Dans la célèbre chapelle Sixtine, où les Cardinaux réunis en conclave élisent le nouveau Pape, le Saint-Père a baptisé 33 nouveaux enfants en ce dimanche du Baptême de Jésus : vingt filles, dont deux jumelles, et treize garçons. Ces baptêmes sont une tradition au Vatican et sont destinés généralement aux enfants des employés locaux. Le Pape François a célébré la messe à l’autel situé sous le Jugement dernier de Michel-Ange, dos aux fidèles selon la Tradition de l’Église. Comme son prédécesseur Benoît XVI, il a préféré renoncer à l’autel mobile utilisé par Jean-Paul II. « On ne peut pas être chrétien en dehors de l’Église », a-t-il réaffirmé dans son homélie, « on ne peut pas suivre Jésus Christ sans l’Église » (…) « le baptême nous introduit dans le Corps de l’Église ». Le Pape François a rappelé que la foi de l’Église est transmise de génération en génération. Les parents doivent l’expliquer à leurs enfants. Il a par ailleurs exhorté les fidèles à prier le Saint-Esprit, tous les jours, « on ne le fait pas assez ». Il leur a proposé une prière toute simple, leur demandant de la répéter avec lui : « Viens Saint-Esprit, emplis les cœurs de tes fidèles et allume en eux le feu de ton amour ». Autre recommandation adressée aux parents, parrains et marraines, grands-parents et oncles des nouveaux-baptisés : lire l’Évangile, porter toujours un exemplaire de poche avec soi, donner l’exemple aux enfants. La Parole de Dieu est la nourriture de l’esprit. Et comme il l’avait déjà fait l’année dernière à la même occasion, le Pape François a encouragé les mamans à ne pas avoir peur d’allaiter leurs nouveau-nés pendant la célébration. Enfin, il a souhaité que l’on prie pour les nombreuses mères qui n’ont pas de quoi nourrir leurs enfants. Le Souverain Pontife a concélébré la messe avec le préfet de la Maison pontificale, Mgr Georg Gaenswein, avec l’Aumônier pontifical, Mgr Konrad Krajewski ainsi qu’avec le président de l’Académie ecclésiastique et le secrétaire général du Gouvernorat. Source : Radio Vatican. Texte intégral de l'homélie en italien sur le site internet du Vatican. |
Le Pape François, lors de la prière de l’Angélus, ce dimanche 11 janvier, a rappelé que nous célébrons « la fête du Baptême du Seigneur, qui conclut le temps de Noël ». Le Saint-Père s’est attardé sur le sens de cet évènement invitant les chrétiens à se souvenir de leur propre baptême. « Cherchez la date de votre baptême » a-t-il rappelé. Le Pape a appelé les fidèles à « prier souvent l’Esprit Saint qui donne courage et inspiration » (…) « à retrouver le courage apostolique nécessaire pour surmonter les faciles arrangements mondains ». C’est l’Esprit Saint, a-t-il insisté « qui guide l’existence chrétienne ». « Un chrétien et une communauté "sourds" à la voix de l’Esprit Saint, a affirmé le Saint-Père, deviennent aussi un chrétien et une communauté "muets" qui n’évangélisent plus ». L'Évangile de ce jour décrit « ce qui s’est passé sur la rive du Jourdain ». « Au moment où Jean-Baptiste confère le baptême à Jésus les cieux s'ouvrent ». « Ainsi s’achève le temps des "cieux fermés" qui indiquent la séparation entre Dieu et l'homme, conséquence du péché ». Le péché « nous éloigne de Dieu », souligne le Pape, et « rompt le lien entre la terre et le ciel, déterminant ainsi notre misère et l'échec de notre vie ». Les cieux ouverts indiquent que le Seigneur a donné ses bienfaits et que notre terre a donné ses fruits (cf. Ps 85, 13). « Ainsi la terre est devenue la demeure de Dieu parmi les hommes, et chacun de nous a la possibilité de rencontrer le Fils de Dieu, et de faire l’expérience de tout son amour et de sa miséricorde infinie ». Nous pouvons réellement le rencontrer dans les Sacrements, a dit le Saint-Père, en particulier dans l'Eucharistie. « Nous pouvons le reconnaître dans les visages de nos frères, en particulier les pauvres, les malades, les prisonniers, les réfugiés : ils sont la chair vivante du Christ souffrant et l'image visible du Dieu invisible ». Au terme de la prière de l'Angélus, le Pape a salué les fidèles, en particulier un groupe d'étudiants venus des Etats-Unis et les membres de l'association laïque "Amour misericordieux" soulignant le grand besoin aujourd'hui de miséricode. Le Saint-Père a également rappelé qu'il entamerait ce lundi un voyage apostolique au Sri Lanka et aux Philippines, appelant à prier pour lui. Source : Radio Vatican. Texte intégral en italien sur le site internet du Vatican. |
« L'Eglise tient au baptême des petits enfants. Le petit bébé qui vient de naître est aimé de ses parents qui le lui disent en paroles et le lui montrent par des gestes, des caresses, des baisers. Par le baptême, c'est Dieu qui dit à ce bébé : Tu es un tout petit être humain, n'ayant aucune rentabilité pour la société, improductif économiquement, sans intérêt pour les élections. Mais pour moi tu vaux autant que les adultes, tu es grand, tu as du prix. Car tu es, et je fais de toi, mon fils bien aimé. En toi, malgré ta petitesse, je mets tout mon amour dont la grandeur dépasse tous les univers. Je viens habiter en toi. Je fais de toi un membre de l'Eglise de mon Fils, un membre aussi important que n'importe qui d'autre, aussi important que le pape Jean-Paul II qui a dit un jour : le plus beau jour de ma vie a été celui de mon baptême. Il est heureux que la fête du baptême de Jésus ait lieu au début d'une année nouvelle. Il est beau de commencer une année en entendant les paroles de Dieu à Jésus et à chacun de nous, baptisés : « C'est toi mon fils bien-aimé ; en toi j'ai mis tout mon amour ». Sainte Marie, Mère de Dieu, apprends-nous à approfondir sans cesse ces paroles : « C'est toi mon fils bien-aimé, en toi j'ai mis tout mon amour ». Prie pour que nous soyons éclairés chaque jour par la lumière de notre baptême. »Mgr Raymond Bouchex (1927-2010), Il a habité parmi nous - Entrer dans le mystère de l'Incarnation (Les fêtes du temps de Noël), Parole et Silence, 2006. |
Introitus (Prov. 23, 24 et 25. Ps. 83, 2-3.) Exsúltet gáudio pater Iusti, gáudeat Pater tuus et Mater tua, et exsúltet quæ génuit te. Le père du juste tressaille d’allégresse ; que ton père et ta mère se réjouisse, et que celle qui t’a enfanté tressaille d’allégresse. Ps. Quam dilécta tabernácula tua, Dómine virtútum ! concupíscit et déficit ánima mea in átria Dómini. V/. Glória Patri. Ps. Que votre demeure est aimable, Seigneur des armées ; mon âme soupire et languit après les parvis du Seigneur. V/. Gloire au Père. |