« St Jean de la Croix, pour décrire les merveilles de l'état de parfaite union avec Dieu, nous présente comme prototype et modèle la Vierge Immaculée : "Dès le premier instant de son existence l'auguste Mère de Dieu fut élevée à cet état suprême. Elle n'eut jamais dans son âme l'impression quelconque d'une créature qui pût la détourner de Dieu ; elle ne se dirigea jamais d'après une impression de cette sorte, et l'Esprit Saint fut son guide" (Montée du Carmel, III, I). Nous voyons donc se réaliser pleinement en Marie, les deux conditions essentielles de l'état d'union. La première - préalable et négative - exige que dans la volonté humaine il n'y ait rien de contraire à la volonté divine : rien, c'est-à-dire aucun attachement qui la rende prisonnière de la créature, au point que celle-ci puisse dominer, de quelque manière, en son affection et la pousser à agir, par amour de cette créature même. Toutes ces attaches doivent être éliminées. La seconde condition - positive et constructive, conséquence de la première - consiste en ce que la volonté humaine ne soit mue, en tout et pour tout, que par la seule volonté de Dieu. Cette dernière se réalisa si bien dans l'âme très pure de l'Immaculée qu'il n'y eut jamais, en elle, la moindre ombre d'attache, même minime, à la créature, donc "il n'y eut jamais, dans son âme, l'impression d'une créature" qui pût la pousser à agir mais, toute prise par l'amour divin, elle n'agissait que sous l'impulsion et la motion du Saint-Esprit. » Colloque « Ô Marie, Mère de Dieu et ma Mère, quelle lumière, quel réconfort m'apportent votre douce image ! Vous, la plus belle, la plus sainte et la plus pure parmi toutes les créatures, vous, la "pleine de grâces", qui en étiez tellement pleine, que vous avez mérité de porter en vous l'Auteur et la source de toute grâce, vous ne dédaignez pas de vous offrir à moi, pauvre créature, qui connais le péché et ses misères, comme modèle de pureté, d'amour, de sainteté ! Si les privilèges de votre Conception immaculée et de votre Maternité divine sont inimitables, vous les cachez cependant sous une vie tellement simple, tellement humble, qu'elle enlève toute crainte de m'approcher de vous, de vous demander de me prendre par la main, pour m'aider à gravir avec vous, la montagne de la perfection. Oui, vous êtes la Reine du ciel et de la terre, mais vous êtes plus Mère que Reine, c'est pourquoi vous m'encouragez vous-même à recourir à vous en me disant : "Ô mon fils, écoutez-moi ; heureux ceux qui gardent mes voies... Celui qui m'aura trouvée, trouvera la vie et il puisera le salut dans le Seigneur" (Missel Romain). Et moi, j'emprunte le cri de l'Eglise pour vous répondre : "Attirez-moi à votre suite, ô Vierge Immaculée, je courrai à l'odeur de vos parfums" (Bréviaire). [...] Ô Vierge Immaculée, faites-moi comprendre, à moi qui suis si indocile, si lent et avare dans le don de moi-même, si plongé dans les choses terrestres, combien mon coeur doit être pur pour ne jamais rien refuser au Seigneur, pour pouvoir répéter toujours avec vous le "fiat" d'une âme docile et pleinement disponible. Que mon esprit soit éclairé par la lumière qui émane de votre pureté resplendissante, afin qu'aucun attachement, aucune affection terrestre ne demeure ancrée en moi et m'empêche de mener une vie de réelle et pleine consécration à mon Dieu. » P. Gabriel de Ste Marie-Madeleine, Intimité Divine Tome I (L'Immaculée Conception & Colloque), Monastère des Carmélites Déchaussées, Librairie du Carmel, 1963. |
Parmi les décrets de la Congrégation pour les causes des saints dont le Pape François a ordonné aujourd'hui la promulgation, et la reconnaissance des vertus héroïques de plusieurs serviteurs et servantes de Dieu (cf. ici la liste complète), se trouve un chanoine français, le P. Maurice Garrigou (1766-1852), fondateur de l'Institut Notre Dame de Compassion. "Se voulant humble serviteur, ce prêtre marque la vie et le renouveau spirituels de l'Église de Toulouse par ses nombreuses fondations : la Congrégation de la Sainte-Épine, en 1804, pour développer chez les fidèles la dévotion à l'Ecce Homo, et l'affiliation à la Pieuse confrérie du Sacré-Cœur, symbole de l'immense amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ ; la Congrégation des religieuses de Notre-Dame de la Compassion, en 1817, avec Mère Desclaux : « Jésus sera votre modèle, et l'Évangile votre règle », soutenue par les religieuses l'Œuvre des Plaies, association de dames vouées aux soins des malades." (Extrait de sa biographie présentée dans la revue Esprit & Vie). Fête du nouveau Vénérable : le 27 septembre. |
Tota pulchra es, Maria! Tota pulchra es, Maria! Et macula originalis non est in te! Et macula originalis non est in te! Tu, gloria Ierusalem! Tu, laetitia Israel! Tu, honorificentia populi nostri! Tu, advocata peccatorum! O Maria! O Maria! Virgo prudentissima! Mater clementissim! Ora pro nobis, Intercede pro nobis ad Dominum Iesum Christum. Tu es toute belle, Marie ! Et la faute originelle n'est point en toi ! Toi, la gloire de Jérusalem ! Toi, la joie d'Israël ! Toi, l'honneur de notre peuple ! Toi, l'avocate des pécheurs ! Ô Marie ! Vierge très prudente ! Mère très clémente ! Prie pour nous, Intercède pour nous auprès du Seigneur Jésus Christ. |