AU FIL DES JOURS...



Dimanche 10 février

calendrier liturgique



« Nous mangeons notre Dieu. Quel admirable et innefable amour il a fallu, pour inventer cette merveille ! Cet amour dépasse tous les sens, et cet amour devrait blesser le coeur de tous les hommes, tellement il est au-dessus de tout, l'amour de Jésus pour nous.
Or, il n'y a point de chose matérielle qui soit aussi proche et aussi intime à l'homme que le boire et le manger reçus dans la bouche de l'homme, et c'est précisément pour cela, c'est pour s'unir à nous de la façon la plus proche et la plus intime, qu'il a trouvé ce merveilleux procédé. [...] De même que la nourriture corporelle est transformée en notre chair, de même celui qui mange dignement l'adorable nourriture est changé en elle. C'est ainsi que Notre Seigneur a pu dire à saint Augustin : "Ce n'est pas moi qui suis changé en toi, c'est toi qui est changé en moi." Cette nourriture s'en va, par les artères, jusqu'au fond intime de celui qui la reçoit dignement. Prenons la parole de saint Bernard : "Quand nous mangeons la nourriture corporelle, nous la mâchons tout d'abord, et ensuite elle descend doucement dans le corps." Qu'est-ce donc que cette mastication ? Saint Bernard le dit : "Quand nous mangeons Dieu, c'est nous qui sommes mangés par Lui, Il nous mange." »

Bx Jean Tauler (1300-1361), Sermon XXX (3), Le Cerf, Coll. Sagesses, Paris, 1991.




Angélus de ce dimanche 10 février 2013
"Ne vous découragez pas d'annoncer le Christ à tous"

"Annoncer le Christ à tous les peuples, sans avoir peur de sa propre faiblesse, parce que c'est la miséricorde de Dieu qui transforme et renouvelle." C’est ce qu’a tenu à rappeler le Pape ce dimanche lors de la prière de l'Angélus, en présence de nombreux pèlerins rassemblés Place Saint-Pierre. Benoît XVI a ensuite fait référence à la Journée mondiale des malades qui aura lieu ce lundi et a adressé ses vœux aux peuples d'Asie qui célèbrent le Nouvel An.

Ne pas avoir peur d’annoncer la Bonne Nouvelle

« Les apôtres de l'Evangile ne se découragent jamais d’annoncer le Christ à tous les hommes jusqu'aux coins les plus reculés du monde. » Le pape, a commenté ainsi l'Evangile de ce dimanche, lorsque Jésus invite Pierre à surmonter son découragement de n’avoir rien pêché de toute la nuit. Pierre croit alors en une pêche miraculeuse, avant de devenir un "pêcheur d'hommes". Ce texte de l'Évangile, souligne Benoît XVI, fait comprendre « la pédagogie de l'appel de Dieu, qui ne s’attache pas tant à la qualité des élus, mais à leur foi. » Il suggère ainsi que la vocation au sacerdoce et à la vie consacrée « est l'œuvre de Dieu » :

« L'homme n'est pas l'auteur de sa propre vocation, a-t-il expliqué, mais la réponse à la proposition divine. La faiblesse humaine ne doit pas faire peur si Dieu appelle. Il faut avoir confiance en sa force qui agit dans notre propre pauvreté, il faut se fier à la puissance de sa miséricorde, qui transforme et renouvelle. »

La Miséricorde au cœur de la mission de l’Eglise

Cette miséricorde divine concerne toute la mission de l'Eglise, qui au cours de l’existence terrestre est appelée à accepter tous, les bons comme les mauvais. Après la résurrection, cependant, elle ne concernera que les bons. D'où la prière du Pape :

« Cette Parole de Dieu ravive en nous et dans nos communautés chrétiennes, le courage, la confiance et l'enthousiasme de proclamer et de témoigner l'Évangile. Les échecs et les difficultés ne conduisent pas au découragement : il est de notre devoir de jeter les filets dans la foi, le Seigneur fera le reste. »

Source : Radio Vatican.





Giovanni Pierluigi da Palestrina (1525-1594) : Motet : "Tu es Petrus"
Vox Coelestis - Dir. Nigel Short
(Abbaye St Albans, 7 février 2009)



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