« Dire le nom de Jésus, ce n'est pas seulement dire un mot qui, en étant dit, devient étranger à celui qui le dit. C'est entrer en communion avec celui qui est dit par ce nom, et par lui avec le mystère de Dieu et le mystère de l'homme. Jamais nous n'aimerons assez le nom de Jésus. Jamais nous n'aimerons assez le dire et le redire. Des saints ont su chanter en accents merveilleux ce qu'était pour eux le nom de Jésus. Pensons à Saint Bernard, à Saint François d'Assise, à Sainte Jeanne d'Arc, pour qui le nom de Jésus a été le dernier nom prononcé sur le bûcher, à Sainte Thérèse de Jésus d'Avila, à Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus, au bienheureux Antoine Chevrier, à Charles de Foucauld (*), pour n'en citer que quelques-uns. Pensons à la prière à Jésus, chère aux chrétiens d'Orient, qui consiste à répéter inlassablement : "Seigneur Jésus Christ, Fils de Dieu, aie pitié de moi pécheur". Que le nom de Jésus soit pour nous un nom aimé, médité, dit et redit dans la prière. Ce nom nous donnera foi, espérance, amour, vie. Marie et Joseph sont ceux qui ont su le mieux le dire. Marie gardait et méditait en son coeur tout ce qui concernait Jésus. Au milieu et au sommet du "Je vous salue Marie", il y a le nom de Jésus. Le chapelet est justement la prière par laquelle nous demandons à Marie de nous faire entrer peu à peu dans le Mystère du nom de Jésus. Dans les Evangiles, le seul mot qui est demandé à Joseph de dire est le nom de Jésus : "Tu lui donneras le nom de Jésus". Sainte Marie et Saint Joseph, apprenez-nous à dire ce nom qui a été tout pour vous : Jésus. » Mgr Raymond Bouchex, Il a habité parmi nous, Parole et Silence, 2006. |