La célébration, aux couleurs de l'Amérique Latine, était accompagnée des chants de la « Misa Criolla » d’Ariel Ramírez, dont le fils, Facundo Ramírez, dirigeait l’exécution avec son groupe musical argentin, accompagné de la chanteuse argentine Patricia Sosa, et avec la collaboration du Coro romano Musica Nuova. Homélie du Saint-Père Dans son homélie, le Pape François a fait mémoire avec reconnaissance pour la visite et la compagnie maternelle de Notre-Dame de Guadalupe qui a donné son Fils aux nouveaux peuples métissés, annonçant ainsi la bonne nouvelle de la dignité filiale de tous. « Plus personne n’est esclave, mais nous sommes tous fils d’un seul Père et frères les uns par rapport aux autres. » Par l’intercession de la patronne des Amériques, « la foi chrétienne a commencé à devenir le plus riche trésor de l’âme des peuples américains, dont la perle précieuse est Jésus ». « En emportant les jugements mondains, en détruisant les idoles du pouvoir, de la richesse, du succès à tout prix, en dénonçant l’autosuffisance, la prétention et les messianismes sécularisés qui éloignent de Dieu, le cantique marial confesse que Dieu se complait dans la subversion des idéologies et des hiérarchies mondaines. Il élève les humbles, il vient en aide aux pauvres et petits, comble de biens, de bénédictions et d’espérance ceux qui se fient à sa miséricorde de générations en générations, pendant qu’il renverse de leurs trônes les riches, les puissants et les dominateurs. » Le Pape argentin a formulé ensuite deux requêtes : que le futur de l’Amérique latine « soit forgé pour les pauvres et pour ceux qui souffrent, pour les humbles, pour ceux qui ont faim et soif de justice, pour les compatissants, pour les purs de cœur, pour ceux qui travaillent pour la paix, pour les persécutés à cause du nom du Christ, ‘car ils seront les premiers aux Royaume des Cieux’ (Mt 5, 1-11). » Et il a prié le Seigneur et Marie, pour que l’Amérique latine « soit le continent de l’espérance, pour que pour cela apparaissent de nouveaux modèles de développement qui conjuguent tradition chrétienne et progrès civil, justice et équité avec réconciliation, développement scientifique et technologique avec sagesse humaine, souffrance féconde avec joie pleine d’espérance ». Pour le Saint-Père, il est possible de prendre soin de cette espérance avec de grandes doses de vérité et d’amour, fondements de toute la réalité, moteurs révolutionnaires d’un authentique vie nouvelle. « Jésus, pierre angulaire de l’histoire », fut le libérateur de tous nos esclavages et de nos misères dérivées du péché, mais il fut aussi « le plus grand rejeté ». Le Pape appelle à vivre la vraie vie, « une vie plus humaine, une coexistence comme fils et frères ». La Messe était accompagnée par les chants de la « Misa Criolla », l’une des œuvres majeures du compositeur argentin Ariel Ramirez, composée sur des thèmes populaires d’Amérique, et présentée la même année à Paul VI, en 1963. La « Misa Criolla » était dirigée ce soir par le fils du compositeur avec, comme invitée d’honneur, la chanteuse argentine Patricia Sosa. D'après Radio Vatican. Texte intégral de l'homélie en espagnol et en italien sur le site internet du Vatican. |
Rappel - Thème des méditations de cette deuxième semaine de l'Avent : l'humilité Noubliez pas que vous pouvez vous inscrire sur notre blog, si vous souhaitez recevoir ces méditations quotidiennement dans votre boîte mail. |
« Saint Laurent Justinien dit que nous ne savons ce que c'est que l'humilité, si nous ne l'avons dans le coeur. Il n'y a que ceux qui ont le coeur humble, qui soient capables de la connaître ; c'est pourquoi Notre-Seigneur a dit : Apprenez de moi que je suis doux et humble de coeur. Pour acquérir l'humilité, il faut premièrement ne rien omettre de toutes les actions extérieures, en quoi nous la pouvons pratiquer selon notre condition, dans les occasions qui se présentent, et demander à Dieu les vrais sentiments d'humilité pour bien faire les actions extérieures de cette vertu, qui se font quelquefois par vanité. Il faut en second lieu faire fort souvent des actes intérieurs d'humilité, reconnaître notre néant et nos misères, aimer notre propre abjection, exercer sans cesse un jugement rigoureux contre nous-mêmes, et nous condamner intérieurement avec tout ce que nous faisons. Nous ne devons jamais reprendre personne, qu'auparavant nous ne nous soyons convaincus, et que nous n'ayons reconnu devant Dieu que nous faisons encore plus mal, et que nous sommes pires que celui que nous allons reprendre. ... Nous nous formons ordinairement une fausse idée de l'humilité, la concevant comme une chose qui nous ravale. Elle fait tout le contraire : car comme elle nous donne la vraie connaissance de nous-mêmes, et qu'elle est la pure vérité, elle nous approche de Dieu, et par conséquent elle nous apporte la vraie grandeur, que nous cherchons en vain hors de Dieu. L'humiliation ne nous ravale que dans l'estime des hommes, qui n'est rien ; mais elle nous relève dans l'estime de Dieu, en quoi consiste la vraie gloire. » P. Louis Lallemant s.j. (1588-1635), La Doctrine spirituelle (ch. III, III, I-IV), Paris, Librairie Jacques Lecoffre, 1868. |