« La vie entière de Jésus n'a été qu'obéissance et abandon. Cette obéissance et cet abandon de Jésus ont leur source dans son amour pour son Père ; c'est une plénitude d'abandon, parce que c'est une plénitude d'amour : amour filial, confiant, désintéressé, généreux, sans réserve ; amour débordant de reconnaissance pour tous les biens qu'il a reçus dans sa sainte Humanité ; amour plein de zèle, de dévouement et d'humilité. Victime chargée des péchés du monde entier, il estime que tous les châtiments lui sont dus, qu'aucune souffrance n'est de trop pour réparer la gloire de son Père et lui ramener ses enfants égarés, et pourtant si tendrement chéris. Amour filial, et même toujours amour d'enfant. « Eh quoi ! dit Mgr Gay, Jésus notre Seigneur, Jésus Fils éternel de Dieu, vrai Dieu comme son Père, Jésus selon son humanité n'a jamais été qu'un enfant. Même à nos yeux, c'est le premier état où il ait voulu paraître ; mais pour son Père, mais aux yeux de la Divinité, de sa propre divinité, il n'a jamais cessé, il ne cessera jamais d'être un petit enfant. C'est ce qu'imite l'âme abandonnée. Du moment que c'est Dieu qui est notre Père, quels sont vis-à-vis de lui notre âge, notre taille et notre attitude ? Quand nous serions saint Pierre ou saint Paul ou qui que ce soit des géants de la sainteté, serions-nous jamais grands devant Dieu ? » Si nous pouvions suivre la vie de Notre-Seigneur jusque dans ses moindres détails, nous y trouverions partout l'amour, la confiance, la docilité, l'abandon du petit enfant. » Dom Vital Lehodey (1857-1948), Le saint abandon (I, ch. VII), Gabalda, Paris, 1918. |
Pour sa première audience générale de l'année 2016, le Pape François a commencé ce mercredi matin salle Paul VI au Vatican un nouveau cycle de catéchèses sur la « miséricorde dans la perspective biblique ». Le but affiché est « d’apprendre la miséricorde écoutant ce que Dieu lui-même nous enseigne par sa Parole ». Dans ce premier volet, le Pape est parti de l’Ancien Testament. Commentaire de Xavier Sartre à lire / écouter sur Radio Vatican. Résumé : « Nous commençons aujourd’hui les catéchèses sur la miséricorde selon la perspective biblique. Dans les Saintes Écritures le Seigneur est présenté comme Dieu « miséricordieux », terme qui évoque une attitude de tendresse, comme celle d’une mère pour son enfant, prête à tout donner et à se donner elle-même. Il est dit aussi que le Seigneur est « tendre », dans le sens où il fait grâce et prend compassion ; dans sa grandeur, il se penche sur notre pauvreté. Le Seigneur est aussi « lent à la colère », car il sait attendre et n’a pas l’impatience des hommes. Enfin le Seigneur se proclame « plein d’amour et de vérité », parce qu’il met sa grandeur et sa puissance à nous aimer, si petits, si incapables que nous sommes. Sa « fidélité » est sans limite. Nous pouvons totalement lui faire confiance : telle est la certitude de notre foi ! » « Je salue cordialement les pèlerins de langue française. En ce jour de la fête liturgique de saint Hilaire, Évêque de Poitiers, et de saint Rémi, Évêque de Reims, je porte particulièrement dans ma prière la France, ses habitants et ses gouvernants. Je forme le vœu que chacun ait la grâce d’accueillir la miséricorde de Dieu et de la porter à ses frères. Que Dieu vous bénisse ! » Source : site internet du Vatican. Texte intégral traduit en français à venir sur Zenit.org. Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican. |