« Parce que le Christ t'a saisi en te faisant confidence de son application à plaire au Père en tout, c'est par là que tu voudras le saisir à ton tour. Il veut que sa joie devienne ta joie, sa joie de Fils et de Sauveur. A cette lumière, tu t'attacheras aux Béatitudes pour y recevoir cette joie. Pourtant, ne te laisse pas griser par les sommets ; c'est le pas d'aujourd'hui qui t'est demandé ; la fidélité à la grâce de maintenant est seule capable de te préparer à recevoir la grâce de demain. Surtout, ne l'oublie jamais, c'est Dieu qui mène à Dieu. Il n'y a pas de milieu entre « beaucoup de fruit » si tu reçois la sève de la vigne et le « rien » absolu si tu t'y soustrais. (*) C'est dans un regard intérieur, dans un désir d'identification à lui et dans une humble confiance qui t'ouvre à son action que se fera pour toi, jour après jour, pas à pas, dans la reprise après la négligence, dans l'humble recommencement après la défaillance, cette réalisation en toi de son désir : que l'amour dont il est aimé soit en toi et lui en toi. Le très peu qui t'est possible est l'aliment du grand amour auquel tu es appelé. » Cf. Jn XV, 5 : « Je suis la vigne, vous êtes les sarments. Celui qui demeure en moi, et en qui je demeure, porte beaucoup de fruits : car, séparés de moi, vous ne pouvez rien faire. » P. Joseph-Marie Perrin (1905-2002), aujourd'hui l'Evangile de l'Amour (II, III), Cerf, Paris, 1980. Autres méditations du même auteur, aux 04 avril 2012 - 9 janvier 2013 - 18 mai 2014. |
Isabelle Sabrié, soprano Olivier Chartier & Aude Perin Dureau, violons Magali Demesse, alto - Raphaelle Semezis, violoncelle Francis Pierre, harpe - Eric Lebrun, orgue Dir. Emile Naoumoff |