Prière pastorale de Saint Aelred de Rielvaux, moine cistercien anglais 0 Jésus, ô Bon Pasteur, pasteur qui es vraiment bon, pasteur plein de clémence et de tendresse, vers toi crie un misérable et pauvre pasteur - oui, bien faible, bien incapable, bien inutile, et avec cela pourtant, réellement pasteur de tes brebis. Vers toi, ô Bon Pasteur, crie ce pauvre pasteur qui est loin d'être bon ; vers toi il crie, inquiet pour lui-même, inquiet pour tes brebis… Seigneur, tu connais mon cœur : tu sais que tout ce que tu as donné à ton serviteur, il n'a qu'un désir, c'est de le livrer totalement à tes brebis, de le dépenser totalement pour elles. Bien plus, je voudrais me livrer moi-même pour elles. Qu'il en soit ainsi, mon Seigneur, oui, qu'il en soit ainsi !… Apprends-moi seulement, je t'en prie, par ton Saint Esprit, apprends à ton serviteur comment il doit se dépenser pour elles. Accorde-moi Seigneur par ta grâce ineffable, de supporter avec patience leurs infirmités, d'y compatir avec tendresse, d'y remédier judicieusement. Que j'apprenne, sous l'inspiration de ton Esprit, à consoler les affligés, à redonner courage à ceux qui en manquent, à relever ceux qui tombent, à me sentir faible avec les faibles,… à me faire tout à tous pour les sauver tous. Mets toujours sur mes lèvres la parole vraie, la parole droite, la parole juste, afin que tous croissent en foi, espérance et amour, en chasteté et en humilité, en patience et en obéissance, en ferveur d'esprit et pureté de cœur. Puisque tu leur as donné ce guide aveugle, ce maître ignorant, ce chef incapable, accorde, Seigneur, à ce maître, science, lumière et compétence. Prière pastorale (in Revue bénédictine 1925, p. 283 ; trad. alt. Tournay) « Mes brebis écoutent ma voix ; je les connais et elles me suivent » MONTFORT Associação Cultural On en trouvera le texte complet accompagné d'un commentaire de Bernard-Joseph Samain, ocso, de l'Abbaye Notre-Dame d’Orval, ici (en fichier pdf). |