« Est-ce que l'enfant peut prier ? Mais oui, il le peut. Comment exprimera-t-il sa prière ? Comme un enfant, par un baiser au tabernacle, par un sourire peut-être, par une parole dont nous comprendrons à peine le sens, mais qu'importe ? Il exprime sa prière comme il peut ; mais puisqu'il a la foi, et qu'on lui a dit que Jésus est dans le tabernacle ou en lui, il va pouvoir exercer cette foi, d'une façon non pas explicitée à la manière d'un adulte, mais cependant réelle. Le contact est établi avec Dieu et, par conséquent, l'enrichissement de ce contact sera réalisé en lui. Un peu plus tard, il le prendra avec des images, puis avec une pensée ; mais ce contact, quelle que soit sa forme extérieure, sera à la mesure de sa foi. Et nous, dans notre prière, nous veillerons bien à prendre contact ainsi, à mettre notre foi en éveil. Notre exercice de prière sera une prière vocale peut-être, mais à la condition qu'elle soit animée intérieurement par la foi, par cet acte de la foi qui est en nous. Elle sera animée peut-être par une méditation ou par le silence. Trop souvent on croit que, pour que la prière soit fervente, efficace, pénétrante, il faut qu'elle soit chargée d'une activité extérieure ou intellectuelle très grande : il n'en est rien. Même dans l'état de fatigue où je n'ai plus la disposition de mes facultés, où je ne puis plus penser, état qui me laissera moi-même insensible, pourvu que cette vertu de foi qui est en moi cherche Dieu, dise sa foi et son amour à Dieu, ma prière sera efficace. La prière est toujours possible, justement parce que l'âme peut toujours faire cet acte intérieur de foi. » Bx Marie-Eugène de l'Enfant-Jésus (1894-1967), Au souffle de l'Esprit. Prière et action, Editions du Carmel, Venasque, 1990. |
Lors de l’audience générale de ce mercredi, tenue en salle Paul VI, le Pape François a poursuivi sa série d’enseignements sur l’espérance. Pour la 30e étape de ce parcours catéchétique, il s’est arrêté sur « le pardon divin, moteur d’espérance », en commentant la rencontre du Christ avec Marie-Madeleine, dans le 7e chapitre de l’Évangile selon saint Luc. Le compte rendu de Cyprien Viet à lire / écouter sur Radio Vatican. Texte intégral de la catéchèse traduite en français sur Zenit.org. Résumé en français : « Frères et sœurs, depuis les débuts de son ministère en Galilée, Jésus se fait proche des lépreux, des possédés, des malades et des exclus. Il partage la souffrance humaine, et quand il la croise, jaillit du plus profond de lui-même cette attitude qui caractérise le christianisme : la miséricorde. Jésus éprouve de la compassion. Or, le cœur du Christ incarne et révèle le cœur de Dieu qui, là où une personne souffre, veut sa guérison, sa libération, sa vie « en plénitude ». C’est pour cela que Jésus ouvre largement les bras aux pécheurs. Il voit toujours une possibilité de résurrection, même en celui qui a accumulé tant de mauvais choix. Avec le pardon de Dieu, Jésus offre aux personnes qui ont fauté l’espérance d’une vie nouvelle. Ainsi, nous qui sommes habitués au pardon des péchés, peut-être trop « à bon marché », nous devrions nous rappeler que le Fils de Dieu va jusqu’à mourir sur une croix, parce qu’il veut la libération totale et définitive du cœur de l’homme. Aussi, membres de l’Eglise, peuple de pécheurs, nous avons besoin de la miséricorde de Dieu qui a la force de nous transformer et de nous redonner l’espérance, chaque jour. Alors, en comprenant cette vérité de base, nous recevons de Dieu la plus belle mission du monde, celle de l’amour fraternel et de l’annonce d’une miséricorde que Dieu ne refuse à personne. » « Je suis heureux de saluer les pèlerins de langue française, en particulier les fidèles venus de France et des pays francophones. Que la miséricorde et le pardon nous transforment et nous redonnent l’espérance, pour témoigner d’une vie marquée par son amour. Que Dieu vous bénisse ! » Source : site internet du Vatican. |