« Ce qui est crucifiant pour nous chrétiens, c'est de connaître le remède infaillible aux maux qui rongent le monde et de voir en même temps que les hommes ne veulent pas de ce remède et ne s'appliquent qu'à aggraver absurdement, artificiellement leurs maux. Il est déjà très dur de voir un homme mourir de soif au milieu d'un désert, mais s'il meurt de soif auprès d'une fontaine, le spectacle est insupportable. On a l'impression d'un mal sans issue, d'une folie pure. Et, de fait, l'humanité actuelle est bien occupée à mourir de soif auprès d'une source : elle ne subit pas le mal, elle le crée. Jamais on n'avait vu tant de possibilités de délivrance et d'harmonie coïncider avec une telle culture de la mort et du chaos. Il semble que les hommes soient moins acharnés à poursuivre leurs intérêts qu'à fuir leur salut. » Gustave Thibon, Retour au réel (La loi et la vie), H. Lardanchet, 1943. |
« Quand il s'agit du progrès et du progrès dans un art quelconque et surtout du progrès spirituel, ce qui importe, ce n'est pas tant de faire beaucoup que de faire bien ; ce n'est pas tant la quantité des services rendus qui compte, mais la qualité, la manière plus ou moins parfaite dont on s'en acquitte ; ce n'est pas tant du plus qu'il faut se préoccuper, mais du mieux. » P. Germain Foch s.j. (1854-1929, frère du Maréchal Foch), La vie cachée, Apostolat de la Prière, Toulouse, 1928. |