Au fil des jours ... en 2014





Dimanche 12 janvier : Baptême du Seigneur

Au calendrier traditionnel : La Sainte Famille (dimanche après l’Epiphanie)

(En France : Solennité de l'Epiphanie de Notre Seigneur)

La fête de la Sainte Famille : pour s'y retrouver un peu...
voir au 29 décembre 2013

calendrier liturgique



« Maintenant que le Verbe s'est fait homme et qu'il a fait siennes nos misères, celles-ci sont détruites par lui. Les hommes ne sont pas morts sous leurs péchés ; mais ressuscités selon la force du Verbe, ils demeurent à jamais incorruptibles et immortels.
Quand son humanité naît de Marie, mère de Dieu, on dit que c'est lui qui naît. En réalité, cependant, c'est notre naissance qu'il prend en lui, et nous, nous ne sommes plus simplement de la terre qui doit retourner à la terre ; mais nous sommes réunis au Verbe du ciel qui veut nous mener au ciel.
De même, n'est-ce pas sans raison qu'il a pris en lui les autres faiblesses du corps ; c'est pour que nous ne soyons plus seulement des hommes, mais pour que, appartenant désormais au Verbe, nous participions à la vie éternelle.
C'en est donc fait de la mort que nous vaut notre première naissance en Adam : cette naissance et toutes les autres misères de la chair, ont été transportées dans le Verbe, nous, relevés de la terre, nous voyons la malédiction du péché enlevée par celui qui, en nous et pour nous, est devenu malédiction.
Et c'est juste. De même que, faits de terre, nous mourons en Adam ; de même, régénérés par l'eau et l'esprit, nous sommes tous vivifiés dans le Christ. Dorénavant, la chair n'est plus chose terrestre, elle est faite Verbe, à cause du Verbe de Dieu, qui pour nous, est devenu chair.
Les hommes voient leurs faiblesses transférées et détruites en celui qui n'y est pas sujet ; ils deviennent donc forts et libres pour toujours.
De même, en effet, que le Verbe, ayant pris un corps, est devenu homme, ainsi nous, les hommes, pris par la chair du Verbe, nous sommes divinisés par lui et faits héritiers de la vie éternelle. »

Saint Athanase, 3e Discours contre les Ariens, 33-34, dans E. Mersch, Le corps mystique du Christ Tome I, Desclée de Brouwer, 1936.

(Voir à demain, lundi 13 janvier, un texte de St Grégoire de Nazianze sur le Baptême du Seigneur)




Messe et baptême d'enfants en la Chapelle Sixtine au Vatican


Livret de la célébration

« Le chœur chante aujourd’hui, mais le plus beau chœur est celui des enfants, certains pleureront, s’ils ont faim ou autre chose ; s’ils ont faim, chères mamans, nourrissez-les tranquillement. » Voilà ce que le Pape François a déclaré durant l’homélie de la messe de baptême de 32 enfants dans la Chapelle Sixtine, pour encourager les parents à vivre cette cérémonie avec simplicité et spontanéité. Il est souvent arrivé en effet que durant les baptêmes dans la Chapelle Sixtine, des mères aient donné le sein et des pères le biberon aux petites créatures qui se faisaient entendre par des cris ou des pleurs. 32 enfants, un chiffre particulièrement élevé par rapport à son prédécesseur, Benoît XVI. De son côté, Jean-Paul II avait lui aussi pour habitude de baptiser un grand nombre d’enfants.

Les parents sont des "transmetteurs" de la foi

Plus sérieusement, en ce dimanche de la Fête du Baptême de Jésus, le Pape François a souligné que la foi était l’héritage le plus important que les parents pouvaient laisser à un enfant. Il les a encouragés, une fois rentrés chez eux, à bien réfléchir à la manière de transmettre la foi. « Jésus, a expliqué le Pape dans sa brève homélie improvisée, n’avait pas besoin d’être baptisé, mais avec son corps et sa divinité, avec son corps Il a béni toutes les eaux pour qu’elles aient ce pouvoir de donner le baptême, et puis avant de monter au Ciel Il a demandé d’aller de par le monde baptiser.

Depuis ce jour-là jusqu’à aujourd’hui, c’est une chaîne ininterrompue de personnes qui baptisent les enfants, les enfants des enfants. Les enfants présents en ce jour sont un anneau de cette chaîne. Vous, les parents, avez ces enfants à baptiser, et eux plus tard auront un petit garçon, une petite fille à baptiser, puis des petits-enfants : voilà cette chaîne du baptême. Vous transmettez la foi. Vous avez le devoir de transmettre la foi à ces enfants, c’est le plus bel héritage que vous leur laisserez. La foi, seulement cela. Aujourd’hui, a conclu le Pape, réfléchissez en rentrant chez vous à cette mission : comment transmettre la foi à vos enfants. »

Beaucoup d'enfants d'employés du Vatican, mais pas seulement

Comme c’est l’usage, la plupart d’entre eux sont des enfants d’employés du Vatican, notamment trois enfants de journalistes de Radio Vatican. Cette année, l’un des nouveau-nés présents étaient la fille d’un couple d’Italiens mariés à la mairie, qui avaient demandé au pape de baptiser leur 2e enfant lors d’une audience générale à laquelle ils participaient quelques mois auparavant. De même, l’enfant d’une jeune femme qui avait écrit au Pape pour lui raconter son histoire, celle de sa grossesse et de l’abandon de son compagnon, a également été baptisé. La mère avait ainsi confié dans une lettre qu’elle avait même pensé à l’avortement, avant de décider de donner naissance à son enfant. Le Pape l’avait alors appelée.

Depuis le début de son pontificat, le Pape François a souligné à plusieurs reprises l’importance du baptême et invité les fidèles à faire mémoire de la date de ce jour. Lorsqu’il était encore archevêque de Buenos Aires, le cardinal Jorge Mario Bergoglio avait demandé plusieurs fois que les prêtres acceptent de baptiser les enfants de mères célibataires et plus généralement conçus hors mariage, reprochant à certains prêtres leur “hypocrisie“ sur cette question.

Source : Radio Vatican.



Angélus de ce dimanche 12 janvier 2014


« Aujourd'hui, c'est la fête du baptême du Seigneur. Ce matin, j'ai baptisé 32 nourrissons. Je remercie avec vous le Seigneur pour ces créatures et chaque nouvelle vie. Je tiens à baptiser des enfants, j'aime beaucoup cela ! Chaque enfant qui naît est un don de la joie et de l'espérance, et chaque enfant qui est baptisé est un miracle de la foi et une fête pour la famille de Dieu.

L'Evangile d'aujourd'hui souligne que lorsque Jésus fut baptisé par Jean dans le Jourdain, "les cieux s'ouvrirent pour lui" (Mt 3,16). Cela accomplit les prophéties. En effet, il y a une invocation que la liturgie nous fait répéter dans le Temps de l'Avent : "Si tu déchirais les cieux et descendais" (Is 63,19). Si les cieux restent fermés, notre horizon dans cette vie terrestre est sombre, sans espérance. En revanche, célébrant Noël, la foi encore une fois nous a donné la certitude que les cieux se sont ouverts avec la venue de Jésus. Et le jour du baptême du Christ nous contemplons encore les cieux ouverts. La manifestation du Fils de Dieu sur la terre marque le début du grand temps de la miséricorde, depuis que le péché avait fermé les cieux, élevant comme une barrière entre l'être humain et son Créateur. Avec la naissance de Jésus, les cieux s'ouvrent ! Dieu nous donne dans le Christ la garantie d'un amour indestructible. Depuis que le Verbe s'est fait chair il est donc possible de voir les cieux ouverts. C'était possible pour les bergers, pour les Mages d'Orient, pour le Baptiste, pour les Apôtres de Jésus, pour saint Etienne, le premier martyr, qui s'exclame : "Je contemple les cieux ouverts !" (Ac 7,56). Et c'est possible aussi pour chacun d'entre nous, si nous nous laissons envahir de l'amour de Dieu qui nous est donné pour la première fois dans le Baptême par le Saint-Esprit. Laissez-nous envahir par l'amour de Dieu ! C'est le grand temps de la miséricorde ! N'oubliez pas : c'est le grand temps de la miséricorde !

Quand Jésus a reçu le baptême de repentance par Jean-Baptiste, en solidarité avec le peuple pénitent - Lui sans péché n'a pas besoin de conversion - Dieu le Père a fait entendre sa voix du ciel : "Celui-ci est mon Fils bien-aimé ; en Lui j'ai mis tout mon amour" (v.17). Jésus reçoit l'approbation du Père céleste, qui l'a envoyé justement pour qu'il accepte de partager notre condition, notre pauvreté. Partager est la véritable façon d'aimer. Jésus ne se dissocie pas de nous, il nous considère comme des frères et partage avec nous. Et il fait de nous des fils, avec Lui, de Dieu le Père. Voilà la révélation et la source de l'amour vrai. Et c'est le grand temps de la miséricorde !

Ne pensez-vous pas que notre époque a besoin d'un supplément de partage fraternel et d'amour ? Ne pensez-vous pas que nous avons tous besoin d'un supplément de charité ? Pas celle qui se contente de l'aide occasionnelle qui n'implique pas, qui ne remet pas en question, mais la charité qui partage, qui prend en charge l'inconfort et la souffrance de nos frères. Quelle saveur exceptionnelle acquiert la vie, quand nous nous laissons inonder de l'amour de Dieu !

Nous demandons à la Vierge Sainte de nous soutenir par son intercession en notre engagement à suivre le Christ sur le chemin de la foi et de la charité, cette voie tracée par notre baptême. »


Le Pape François, au terme de l’Angélus de ce dimanche, a rendu public les noms des 16 prochains nouveaux cardinaux, qui seront créés lors du Consistoire du 22 février prochain. Ils nous viennent de 12 pays différents, et de tous les continents « pour représenter le profond rapport ecclésial entre l’Eglise de Rome et les autres Eglises disséminées de par le monde. » Le 23 février, a annoncé le Pape, « je présiderai une messe solennelle avec les nouveaux cardinaux, alors que le 20 et le 21 février, je tiendrai un Concistoire avec tous les Cardinaux pour réfléchir sur le thème de la famille. »
Le Pape a alors cité un par un les 16 nouveaux cardinaux :

1 – Mgr Pietro Parolin, Secrétaire d’Etat

2 – Mgr Lorenzo Baldisseri, Secrétaire Général du Synode des Evêques

3 - Mgr Gerhard Ludwig Müller, Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi

4 – Mgr Beniamino Stella, Préfet de la Congrégation pour le Clergé

5 – Mgr Vincent Nichols, Archevêque de Westminster (Grande-Bretagne)

6 – Mgr Leopoldo José Brenes Solórzano, Archevêque de Managua (Nicaragua)

7 – Mgr Gérald Cyprien Lacroix, Archevêque de Québec (Canada)

8 – Mgr Jean-Pierre Kutwa, Archevêque d’Abidjan (Côte d’Ivoire)

9 – Mgr Orani João Tempesta, Archevêque de Rio de Janeiro (Brésil)

10 – Mgr Gualtiero Bassetti, Archevêque de Perugia-Città della Pieve (Italie)

11 – Mgr Mario Aurelio Poli, Archevêque de Buenos Aires (Argentine)

12 – Mgr Andrew Yeom Soo jung, Archevêque de Séoul (Corée)

13 – Mgr Ricardo Ezzati Andrello, Archevêque de Santiago du Chili (Chili)

14 – Mgr Philippe Nakellentuba Ouédraogo, Archevêque de Ouagadougou (Burkina Faso)

15 – Mgr Orlando B. Quevedo, Archevêque de Cotabato (Philippines)

16 – Mgr Chibly Langlois, Evêque de Les Cayes (Haïti)

Le Pape François a décidé d’unir au Membres du Collège Cardinalice 3 archevêques émérites, qui se sont distingués par leur service au Saint-Siège et à l’Eglise.

1 – Mgr Loris Francesco Capovilla, Archevêque titulaire de Mesembria

2 – Mgr Fernando Sebastián Aguilar, Archevêque émérite de Pampelune

3 – Mgr Kelvin Edward Felix, Archevêque émérite de Castries.

« Prions pour les nouveaux cardinaux, a ajouté le Pape, afin que revêtus des vertus et des sentiments du Seigneur Jésus, le Bon Pasteur, ils puissent aider plus efficacement l’Evêque de Rome dans son service à l’Eglise Universelle. »

Parmi les nouveaux électeurs en cas de conclave pour élire un nouveau pape, quatre seront Italiens, dont le nouveau secrétaire d'Etat Pietro Parolin, deux autres Européens (un Allemand et un Britannique), cinq Latino-Américains (Argentine, Chili, Brésil, Haïti, Nicaragua), un Nord-Américain (Canada), deux Africains (Côte d'Ivoire, Burkina Faso), et deux Asiatiques (Corée du Sud et Philippines).

Source : Radio Vatican.





Thomas Tallis (v.1505-1585) : "Benedictus Blessed be the Lord God of Israel"
Chapelle du Roi - Dir. Alastair Dixon

NB : Ce Cantique est appelé aussi "The Benedictus of Zechariah" ou "The Canticle of Zechariah", qui tire son nom de la première ligne de son texte dans la Vulgate, au livre de Zacharie :
"Benedictus Deus Israhel quia visitavit et fecit redemptionem plebi suae"

Texte : Benedictus Blessed be the Lord God of Israel

Blessed be the Lord God of Israel: for he hath visited and redeemed his people;
And hath lifted up an horn of salvation to us: in the house of his servant David;
As he spake by the mouth of his holy prophets: which hath been since the world began;
That we should be saved from our enemies: and from the hands of all that hate us;
To perform the mercy promised to our fathers: and to remember his holy covenant;
To perform the oath which he sware to our father Abraham: that he would give us;
That we being delivered out of the hands of our enemies: might serve him without fear;
In holiness and righteousness before him: all the days of our life.
And thou, child, shalt be called the prophet of the most high: for thou shalt go before the face of the Lord to prepare his ways;
To give knowledge of salvation unto his people: for the remission of their sins;
Through the tender mercy of our God: whereby the day-spring from on high hath visited us;
To give light to them that sit in darkness, and in the shadow of death: and to guide our feet into the way of peace.

Glory be to the Father, and to the Son: and to the Holy Ghost;
As it was in the beginning, and is now, and ever shall be: world without end. Amen.

(Lc 1, 68-79).



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