A propos des 15 Oraisons de Ste Brigitte : A ma connaissance... Ces quinzes oraisons sont généralement connues comme étant l'oeuvre de Ste Brigitte de Suède (1303-1373), qui les aurait reçues de Notre-Seigneur en 1350. Mais elles furent aussi possiblement composées après sa mort, plus précisément au 15ème siècle, par des mystiques anglais de l'ordre fondé par la sainte. Des éditions numérotées de ces oraisons sont apparues au fil des siècles, comportant des variations considérables du texte des oraisons et même de leur ordre. Par ailleurs, des "promesses" ont été attachées à partir du XVIIIe à la récitation de ces 15 oraisons. En 1954, un Avertissement du Saint-Office a été publié au sujet de leur publication : "On répand en diverses régions un opuscule traduit en plusieurs langues qui a pour titre : "Le secret du bonheur. Les quinzes oraisons révélées par Notre-Seigneur à sainte Brigitte dans l'église Saint-Paul à Rome", et est édité à Nice et ailleurs. Comme cette brochure affirme que Dieu aurait fait à sainte Brigitte certaines promesses dont l'origine surnaturelle n'est nullement prouvée, les Ordinaires des lieux doivent veiller à ce que ne soit pas accordé le permis d'éditer les opuscules qui contiendraient ces promesses." Documents Pontificaux de Sa Sainteté Pie XII, vol. XVI, 28 janvier 1954, p.44. Comme on le voit, ce sont davantage les "promesses" que les oraisons qui sont ici en cause. A noter que des publications récentes de ces "promesses" mentionnent le nom de Papes approuvant leur publication : toutes ces mentions sont fausses. Aucun écrit authentique de telles approbations des "promesses" en elles-mêmes n'existe. On trouvera le texte des oraisons (à partir d'un original latin de 1670) et les réserves mentionnées ci-dessus sur ce site. |
« Ce qui démontre la grandeur de la religion, c'est qu'elle se traduit nécessairement dans la vie d'un homme par la fidélité. La vertu de religion exige la fidélité, elle n'existe que dans la fidélité.
Mais avons-nous encore le sens de la fidélité ? Si l'infidélité est la plus basse des faiblesses, il faut penser que, par contrecoup, la fidélité vaut tout le reste, puisqu'elle assure la continuité de tous les dons, depuis la simple docilité de l'esprit, jusqu'à l'offrande la plus profonde du coeur. Que seraient les meilleurs dons, s'ils étaient un jour retirés, par ennui ou par faiblesse ? Il y a une fidélité à servir, et aussi une fidélité dans le consentement à recevoir. Puiser encore au même tonneau, quand le bon vin du début devient progressivement du vinaigre, c'est fidélité. Or, quel vin ne devient, un jour au l'autre, vinaigre ? Quelle terre promise ne se change en désert ? » Père Jérôme (Jean Kiefer, 1907-1985), Dieu notre Père et Ami - Théologie spirituelle I, Parole et Silence, 1999. |