affectés dans vos hôpitaux et maisons de soins infirmiers, je souhaite de grandir de plus en plus dans le charisme de la charité, alimentée par le contact quotidien avec les malades. Et, s'il vous plaît, n'oubliez pas, n'oubliez pas de prier pour moi. »





John Taverner (v.1490-1545) : Missa Gloria tibi Trinitas (6 voix) - Sanctus & Benedictus
The Tallis Scholars



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