« Que mon âme était heureuse, bonne Mère quand j'avais le bonheur de vous contempler ! Que j'aime à me rappeler ces doux moments passés sous vos yeux plein de bonté et de miséricorde pour nous ! Oui, tendre Mère, vous vous êtes abaissée jusqu'à terre pour apparaître à une faible enfant et lui communiquer certaines choses, malgré sa grande indignité, aussi, quel sujet d'humilité n'a-t-elle pas. Vous, la Reine du ciel et de la terre, avez bien voulu vous servir de ce qu'il y avait de plus faible selon le monde. Ô Marie, donnez à celle qui ose se dire votre enfant cette précieuse vertu d'humilité. Faites, ô tendre Mère que votre enfant vous imite en tout et pour tout, en un mot, que je sois une enfant selon votre Coeur et celui de votre cher Fils. Vous savez que mon bonheur serait de me consacrer à l'état religieux, afin de pouvoir mieux vous servir ainsi que votre cher Fils. Je mets toutes mes intentions sous votre sainte protection et vous prie d'enlever tous les obstacles si toutefois il y en avait, car vous le pouvez mieux que personne. » Sainte Bernadette Soubirous, premières lignes du "Carnet" de Sainte Bernadette (12 mai 1866 - un mois et demi plus tard, elle partait pour Nevers) in Bernadette raconte ses apparitions, André Doucet et Fils, Lourdes, 1985. |
Consécration des malades à Marie « Ô Mère clémente et bonne, dont l'âme fut transpercée d'un glaive de douleur (Lc 2,35), nous voici, pauvres malades, tout près de vous, sur le Calvaire de votre Jésus. Choisis pour la grâce sublime de la souffrance, et désireux d'achever en nous-mêmes, pour son Corps qui est l'Eglise, ce qui manque à la Passion du Christ (Col 1,24), nous vous consacrons nos personnes et nos peines, afin que vous placiez les unes et les autres sur l'autel qu'est la croix de votre divin Fils, comme d'humbles hosties de propitiation pour le salut de nos âmes et de celles de nos frères. Accueillez, ô Mère des douleurs, notre consécration, et affermissez dans nos coeurs la grande espérance de pouvoir, participants que nous sommes aux souffrances du Christ, avoir, de même, part à ses consolations dans cette vie et dans l'éternité. Ainsi soit-il. » Pie XII, 7 octobre 1957, in Prières de Sa Sainteté Pie XII, Moines de Solesmes, Desclée, 1958. |