« Dans notre condition présente, notre devoir et l'occupation de notre vie tout entière doivent être de coopérer à la grâce divine avec constance et ferveur. Nous devons nous efforcer ainsi de remporter la victoire sur l'amour-propre, l'orgueil, la sensualité, etc., par l'humilité, l'amour divin et toutes les autres vertus. Et il ne faut pas nous contenter d'un degré limité de piété, de sainteté, mais aspirer chaque jour, selon nos forces aidées de la grâce, par les mêmes moyens à la même perfection pour laquelle nous avions été créés tout d'abord et qu'Adam pratiqua dans l'état d'innocence. Cette perfection consiste dans une complète extinction de l'amour-propre et de toute affection aux créatures (à moins de les aimer pour Dieu, et dans la mesure où elles peuvent être des instruments capables de produire et d'accroître en nous l'amour divin) ; elle consiste aussi dans une union continuelle, ininterrompue, de notre âme avec Dieu, Le contemplant par la foi, adhérant sans cesse à Lui par l'amour. » Dom Augustin Baker, La Sainte Sapience (1ère Partie, ch. I), Trad. par une moniale bénédictine du Mont-Olivet, Editions d'Histoire et d'Art, Librairie Plon, Paris, 1954. |
« Si un roi me demande une petite fleur que j'ai entre les mains, ce serait une faute de la lui refuser, en disant que je voudrais lui donner un grand arbre... Dieu n'ayant besoin de quoi que ce soit, les choses les plus petites sont celles qu'Il aime, parce qu'il ne veut que le coeur... La moindre pensée vers Lui, l'action la plus chétive, Lui ravissent le Coeur quand on les fait par amour. » R.P. Pierre Médaille s.j., Méditations sur les Evangiles. |