« Pour beaucoup de gens, dans notre monde d'aujourd'hui, la Bonne Nouvelle est devenue "mauvaise nouvelle" et la joie de Dieu, dont l'Ecriture regorge pourtant, s'est perdue. Même dans notre propre religion, certains vivent comme si Jésus était venu prêcher la "mauvaise nouvelle". Alors qu'ils s'attachent à suivre les normes et les règlements extérieurs d'une vie religieuse, ils ont la mine sombre, leur visage montre une triste contenance et un sentiment de négativité habite leur vie. Qu'il était juste le diagnostic de Sainte Thérèse d'Avila, lorsqu'elle disait : "Dieu nous sauve de ces tristes saints !" Et quoi de moins attrayant et de plus dévastateur pour des vocations qu'une mine sombre ? Si nous sommes ces tristes saints dont Sainte Thérèse d'Avila parle, nous ne pouvons pas vraiment prêcher l'Evangile. Que la vie de Dieu en nous soit Bonne Nouvelle ! C'est un message de joie et sa proclamation doit se manifester sur le visage des croyants. [...] L'écrivain français Léon Bloy disait que "la joie est le signe infaillible de la présence de Dieu". Notre monde en est affamé mais il la cherche là où elle ne peut se trouver. C'est l'itinéraire en Dieu qui conduit à la joie. La joie est le visage de Dieu. La joie est la vie qui jaillit de Dieu sur le visage de l'homme. Jésus nous a promis une telle vie : "Que ma joie soit en vous et que votre joie soit parfaite". A chacun de vous, je souhaite cette joie qui n'a pas de fin. » Stephen J. Rosseti (Président du Saint Luke Institute, Silver Spring, U.S.A.), in "Visage de Dieu, visages de l'homme - La vie spirituelle dans le monde contemporain", Centre Notre-Dame de Vie, Editions du Carmel, Parole et Silence, 2003. |