10 octobre : 28ème Dimanche du Temps Ordinaire
« Plus on étudie la loi chrétienne, plus on y découvre de sagesse et de bonté. En pénétrant la vie des individus, des familles, des sociétés, elle les entraîne dans la voie du salut éternel, et, en même temps elle pourvoie à leurs intérêts en ce monde. On peut lui appliquer ce que le Pape Léon XIII se plaisait à enseigner de l'Eglise : bien qu'elle eût pour objet de conduire l'homme à sa fin dernière, on dirait qu'elle a été instituée pour assurer notre bonheur ici-bas, tellement elle apporte à la terre de prospérité. Aussi, Messieurs, serions-nous deux fois insensés si nous ne réglions pas nos moeurs par cette loi, si nous ne la faisions pas régner à nos foyers, si nous ne nous efforcions pas d'en imprégner nos institutions politiques, sociales, internationales. Le précepte du dimanche a sa place dans le code sacré, une place de premier ordre. Notre temps en méconnaît moins que l'âge précédent la nécessité ; quelques progrès ont été réalisés, mais nous sommes loin de l'idéal. Il appartient à chacun de nous de travailler à son triomphe. Il est douloureux de constater qu'un pays catholique comme le nôtre est condamné à chercher des exemples chez les nations protestantes, qu'après des expériences séculaires nous ne soyons pas unanimes à proclamer qu'il faut sanctifier le jour du Seigneur. Demandons à celui qui change à son gré les pensées et les sentiments, de faire sonner l'heure où partout le dimanche sera obligatoirement consacré au repos et au culte religieux. D'avance, nous saluons cette heure bénie, comme une heure de gloire pour Dieu, de salut et d'affranchissement pour l'homme, de bénédiction pour la société. Ainsi soit-il. »
R.P. Janvier, Conférences à Notre-Dame de Paris, Mercredi Saint 1920, Lethielleux, Paris, 1920.
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Lui ou moi ?
« Il faut que l'un des deux règne dans mon âme. Si Jésus pénètre, je dois en sortir, mais si c'est moi, c'est Lui qui devra se retirer, parce qu'il est très certain que Jésus ne demeure pas dans les coeurs qu'il trouve déjà habités. Toutefois, quand ce sont des créatures qui sont les hôtes du coeur, il daigne parfois lui-même les faire sortir : mais quand c'est l'orgueil, l'amour-propre ou le moi, alors il s'en va, et l'Esprit-Saint ne se communique pas à ces sortes d'âmes. Combien le Seigneur est exigeant pour les âmes qu'il veut posséder ! Agit-il dans une âme pour la sanctifier, il la dépouille d'elle-même et en fait sortir les créatures, en un mot : il la simplifie.
Le Seigneur n'aime pas les choses compliquées, ni même la multiplicité exagérée des pratiques pieuses. Son plaisir est que le coeur soit complètement vide afin qu'il l'occupe seul. L'âme qui accepte son action et lui reste constamment fidèle sera sollicitée au bien par des inspirations plus nombreuses et plus pressantes.
[...]
Ô mon Jésus, mon ciel, mon unique Amour ! ne permettez que j'occupe dans mon âme une place qui est la vôtre. Je veux me renoncer pour votre amour. Faites que je sorte de moi-même pour toujours, afin que Vous veniez, ô mon Jésus ! occuper mon coeur sans conteste.
Soyez vous seul, ô Jésus, le but de mes désirs et de ma vie. Que je ne cherche que Vous, que je vous suive, que j'arrive jusqu'à Vous, que je n'aime que Vous ! que je n'aie pas d'autre crainte que celle de vous perdre !
Que ce ne soit pas moi, mais Vous qui viviez et régniez dans mon âme, ici, et pendant l'éternité !
Ô Marie, ma Mère, faites qu'à votre imitation je ne pense pas à moi, mais à Jésus seul, pour l'aimer et l'imiter en me renonçant toujours.
Amen ! »
Vénérable (Concepción) Conchita Cabrera de Armida (1862-1937), Devant l'Autel - Cent visites à Jésus-Hostie (n°46), Téqui, Paris, 1999 (éd. or. 1911).
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« Mon royaume, disait Notre-Seigneur, n'est pas de ce monde. Le vrai couronnement de son humanité par l'homme doit se faire au plus profond du coeur humain. Quand le Christ est ainsi intronisé dans un coeur qui a connu les ténèbres et leur a fait face créativement, qui connaît maintenant la lumière et vit en elle, il est impossible que ce coeur vieillisse, se dessèche, devienne cynique et s'absorbe en lui-même. Ce coeur se peuplera de sources ; en lui seront l'ardeur et l'élévation, l'énergie et la fraîcheur de la jeunesse vierge. Parce qu'il vivra dans l'amour, l'amour se déversera sans cesse en lui, et ainsi il deviendra véritablement un "organum pulsatum a Spiritu sancto", un instrument dans les mains du Saint-Esprit, vivifié par le Christ comme le héros était vivifié par la peau de l'animal sacrifié, et il sera capable, à tout moment, en toute circonstance, de coopérer avec l'Esprit dans l'oeuvre de renouvellement et de rajeunissement de la face de la terre. »
Gerald Vann o.p., La nuit sera ma lumière (titre original : "The water ad the fire", trad. par A. de Noblet), Mame, Paris, 1955.
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Méditation du soir...
« On ne peut aller au-delà ni rien ajouter après l'Eucharistie ; il n'est plus rien vers quoi on puisse tendre, il faut s'arrêter là. »
Nicolas Cabasilas (1320-1390), La vie en Christ, Le Cerf, 1989. |
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