« Jean Colobos, vieillard, disait encore au sujet de l’âme qui veut se convertir : Il y avait dans une ville une belle courtisane qui avait beaucoup d’amants. Un grand personnage, qui était venu à elle, lui dit : "Promets-moi de vivre honnêtement et je te prends pour femme." Elle le lui promit et il l’emmena avec lui dans sa maison. Or, ses amants, qui la regrettaient, disaient : "Ce personnage l’a prise dans sa maison. Si donc nous allons dans la maison et qu’il l’apprenne, il nous châtiera. Allons donc plutôt derrière la maison et sifflons-lui quelque chose ; elle reconnaîtra le sifflement, elle descendra jusqu’à nous, et nous, nous serons irrépréhensibles." Mais la femme, ayant entendu le sifflement, se boucha les oreilles et se précipita dans la chambre la plus retirée dont elle ferma les portes. Jean Colobos disait que la courtisane, c’est l’âme ; ses amants sont les passions et les hommes. Le grand personnage, c’est le Christ ; la chambre la plus intérieure, c’est la demeure éternelle ; ceux qui sifflent, ce sont les démons pervers, mais à tout moment l’âme se réfugie auprès du Seigneur. » In Dom Lucien Regnault, Les sentences des Pères du désert, Solesmes, 1981, et ici |
« Pour recueillir son esprit en Dieu, il n'y a pas de moment délimité, pas d'heures... Mais on doit vivre avec action de grâces tout ce qui se présente. » Barsanuphe de Gaza (VIe siècle), Maîtres spirituels du désert de Gaza, Abbaye de de Solesmes, 1967. |