(suite des méditations proposées les 3 et 4 août derniers) « Une autre grande difficulté, c'est de savoir s'oublier promptement et de bonne grâce pour s'occuper d'autrui. Tel homme viendra s'adresser à nous pour nous confier une peine imaginaire quand nous succombons sous l'épreuve la plus réelle ; tel autre nous arrive avec sa voix de stentor et son gros rire d'athlète, justement quand nos nerfs sont exaspérés, et tout le reste de notre être, comme les feuilles du mimosa, dans un spasme de sensibilité douloureuse ; ou bien il vient verser le débordement de sa joie dans notre coeur noyé dans la tristesse, et son entrain est un reproche et comme une menace dans notre malheur. Voici que nous sommes enveloppés dans une affaire d'une haute responsabilité, tourmentés de quelque embarras pécuniaire, ou obsédés par un pressentiment sinistre ; ce sera justement le moment qu'on choisira pour nous inviter à nous jeter dans quelque petit embarras ridicule, ou pour faire appel à nos sympathies en faveur de quelque petit grief imperceptible ou de quelque rêve de souffrance. Ce sont là de bons matériaux pour notre sanctification ; mais ils sont difficiles à mettre en oeuvre ; c'est un travail ingrat comme celui de remettre de vieilles briques en état pour servir dans un bâtiment neuf. Voilà des difficultés ; mais le ciel est au bout, et il faut marcher... Les difficultés ne feront que nous faire trouver plus sûrement notre objet, qui sera à lui-même sa grande et ample récompense, en nous amenant une sanctification plus élevée, plus complète, plus facile et plus prompte que tout autre. » R.P. Frédéric-William Faber (1814-1863), Conférences spirituelles (Tous les hommes ont une vocation spéciale), Paris, Bray et Retaux, 1872 (Sixième édition). |
Lors de l’audience générale de ce mercredi 10 août 2016, tenue en salle Paul VI, le Pape François a repris sa série de catéchèses sur la miséricorde, en cette Année jubilaire. Pour cette 25e méditation, le Pape est revenu sur la résurrection du fils de la veuve de Naïm. Un épisode raconté au chapitre 7 de l’Évangile de saint Luc. Le Pape a expliqué que c’est la douleur de cette maman qui a provoqué ce miracle, car Jésus s’était ému de la douleur de cette femme, qui avait perdu son mari et qui devait maintenant affronter la mort de son fils. Le compte rendu de Cyprien Viet à lire / écouter sur Radio Vatican. Texte intégral traduit en français sur Zenit.org. |