« Il faut s'animer d'une grande confiance, car il nous est très dangereux de ne point ralentir nos désirs. Nous devons attendre de la bonté de Dieu que nos efforts nous amèneront, je ne dis pas de suite, mais au moins peu à peu, là où beaucoup de saints sont arrivés avec sa grâce. S'ils n'avaient jamais conçu de tels désirs et ne les avaient mis peu à peu à exécution, ils ne seraient point parvenus à un si haut état. Sa Majesté recherche et aime les âmes généreuses, pourvu qu'elles soient humbles et ne mettent aucune confiance en elles-mêmes. Je n'en ai jamais vu une seule s'arrêter dans les bas sentiers de la vie spirituelle. Je n'ai jamais vu, non plus, une âme pusillanime qui se cache sous le manteau de l'humilité, faire au bout de longues années autant de chemin que les autres en très peu de temps. Pour moi, je suis étonnée quand je vois combien il importe, dans ce chemin de l'oraison, de s'animer à accomplir de grandes choses. A coup sûr, l'âme n'a pas beaucoup de forces au début ; semblable au petit oiseau qui n'a pas toutes ses plumes, elle se fatigue et s'arrête ; mais si elle donne un coup d'aile, elle monte très haut.» Ste Thérèse d'Avila, Vie (ch.XIII), in Oeuvres complètes, Editions du Seuil, Paris, 1948. |
« Dans l'Evangile de ce dimanche, qui vient immédiatement après les Béatitudes, Jésus dit à ses disciples : "Vous êtes le sel de la terre ... Vous êtes la lumière du monde" (Mt 5,13-14). Cela nous surprend un peu, si nous pensons à l'auditoire qui était devant Jésus lorsqu'il a prononcé ces mots. Qui étaient ces disciples ? Ils étaient des pêcheurs, des gens simples... Mais Jésus les regarde avec les yeux de Dieu, et ce qu’il leur dit se comprend bien comme une conséquence des Béatitudes. Il veut dire : si vous êtes pauvres en esprit, si vous êtes doux, si vous êtes pur de cœur, si vous êtes miséricordieux... vous serez le sel de la terre et la lumière du monde ! Pour mieux comprendre ces images, gardons à l'esprit que la Loi juive prescrivait de mettre un peu de sel sur toute offrande présentée à Dieu, comme signe de l'alliance. La lumière, ensuite, pour Israël était le symbole de la révélation messianique qui triomphe sur les ténèbres du paganisme. Les chrétiens, nouvel Israël, reçoivent donc une mission vis-à-vis de tous les hommes : avec la foi et la charité nous pouvons guider, consacrer, rendre féconde l'humanité. Nous tous les baptisés sommes disciples et missionnaires et sommes appelés à devenir dans le monde un Evangile vivant : avec une vie sainte nous donnerons de la "saveur" aux différents environnements et nous les défendrons de la corruption, comme le sel ; et nous porterons la lumière du Christ par le témoignage d'un authentique charité. Mais si nous les chrétiens perdons de la saveur et laissons s'éteindre notre présence de sel et de lumière, nous n'avons plus d'efficacité. Mais qu'elle est belle cette mission de donner la lumière au monde ! Et c'est une mission que nous avons. Elle est belle ! C'est aussi très beau de garder la lumière que nous avons reçue de Jésus, de la protéger, de la garder. Le chrétien devrait être une personne lumineuse, qui apporte la lumière, qui donne toujours de la lumière ! Une lumière qui n'est pas la sienne, mais qui est le don de Dieu, c'est le don de Jésus. Et nous apportons cette lumière. Si le chrétien éteint cette lumière, sa vie n'a pas de sens : c'est un chrétien de nom, qui n'apporte pas la lumière, c'est une une vie qui n'a plus de sens. Mais je voudrais vous demander maintenant : comment voulez-vous vivre ? Comme une lampe allumée ou comme une lampe éteinte ? Allumée ou éteinte ? Comment aimeriez-vous vivre ? [ Les gens répondent : allumée ! ] Une lampe allumée ! C'est justement Dieu qui nous donne cette lumière et nous devons la donner aux autres. Une lampe allumée ! Voilà la vocation chrétienne. » Mardi, la Journée mondiale du malade Après-demain, 11 février, nous célébrerons Notre-Dame de Lourdes, et nous vivrons la Journée mondiale du malade. « C’est l’occasion propice pour mettre au centre de la communauté les personnes malades, de prier pour eux et avec eux, d’être à leurs côtés, a déclaré le Pape. Le Message pour cette Journée est inspiré par une expression de Saint Jean : Foi et charité : 'Nous aussi nous devons donner notre vie pour nos frères'. En particulier, nous pouvons imiter l’attitude de Jésus envers tous les malades : Le Seigneur prend soin de tous, il partage leurs souffrances et ouvre leur cœur à l’espérance. » Et le Pape de penser « à toutes les personnes qui travaillent dans le monde de la santé : leur travail est précieux ! Ils rencontrent chaque jour chez les malades non seulement des corps marqués par la fragilité, mais des personnes, auxquelles offrir de l’attention et des réponses adéquates. La dignité de la personne ne se mesure pas à ses facultés ou ses capacités, et elle ne diminue pas quand la personne est faible, invalide et dépendante. » Et le Pape pensait aussi « aux familles, dans lesquelles il est normal de prendre soin de la personne malade ; mais parfois les situations peuvent se révéler très lourdes… Beaucoup de personnes m’écrivent, et aujourd’hui je voudrais consacrer une prière à toutes ces familles, et je leur dis : n’ayez pas peur de la fragilité ! Aidez-vous les uns les autres avec amour, et vous sentirez la présence réconfortante de Dieu. La générosité chrétienne envers les malades est le sel de la terre et la lumière du monde. Que la Vierge Marie nous aide à la mettre en pratique, et obtienne paix et réconfort pour toutes les personnes qui souffrent. » Une pensée pour les Jeux de Sotchi et les victimes des intempéries Après l’Angélus, le Pape François a eu une pensée pour les Jeux d’Hiver qui se déroulent à Sotchi, en Russie. « Je voudrais faire parvenir mes salutations aux organisateurs, et à tous les athlètes, a déclaré le Pape, en souhaitant que ce soit une vraie fête du sport et de l’amitié. » Le Pape a enfin prié pour tous ceux qui subissent des dommages à cause des calamités naturelles, en divers pays. « La nature nous met au défi d’être solidaires et attentifs à la protection de la Création, a déclaré le Pape, pour prévenir autant que possible des conséquences encore plus graves. » Source : Radio Vatican. |