« Notre dimanche doit avoir un sens et porter ce qu'il y a en nous de plus vivant. [...] Oh ! il est indifférent de noter de quels rivages nous nous éloignons, de quelle agitation nous sortons, pourvu que nous nous placions sous le soleil du Seigneur et si nous laissons briller sa lumière devant nous. Mais le dimanche n'est-il pas seulement une mince parcelle de la vie chrétienne ? Oui, ce n'est qu'une parcelle, un septième de nos jours ; mais, parce qu'il est le jour du Seigneur, il est aussi le seigneur de nos jours, et cette septième partie de notre vie est au-dessus des autres, elle a le pouvoir de donner comme un visage et une empreinte aux autres parties. Si, ce jour-là, nous sommes les invités de Dieu, il nous mènera vers ses richesses et vers ses lieux mystiques où agit l'Esprit-Saint et d'où découle la vie de sa sainte Eglise. Il nous ouvrira les chambres de son trésor, il nous montrera les précieux joyaux dont l'Eglise se pare pour célébrer les louanges de Dieu et que nous nommons la liturgie. Et il ne nous laissera pas repartir indigents, mais il remplira nos mains de ses richesses, il inondera toute notre semaine de sa mystérieuse lumière. » V. Redlich o.s.b., Le Dimanche - Ce jour est à Toi, Fernand Aubier, Paris, 1936. |
« L'Eucharistie vient d'un acte d'amour du Coeur de Jésus. Elle contient ce Jésus en qui se trouve pour nous la plénitude de tout amour. Elle produit par elle-même l'augmentation de l'amour. Elle apporte enfin des grâces actuelles d'amour qui nous le font pratiquer et par suite le développent. "Celui qui mange ma Chair.." (Jn VI, 56). C'est le coeur à coeur, la parfaite interpénétration de l'âme par l'âme. C'est l'union, c'est la charité. "Ignem veni mittere..." (Je suis venu apporter le feu sur la terre. Lc XII, 49) Communier tout le long du jour à Jésus, à ses vertus, à son amour. La charité se donne dans la mesure des dispositions que nous apportons à la communion et à l'action de grâces. En soi, il n'est pas douteux qu'une seule communion pourrait nous rendre saints. Mais le Bon Dieu sait bien que nous n'apporterons jamais qu'une préparation faible. C'est pourquoi Il en a fait un aliment quotidien : faire un progrès aujourd'hui ; demain, un autre. Que votre dévotion à la Sainte Eucharistie consiste à faire produire des fruits à votre communion. Recevez Notre-Seigneur comme Zachée, Marie-Madeleine, Marthe. Faites votre action de grâces avec de meilleurs que vous et tout ira bien. Dans l'action de grâces, demander sans cesse à Notre-Seigneur qu'Il daigne opérer une sorte de transsubstantiation spirituelle, l'âme devenant son âme, la volonté, sa volonté, ses vertus, nos vertus : humilité, douceur, amour de Dieu surtout. Puis ne pas perdre une seule occasion de pratiquer ces vertus. Il est la Voie ainsi. Cum dilexisset suos... in finem dilexit eos (Jésus ayant aimé les siens, les aima jusqu'à la fin. Jn XIII, 1) La Sainte Eucharistie vient du Coeur de Dieu, elle contient Dieu, elle conduit au Coeur de Dieu. » Robert de Langeac [Abbé Augustin Delage p.s.s. (1877-1947)], Vous... mes amis - Elévations, Lethielleux, Paris, 1953. |
« Marie est votre Mère. Faites toutes vos actions par sa grâce, dans son aimable compagnie et sous sa douce influence. Pensez-y au commencement et renoncez à vos manières de voir et de vouloir pour adopter les siennes. Essayez. Persévérez. Priez Marie de vous donner Jésus et de vous donner à Jésus. [...] Il y a tout à gagner à développer sa dévotion envers Marie. Quel beau modèle et quelle bonne Mère ! Elle ne tient à rien en ce monde. Elle est toute transformé en Jésus et par Jésus qui lui communique ses vertus et sa vie. Et cette vie est une vie toute cachée en Dieu. Elle ne voit que Lui, ne veut que Lui. Son âme l'aspire et le respire à chaque instant. Elle ne fait au fond qu'un avec Lui. Qui adhaeret Domino, unus spiritus est (Celui qui est uni au Seigneur ne fait qu'un esprit avec Lui. I Cor VI, 17). Dieu vit en elle. Elle vit en Lui. Tout cela est vrai. Tout cela est caché. » Robert de Langeac [Abbé Augustin Delage p.s.s. (1877-1947)], La vie cachée en Dieu, Coll. "La vigne du Carmel", Ed. du Seuil, 1947. |
« Nous sommes les coopérateurs de Dieu. » (1 Co III, 9) |