« Après Jésus-Christ, sans doute à la distance qu'il y a de l'Infini au fini, il est une créature qui fut aussi la grande louange de la gloire de la Sainte Trinité. Elle répondit pleinement à l'élection divine, dont parle l'Apôtre : elle fut toujours « pure, immaculée, irrépréhensible (1) » aux yeux du Dieu trois fois saint. Son âme est si simple. Les mouvements en sont si profonds que l'on ne peut les surprendre. Elle semble reproduire sur la terre cette vie qui est celle de l'Etre divin, l'Etre simple. Aussi elle est si transparente, si lumineuse qu'on la prendrait pour la lumière, pourtant elle n'est que le « miroir » du Soleil de justice : « Speculum justitiae (2) ! »... « La Vierge conservait ces choses en son coeur (3) » : toute son histoire peut se résumer en ces quelques mots ! C'est en son coeur qu'elle vécut et en une telle profondeur que le regard humain ne peut la suivre. Quand je lis en l'Evangile « que Marie parcourut en toute diligence les montagnes de Judée (4) » pour aller remplir son office de charité près de sa cousine Elisabeth, je la vois passer si belle, si calme, si majestueuse, si recueillie au-dedans avec le Verbe de Dieu. Comme Lui sa prière fut toujours celle-ci : « Ecce, me voici ! » Qui ? « La servante du Seigneur (5) », la dernière de ses créatures ; elle, sa Mère ! Elle fut si vraie en son humilité, parce qu'elle fut toujours oublieuse, ignorante, délivrée d'elle-même. Aussi elle pouvait chanter : « Le Tout-Puissant a fait en moi de grandes choses, désormais les nations m'appelleront bienheureuse (6) ». » 1. Col 1, 22 - 2. « Miroir de justice » : de la Litanie de Lorette - 3. Lc 2, 19 et 51 - 4. Lc 1, 39 - 5. Lc 1, 38 - 6. Lc 1, 49, 48. Bse Elisabeth de la Trinité (fêtée ce jour), Dernière Retraite (Août 1906, Quinzième Jour, 40), in "Oeuvres complètes", Editions du Cerf, Paris, 1991. |
Le Pape François, après avoir reçu ce vendredi en audience privée le cardinal Angelo Amato, préfet de la Congrégation de la cause des saints, a autorisé le dicastère à promulguer les décrets reconnaissant les "vertus héroïques" des personnes ci-dessous, qui deviennent donc « vénérables » : - La Française Jeanne Mance (1606-1673), laïque, fondatrice de l'hôpital de l'Hôtel-Dieu à Montréal au Québec, Canada |
- La Française Marthe Robin (1902-1981), laïque, fondatrice de l'Association des Foyers de Charité |
- Le Chilien Francesco Massimiano Valdés Subercaseaux (1908-1982), de l'Ordre des Frères mineurs capucins, qui fut le premier évêque de la ville d'Osorno au Chili - L'Italien Ildebrando Gregori (Alfredo Antonio - 1894-1985), Abbé général de la Congrégation silvestrine de l'Ordre de Saint-Benoît, fondateur de la congrégation des Sœurs bénédictines Réparatrices de la Sainte Face de Notre Seigneur Jésus Christ - L'Italien Raimondo Calcagno (1888-1964), de la Congrégation de l'Oratoire de Saint-Philippe Neri - L'Irlandais John Sullivan (1861-1933), prêtre jésuite - L'Allemand Pelagio Saúter (1878-1961), prêtre de la Congrégation du Très Saint Rédempteur au Brésil - L'Italien Silvio Dissegna (1967-1979), enfant décédé à 12 ans |
A noter que le Postulateur de la Cause de Béatification de Marthe Robin, le Père Bernard Peyrous, déposera bientôt au Vatican un dossier présentant un miracle obtenu par son intercession. Si la commission chargée de l'étudier reconnaît la validité de ce miracle, le Pape pourra alors la déclarer « bienheureuse ». |
This sanctuary of my soul, Unwitting I keep white and whole, Unlatch'd and lit, if Thou should'st care To enter or to tarry there. With parted lips and outstretch'd hands, And list'ning ears Thy servant stands. Call Thou early, call Thou late, to Thy great service dedicate. My soul, keep white, and whole. (Charles Hamilton Sorely, 1895-1915) - partition |