« Amen, amen, je vous le dis : il a la vie éternelle, celui qui croit.« On n'admire pas assez les discours de Notre-Seigneur. Ils se déploient avec une telle plénitude qu'on ne la remarque pas ; il en est de sa parole comme de sa vie ; la simplicité en masque la perfection et la beauté. « Cherchez, a-t-il dit à ses auditeurs, un aliment qui demeure et donne de vivre à jamais. Demandez-moi cela, et non un pain matériel qui refasse vos corps chaque jour et qui vous laisse dans la vie périssable de la matière. Ce pain, vous l'avez. Le Père vous l'a donné ; je suis ce pain ; si vous entrez en moi par la foi, vous l'y trouvez et vous êtes à l'abri de l'usure ; vous n'aurez plus ni faim ni soif ; vous ne mourrez plus, et même vos corps participeront au dernier jour à cette vie qui demeure. Mais il faut me manger. Comment cela ? En prenant ma chair, en vous unissant à moi dans la chair, comme je me suis uni à vous quand je l'ai prise. Je suis descendu, il faut que vous remontiez ; je suis descendu par elle ; vous devez remonter par elle. Entrez dans ma chair et vous trouverez le Père, le principe de vie qui me la communique, vous accueillerez le souffle de sa vie par lequel il m'engendre, et vous vivrez de cette vie. » « Vous ferez ce que je fais, vous vous donnerez comme je me donne. Vous donnerez votre esprit en croyant ; vous donnerez votre volonté en aimant ; vous donnerez votre sensibilité en réalisant votre foi et votre amour. Vous vous donnerez parce que l'Esprit d'amour qui m'unit au Père sera en vous, et vous unira à moi comme je m'unis à lui. Vous ferez ce que je fais comme je fais ce que fait le Père. Nous ne ferons plus tous que nous donner mutuellement : et c'est la vie éternelle. » » Dom Augustin Guillerand (1877-1945), Au seuil de l'abîme de Dieu. Elévations sur l'Evangile de saint Jean (VI), Benedettine di Priscilla, Roma, 1961. |
Lors de la prière de l’Angelus, place Saint-Pierre, ce dimanche 11 septembre, le Pape François a commenté le chapitre 15 de l'Évangile de Luc, un chapitre considéré comme celui de la « miséricorde » dans lequel Jésus raconte trois paraboles pour répondre aux critiques des pharisiens et des scribes. À travers ces récits, explique le Pape, les fidèles sont invités à partager la joie de la miséricorde, spécialement en cette année jubilaire. Ce sont trois histoires, qui doivent nous « faire comprendre que Dieu le Père est le premier à avoir une attitude accueillante et miséricordieuse envers les pécheurs » explique d’abord le Pape. La première parabole racontée par Jésus est celle du berger qui quitte son troupeau de 99 brebis pour partir à la recherche de celle qui est perdue. La deuxième est celle de cette femme qui a égaré une seule pièce de monnaie, et qui la cherche sans relâche jusqu’à la retrouver. Dans la troisième histoire, Dieu est présenté comme un père qui accueille à bras ouverts son fils qui s’était éloigné de lui. Trois récits, souligne le Pape, qui ont comme élément commun « la joie », car dans chacun, des verbes de réjouissance sont utilisés. Il est écrit que le berger se réjouit d’avoir retrouvé sa brebis égarée, que la femme fait la fête après avoir retrouvé sa pièce, et le père célèbre le retour de son fils perdu. « Une joie si écrasante », poursuit le Saint-Père, que dans les deux premières histoires, « elle est partagée avec les voisins et amis », dans la troisième, la joie « qui vient du cœur du père » s’étend dans toute sa maison. Une invitation à la fête pour tous ceux qui « reviennent à Dieu dans la repentance », et qui fait écho au terme même de « jubilé » de cette Année sainte, lance le Pape. Avec ces trois paraboles, commente le Saint-Père, Jésus nous présente un « Dieu aux bras ouverts, qui traite les pécheurs avec tendresse et compassion, comme le père embrasse son fils retrouvé ». Un fils qui a choisi de façon décisive « le chemin du retour, qui est le chemin de l'espoir, le chemin d’une nouvelle vie ». Et même quand nous nous perdons, rappelle le Pape, « Dieu nous attend patiemment » pour nous sauver et nous accueillir à notre retour « avec joie et fête ». « Avez-vous jamais pensé que quand vous allez au confessionnal, il y a joie et fête au ciel ? », lance le Pape aux fidèles. « Le pardon de Dieu efface nos péchés, c'est sa faiblesse, il perd la mémoire », mais nous, « n’oublions pas ce pardon de Dieu » insiste le Pape François, car « il n’y aucun de nos péchés dont nous pouvons nous relever avec la grâce de Dieu », « personne n’est irrécupérable ». Source : Radio Vatican (BH). Au terme de l’Angelus ce dimanche 11 septembre, le Pape François a appelé les fidèles à prier pour le Gabon exhortant au dialogue. « Je voudrais inviter à une prière spéciale pour le Gabon, qui traverse actuellement une période de grave crise politique » a déclaré le Saint-Père confiant au Seigneur « les victimes des affrontements et leurs proches ». « Je m’associe aux évêques de ce cher pays africain, a-t-il poursuivi, pour inviter les différentes parties à rejeter toute forme de violences et à avoir toujours comme objectif le bien commun ». Le Pape François a encouragé tous les acteurs de la société « en particulier les catholiques à être des bâtisseurs de paix dans le respect de la légalité, du dialogue et dans la fraternité ». Message complet du Secrétariat de la Conférence des évêques du Gabon. Source : Radio Vatican. Texte intégral traduit en français sur Zenit.org. |