« Jésus était doux par nature : c'est l'Agneau de Dieu ; doux par vertu, pour glorifier son Père par cet état ; doux par mission de son Père ; la douceur devait être le caractère du Sauveur, afin qu'il pût attirer les pécheurs, les encourager à venir, se les attacher et les fixer dans la loi divine. Nous aurions grand besoin de cette douceur de coeur ! Nous ne l'avons pas ; bien souvent, au contraire, nous nous sentons pleins d'irritation dans nos pensées et nos jugements. Nous jugeons trop des choses et des personnes au point de vue du succès, à notre point de vue, et nous brisons ceux qui s'opposent à nous ; nous devrions en juger comme Notre-Seigneur, ou dans sa sainteté, ou dans sa miséricorde : toujours nous serions charitables, et notre coeur garderait sa paix : Jugis pax cum humili. Si nous prévoyons qu'on doit nous contredire, que de raisonnements, de justifications, de réponses énergiques bouillonnent en notre imagination ! Comme tout cela est loin de la douceur de l'Agneau ! C'est l'amour-propre qui ne voit que sa personne, ses intérêts. Et si nous avons de l'autorité, nous ne voyons que nous, que les devoirs de nos inférieurs, les vertus qu'ils devraient avoir, l'héroïsme de l'obéissance, la force du commandement, le devoir d'humilier, de briser, l'exemple à faire ; tout cela ne vaut pas un acte de douceur. Que celui qui commande, dit le Seigneur, se fasse le plus humble. Nous ne sommes et ne devons être que les disciples du Maître doux et humble de coeur : Servus servorum Dei, et non des généraux d'armée ! » Saint Pierre-Julien Eymard (1811-1868), in La divine Eucharistie - Extraits des écrits et des sermons du Bienheureux Pierre-Julien Eymard, Première série, Société Saint Augustin - Desclée de Brouwer, 1928 (16e éd.). |
Aujourd’hui, chers frères et sœurs francophones, la Parole de Dieu nous invite à agir comme des hommes et des femmes libres. À la suite de Saint Paul les chrétiens sont invités à promouvoir la liberté et la charité. Jésus, par sa vie, sa souffrance, sa mort et sa Résurrection est venu purifier l’homme tout entier afin de le rendre libre. Il est venu nous ouvrir à la Vie. Chacun de nous est invité à proclamer les merveilles de Dieu et à répandre la Bonne-Nouvelle. Puissions-nous avec la Vierge Marie rendre gloire à notre Dieu, par toute notre vie et en toute liberté ! Bon dimanche et bonne semaine à tous ! Benoît XVI, après l'Angelus de ce dimanche 12 février. |