AU FIL DES JOURS...



10 mai : calendrier liturgique



« Que Jésus règne à jamais en souverain Maître dans votre âme. Soyez docile et souple entre ses mains. Vous savez ce qu'il faut pour cela : se tenir en paix et en tout repos ; ne s'inquiéter jamais et ne se troubler de rien ; oublier le passé ; vivre comme s'il n'existait pas d'avenir ; vivre pour Jésus dans le moment qu'on vit, ou plutôt vivre comme si l'on n'avait pas de vie en soi, mais laisser Jésus vivre à son aise ; marcher ainsi, en toute circonstance et rencontre, sans crainte et sans souci, comme cela convient aux enfants de Jésus et de Marie ; ne penser jamais à soi volontairement ; abandonner le soin de notre âme à Jésus seul [...] elle lui appartient ; c'est donc à lui à en avoir soin, puisqu'elle est sa propriété.

Ne craignez pas tant le jugement d'un si doux Maître. Généralement, bannissez toute crainte et remplacez ce sentiment par l'amour : en tout cela agissez doucement, suavement, posément, sans vivacité, sans emportement ; faites le mort quand besoin est, marchant ainsi en toute suavité, abandon et pleine confiance. Le temps de cet exil se terminera, et Jésus sera à nous et nous à lui. Alors chacune de nos tribulations sera pour nous une couronne de gloire, que nous mettrons sur la tête de Jésus ; car toute gloire lui appartient à lui seul. »

Vénérable François Libermann (1802-1852), Lettres spirituelles du vénérable Libermann Tome I, (Lettre à un séminariste, 1839), Paris, Librairie Poussielgue Frères, s.d.



(Crédit photo)



Le Pape François reçoit le Patriarche d'Alexandrie SS Tawadros II

Ce matin, le Saint-Père a reçu le Patriarche d'Alexandrie SS Tawadros II, Pape des coptes orthodoxes, dont la visite romaine "renforce les liens d'amitié et de fraternité unissant le Siège de Pierre et celui de Marc, héritier d'un inestimable patrimoine de saints et de martyrs, de théologiens et de grands disciples du Christ qui de génération en génération ont témoigné de l'Evangile, souvent dans un contexte difficile". Puis il a rappelé la rencontre en 1973 de Shenouda III et Paul VI, qui par leur baiser de paix mirent un terme à des siècles de rejet réciproque. La déclaration christologique qu'ils avaient signée a constitué "une pierre milliaire du cheminement oecuménique" et la base de "la commission pour le dialogue entre les deux Eglises, qui a donné de bons résultats et préparé le terrain" à un dialogue plus large de l'Eglise catholique avec les Eglises orthodoxes d'Orient. Dans la déclaration commune de 1973, "nos Eglises ont reconnu, dans la ligne de leurs respectives traditions apostoliques, confesser une foi unique dans un Dieu Un et Trine, dans la divinité du Fils unique incarné de Dieu..., reconnaître un Dieu parfait en vertu de sa divinité et un homme parfait en vertu de son humanité. Nous avons ainsi reconnu que la vie divine est donnée et alimentée par le biais des sept sacrements, ainsi que notre commune vénération de la Mère de Dieu... Et nous sommes heureux de nous reconnaître unis dans un même et unique baptême qu'exprime notre prière pour que s'accomplisse un jour le voeu du Seigneur et notre communion au même calice... Sous la conduite de l'Esprit, notre prière persévérante, notre dialogue et notre volonté de bâtir peu à peu notre communion dans l'amour, nous permettrons d'avancer à grands pas vers la pleine unité".

Puis le Pape François à remercié son hôte de l'attention qu'il porte à l'Eglise copte catholique, notamment manifestée par la création d'un Conseil national des Eglises chrétiennes d'Egypte comme "signe éloquent de la volonté de tous les fidèles du Christ de développer quotidiennement des relations plus fraternelles et de se mettre au service de la société toute entière... Vos efforts en faveur de la communion entre les chrétiens comme votre grande attention au sort de l'Egypte et à la place des communautés chrétiennes dans la société vont droit au coeur du Successeur de Pierre et de toute l'Eglise catholique. Si un membre est blessé, tous les autres s'en ressentent, et si un membre est honoré, tous les autres se réjouissent avec lui. C'est une loi de la vie chrétienne, d'autant qu'il existe un oecuménisme de la souffrance. Comme le sang des martyrs a été la semence et la force fertilisante de l'Eglise, le partage des difficultés peut devenir un instrument efficace d'unité. Ceci est d'une certaine façon également vrai dans le cadre plus large de la société et des rapports entre chrétiens et non chrétiens. Avec l'aide de Dieu, d'une souffrance partagée peuvent fleurir le pardon, la réconciliation et la paix". En conclusion, il a invoqué la commune protection des saints Pierre et Marc.

Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 10.5.13)





Dietrich Buxtehude (1637-1707) : Cantate "Jesu meines Lebens Leben" (BuxWV 62)
Orchestre Anima Eterna - Dir. Jos van Immerseel



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