« Adorer Jésus dans l'hostie, participer à la messe, si possible chaque jour, ce n'est pas seulement accomplir des actes de piété, c'est se mettre de plus en plus dans une attitude constante, dans un état, de contemplation et d'adoration. L'adoration mène à un lent dessaisissement de soi-même, à un oubli de plus en plus grand de ses projets personnels et, par contre, à une entrée de plus en plus forte de Jésus dans l'âme. Il n'y a rien de plus humainement "inutile" que l'adoration. Demeurer là, sans rien faire, pendant de longs moments, c'est donner parfois l'impression de perdre un temps qui pourrait être mieux employé. Et pourtant c'est la source même de la vie. Sans adoration, l'action est courte et superficielle. Un effet important de l'adoration est la "transfusion" des sentiments même du Coeur de Jésus. Mystérieusement, peu à peu, on pense comme lui, on sent comme lui. Et l'on ressent alors une immense compasion pour le monde, pour les hommes, particulièrement pour leur souffrance. On se laisse atteindre, on abaisse ses barrières de défense. Ce qui domine, très rapidement, c'est la douleur de voir les hommes mourir de faim, matériellement, mais plus encore spirituellement. C'est le cri de saint Dominique quand il priait dans la nuit... "Seigneur mon Dieu, miséricorde ! Que vont devenir les pécheurs ?" » P. Bernard Peyrous, L'itinéraire de la vie spirituelle (III-7), Editions de l'Emmanuel, Paris, 2003. |
Comme chaque année, une semaine après le dimanche de l’Epiphanie, Benoît XVI a présidée une messe dans la chapelle Sixtine. Une célébration au cours de laquelle 20 nouveaux-nés ont reçu le baptême, 11 filles et 9 garçons. Ils sont tous des enfants dont les parents travaillent au Vatican, à la radio, ou encore au Musée ou à la secrétairerie d’Etat. Comme le veut la tradition le père de chaque famille a prononcé à haute voix le nom de baptême de son enfant, puis le Pape a apposé le signe de croix sur le front du néo baptisé. Dans son homélie Benoît XVI a rappelé l’important devoir d’éducation des parents et des parrains et marraines. Les parents doivent transmettre les vertus chrétiennes à leurs enfants « Sachez offrir à vos enfants le bon exemple, à travers l’exercice des vertus chrétiennes ». Benoît XVI a invité ainsi la famille de chaque baptisés à faire grandir leurs enfants dans une amitié toujours plus profonde avec le Seigneur. La société d’aujourd’hui « considère souvent comme démodés et en dehors du temps ceux qui vivent de la foi en Jésus » a expliqué le Pape. Il a toutefois admis « qu’il est difficile de manifester ouvertement et sans compromis ce à quoi l’on croit dans le contexte actuel ». La relation avec Jésus n'est pas une limite a dénoncé Benoît XVI Benoît XVI a également mis en garde les fidèles : « en suivant cette mentalité, il peut y avoir parmi les chrétiens le risque de vivre la relation avec Jésus comme une limite, comme quelque chose qui mortifie la réalisation personnelle ». Au contraire, a-t-il insisté, dans le chemin de foi il existe « l’action libératrice de l’amour de Dieu, qui nous fait sortir de notre égoïsme, de notre repli sur soi, pour nous conduire à une vie pleine, en communion avec Dieu et ouverte aux autres ». Benoît XVI a ainsi décrit la beauté de la foi, reçue comme « un grand don, que personne n’a mérité, mais qui nous a été donné gratuitement et auquel nous avons répondu Oui ». Source : Radio Vatican. |
Un dimanche 13 janvier chargée pour Benoît XVI. Après la messe dans la chapelle Sixtine, le Pape a récité la prière de l’Angélus depuis la fenêtre de ses appartements. Devant plusieurs milliers de fidèles réunis sur la place Saint-Pierre qui ont dû affronter la pluie, Benoît XVI a invité « chacun à se remémorer son baptême, cette renaissance spirituelle qui nous a ouvert le chemin de la vie éternelle ». Commentant l’épisode du baptême de Jésus dans le Jourdain, le Pape a expliqué que le Christ « est l’homme qui face au mal du monde a choisi la voie de l’humilité et de la responsabilité, il a choisi de ne pas se sauver lui-même, mais d’offrir sa propre vie pour la vérité et la justice ». Le Baptême reçu des mains de Jean Baptiste – a ajouté le Pape – marque « le début de la vie publique du Christ » et « s’apparente à l’Incarnation ». Plus de solidarité pour les migrants et les réfugiés Ce dimanche 13 janvier on célébre la Journée mondiale des migrants et des réfugiés. Cette année dans son message le Pape a comparé les migrations à un « pèlerinage de foi et d’espérance ». Il a souhaité plus de solidarité pour ces personnes. Le texte de l'allocution de Benoît XVI aux pèlerins francophones : « Chers pèlerins francophones, la fête du Baptême de Jésus nous fait souvenir de notre baptême. Ce jour-là, nous sommes devenus enfants de Dieu, appelés à être dans le monde des témoins de l’amour de Dieu pour chaque personne. Cette mission est importante alors que nous célébrons la Journée internationale des migrants et des réfugiés. Que partout, ces personnes puissent être accueillies et aidées pour qu’elles aient chacune, ainsi que leur famille, une existence digne. Comme Jésus, soyons proches de ceux qui souffrent et n’ont pas de voix pour se faire entendre. Il bénira chaque geste de charité. Bon dimanche à tous ! » Source : Radio Vatican. |
Adóro te devóte, látens Déitas, Quæ sub his figúris, vere látitas: Tibi se cor meum totum súbjicit, Quia, te contémplans, totum déficit. Je t'adore dévotement, Dieu caché Qui sous ces apparences vraiment prends corps, À Toi, mon cœur tout entier se soumet Parce qu'à te contempler, tout entier il s'abandonne. Visus, tactus, gustus, in te fállitur, Sed audítu solo tuto créditur: Credo quidquid díxit Dei Fílius; Nil hoc verbo veritátis vérius. La vue, le goût, le toucher, en toi font ici défaut, Mais t'écouter seulement fonde la certitude de foi. Je crois tout ce qu'a dit le Fils de Dieu, Il n'est rien de plus vrai que cette Parole de vérité. In cruce latébat sola Déitas, At hic látet simul et humánitas: Ambo támen crédens átque cónfitens, Peto quod petívit latro pœnitens. Sur la croix, se cachait ta seule divinité, Mais ici, en même temps, se cache aussi ton humanité. Toutes les deux, cependant, je les crois et les confesse, Je demande ce qu'a demandé le larron pénitent. Plagas, sicut Thomas, non intúeor, Deum támen meum te confíteor. Fac me tibi sémper mágis crédere, In te spem habére, te dilígere. Tes plaies, tel Thomas, moi je ne les vois pas, Mon Dieu, cependant, tu l'es, je le confesse, Fais que, toujours davantage, en toi je croie, Je place mon espérance, je t'aime. O memoriále mortis Dómini, Panis vivus, vitam præstans hómini, Præsta meæ menti de te vívere, Et te illi semper dulce sápere. O mémorial de la mort du Seigneur, Pain vivant qui procure la vie à l'homme, Procure à mon esprit de vivre de toi Et de toujours savourer ta douceur. Pie pellicáne, Jesu Dómine, Me immúndum munda tuo sánguine, Cujus una stilla salvum fácere, Totum mundum quit ab ómni scélere. Pieux pélican, Jésus mon Seigneur, Moi qui suis impur, purifie-moi par ton sang Dont une seule goutte aurait suffi à sauver Le monde entier de toute faute. Jesu, quem velátum nunc aspício, Oro fíat illud, quod tam sítio: Ut, te reveláta cernens fácie, Visu sim beátus tuæ glóriæ. Amen. Jésus, que sous un voile, à présent, je regarde, Je t'en prie, que se réalise ce dont j'ai tant soif, Te contempler, la face dévoilée, Que je sois bienheureux, à la vue de ta gloire. (partition (pdf) - traduction française : Notre-Dame des Neiges) |