Au fil des jours ... en 2016





Mercredi 11 mai 2016

Sts Philippe et Jacques le Mineur, apôtres
(fête avancée au 3 mai au nouveau calendrier)

Sts Philippe et Jacques le Mineur, apôtres



L'inquiétude de l'avenir

« Rien ne m'inquiète comme l'avenir.

Le passé, si pénible soit-il, je l'ai vécu ; j'ai souffert, j'ai supporté, c'est fini ; j'ai peut-être triomphé de ce passé.
J'ai même l'âme en paix pour tout ce qui a pu le souiller ; car, j'ai demandé pardon. Et Dieu, parce que je pardonne, a pardonné.

Le présent, je le vis, si dur soit-il ; je sais où je suis ; je me rends compte de mes difficultés ; je travaille à les vaincre.
Je l'ai devant moi, je n'ai pas à craindre qu'il me surprenne, à mon insu, à l'improviste. Au besoin, je me défends ; et je sais à quelle place je puis frapper.

Mais l'avenir, l'avenir ? De quoi l'avenir sera-t-il fait ? Que m'arrivera-t-il demain, après-demain, dans un an, dans dix ans ?
Où serai-je, que ferai-je ? Et moi, et les miens, et tous ceux et celles que j'aime, que deviendront-ils ? Oh ! le souci des miens !...
Et ma fortune qui s'émiette ?
Et mes enfants qui grandissent, turbulents, audacieux, passionnés déjà ?
Et ma santé ébranlée ? Et l'âge qui vient ?
Et cette éternelle importune, la mort qui m'apparaît proche, traîtresse, inopinée, souvent, peut-être sans prêtre ! Tout cela m'agite...
Et tout ce qu'on appelle ce mystère : l'avenir, cauchemar parfois si troublant, et que, de lassitude souvent, on voudrait ne plus regarder, ne plus pressentir ; car le bon Dieu se l'est réservé à Lui seul.

Ah ! vous avez raison... L'avenir !... C'est Dieu, c'est le bon Dieu qui le connaît et le garde.
Et cette pensée-là, précisément, c'est elle qui, tout-à-coup, jette lumière en moi et l'espérance, et calme, et quiétude parfaite.
Mon Dieu, Vous, le bon Dieu, Vous savez mon avenir ? Bien sûr. Qui peut douter de cela ?
Vous l'avez devant Vous, aussi présent à Vous-même que Vous-même, ô Vous, qui vivez et régnez dans un éternel présent.
Vous tenez mon avenir dans vos mains.
Vous l'y gardez puissamment, et avec tant de sainte prévoyance, avec tant d'amour aussi...
Autant dire que Vous me serrez, moi-même, dans le creux de cette Main adorable en laquelle sont toutes choses, oui, l'univers entier (1).

Ah ! si je me décidais à croire, enfin, à cette Providence que Vous être et que j'adore ;
A la Providence d'un Père, de toute bonté, au bon Dieu !... J'éprouve une telle consolation et une telle force à vous le redire : « Vous êtes le bon Dieu » Et je suis, moi, votre pauvre petite créature qui s'abandonne, aveuglément, pour son avenir, à Vous seul.
Vous êtes mon Père, un vrai Père à qui l'enfant que je suis, se laisse aller, sans réserve, si sûr de Vous...

Pourquoi, si je crois en Vous, si j'espère en Vous, pourquoi me laisseriez-Vous choir de cette Main-là, qui gouverne tout ce qui est, tout ce qui se meut, tout ce qui vit ?
Pourquoi hésiterais-je, un seul instant, à refuser à mon âme tout souci d'avenir, toute inquiétude, toute crainte, toute défiance aussi ?
Ah ! n'est-ce pas me défier de Vous que de vivre ainsi, continuellement, dans cette attitude d'âme si peu chrétienne, si indigne de Vous ?
Non, je ne veux plus regarder ainsi dans l'inconnu de la vie, en me troublant.
« A chaque jour suffit sa peine, et demain aura souci de lui-même » (2) dit Jésus.
C'est du pur Evangile, si toutefois je veux croire à la Parole infaillible de la Vérité.

Père, c'est fait... Je vous abandonne mon avenir, quel qu'il puisse être.
S'il doit être rempli et débordant de joies pures, de consolations, de succès, de rêves enfin réalisés, je vous bénis, dès aujourd'hui.
Si, au contraire, Vous me l'avez préparé plein de dégoûts, d'ennuis, de tristesses et de déceptions, je veux vous en bénir, dès maintenant.
Mes joies, Vous les sanctifierez, dans l'humilité de mon coeur.
Mes peines, Vous en ferez un élément de grande pénitence, qui sauve.
Je m'abandonne, je ne regarde plus, je ne veux plus être inquiet.
Je suis dans vos mains de Père, souveraine Providence ; et j'y veux rester, toujours, avec l'aide de votre grâce.

Seigneur, ne me laissez plus succomber à la tentation, à l'épreuve de l'inquiétude. »

1. Ps. XCIV, 4. - 2. Matth. VI, 34.

Dom Eugène Vandeur o.s.b. (1875-1967), L'abandon à Dieu Voir de la Paix. Commentaire du Pater (Vingt-et-unième élévation), Deuxième édition, Abbaye de Maredsous, 1938.



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Audience générale de ce mercredi 11 mai 2016


La parabole du fils prodigue, en St Luc : c’est sur cette parabole dite « de miséricorde » que le Pape François a centré sa catéchèse, lors de l’audience générale, place Saint-Pierre, ce mercredi matin. Un épisode évangélique qui, selon le Pape, montre que « notre dignité d’enfant de Dieu ne dépend ni de nos mérites, ni de nos actions, mais de l’amour gratuit du Père ».

Le compte-rendu de Manuella Affejee à lire / écouter sur Radio Vatican.

Résumé :

« Frères et sœurs, dans la parabole du Père Miséricordieux, Jésus ne révèle pas un Père offensé, rempli de ressentiments. Certes, le fils sait qu’il a péché, et il reconnaît sa faute ; mais le Père s’empresse de lui rendre sa place et sa dignité, dans une miséricorde qu’il exerce sans conditions. Notre dignité d’enfant de Dieu ne dépend pas de nos mérites, ni de nos actions, mais de l’amour gratuit du Père. Le fils aîné, qui est toujours resté à la maison, a aussi besoin de miséricorde. Il attendait une récompense comme un dû, mais sa récompense était de rester auprès du Père, en qualité de fils. Le père réunit ses deux fils, l’un qui attendait un châtiment, l’autre une récompense, dans une logique nouvelle, celle de la miséricorde. Il les invite à se retrouver comme des frères dans la joie et la fête pour celui qui s’était perdu. »

« Je salue cordialement les personnes de langue française, en particulier le pèlerinage des élus, maires de communes, dans le diocèse de Chartres, ainsi que le pèlerinage diocésain de Corse, avec leurs évêques.
Alors que la fête de la Pentecôte est proche, je vous invite à vous préparer, par la prière et par les œuvres de miséricorde, à recevoir le Saint Esprit ; qu’il fasse de chacun de nous des enfants de Dieu réconciliés, accueillants les uns envers les autres.
Que Dieu vous bénisse. »

Source : site internet du Vatican.

Texte intégral traduit en français sur Zenit.org.
Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican.





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(Musique du film)



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