Comme les écrits de Saint François de Sales, ceux de Sainte Jeanne de Chantal fourmillent de conseils précieux, tout de simplicité et de douceur dans l'Amour de Dieu... Petit florilège, sur la prière... : « Premièrement à votre réveil, pensez à cette toute présence de Dieu et remettez entre les mains de sa Bonté votre coeur et tout votre être... » « Quand nous ne disons autre chose à Dieu sinon que nous l'aimons, qu'il est digne d'être aimé, c'est assez, il n'est pas besoin avec lui de tant de discours. Les anges du ciel ne disent que ce mot : Sanctus... » « Quand on resterait devant Dieu comme une cruche vide, il faut être aussi content que si Dieu la remplissait ! On croit cela, mais notre vase est souvent rempli du Saint-Esprit bien qu'on l'ignore ! » « Il est très utile à l'âme d'être dans ces privations afin qu'étant parfaitement dénuée et vide de toutes les choses créées, Dieu soit sa lumière, sa vie, son plaisir, son secours, son vêtement, son repos et son tout. » ... et sur l'agir, tout pour Dieu... : « Allez à Dieu avec confiance, Il vous illuminera et inspirera. » « Notre Seigneur ne nous appelle jamais à aucune chose, sans qu'il ne s'oblige en même temps de nous tendre la main ; que craindrions-nous donc ? » « Pour faire les vraies oeuvres, bonnes, justes et saintes, il faut les faire purement pour la gloire de Dieu et parce qu'il est bon de le servir saintement. » « Vous n'avez à faire qu'à laisser faire ce céleste Ouvrier et vous tenir ferme dans la pratique de ne faire nul regard ni attention sur ce qui se passe en vous, mais toujours regarder Dieu. » « N'est-il pas vrai, qu'il est doux de servir Dieu sans aucune contrainte que celle de l'amour de ce bon Dieu ? Je vous laisse ce moyen : faire vos actions avec une intention pure et droite non pas pour les yeux des créatures mais par la révérence de ceux de notre Sauveur, mais que ce soit bien pour Dieu seul : pesez bien ceci, car il me semble que vous le comprenez et j'espère que vous le pratiquerez. » |
« De quelque nature que soient les peines et les traverses que vous éprouvez, tenez-vous toujours en paix devant Dieu et en Dieu ; mais dans une paix humble, douce, amoureuse, et fondée sur un renoncement parfait à toute créature, à vous-même, à votre orgueil et à vos intérêts propres, quels qu'ils soient, temporels ou spirituels. Soyez doux et affectueux envers tous, et n'abandonnez votre âme qu'à Dieu seul, qui doit être votre tout, dans tous les temps et dans toutes les circonstances. » François Libermann (1802-1852), Lettre du 21 septembre 1836. |
« Dans notre enfantement spirituel, Jésus veille sur nous avec une tendresse infinie. Si nous tombons, tout de suite il nous relève tendrement, en nous appelant doucement et nous touchant gracieusement. Alors, fortifiés par sa douce opération, nous le choisissons de plein gré, par sa douce grâce, pour être à jamais ses serviteurs et ses amants. Après cela, il permet parfois que nous tombions plus sévèrement et plus gravement qu'avant, nous semble-t-il. Alors on se figure, bien à tort, que tout est perdu de ce que l'on avait commencé. Mais pas du tout ! c'est qu'il faut que nous tombions et que nous le voyions, sans quoi nous ne connaîtrions pas combien nous sommes faibles et misérables nous-mêmes, et nous ne connaîtrions pas non plus complètement le merveilleux amour de Celui qui nous a faits. » Sainte Julienne de Norwich (1342-1416), Révélations de l'Amour divin, 61. |
Méditation du soir, auprès de Marie... Rogier van der Weyden & Pablo Casals |