Au fil des jours ... en 2010





08 octobre : Sainte Réparate, Vierge et Martyre

Vous pourrez prendre connaissance de la vie de Sainte Réparate, Martyre à Césarée de Palestine (+ 253), ici

Au calendrier traditionnel figure aujourd'hui Sainte Brigitte de Suède, veuve, fondatrice d'Ordre (1302-1373).
Sa vie est retracée ici



« Il ne faut qu'un regard vers Dieu pour rendre à notre pauvre coeur la céleste paix. Dans les épreuves Dieu ne travaille qu'à nous rendre sensibles les enseignements trop longtemps négligés ; mais à peine nous avons entendu sa voix, compris le sens du mouvement qu'il nous imprime, qu'il a plus hâte de nous faire grâce que nous n'en avons d'être pardonnés. La peine que nous avons à nous réduire intéresse sa bonté, parce que cette peine est la mesure de la grandeur de l'obstacle qui nous arrête. La légèreté n'a pas à faire de si grands sacrifices ; aussi ses pas plus rapides sont-ils moins solides. Ne cessons de voir, en remontant tout le cours de notre vie, à quel point Dieu nous a cherchés, par quelle secrète et adorable providence tout s'est combiné de manière à nous démontrer la vérité de ces préceptes et le néant de tout ce qui s'en écarte. Chère amie, quand on sait bien cela, on sait tout ; alors il n'y a qu'à appliquer ces deux principes aux choses de la vie, pour quitter toujours davantage ce qui nous quitte et nous donner toujours davantage à celui qui nous a attendus. »

Mme Swetchine, Lettre à la Marquise de Lillers, Paris, 28 juin 1838, in "Lettres de Mme Swetchine publiées par le Cte de Falloux", tome II, Paris, A. Vaton, 1864 (3ème édition).




« Vous devez aimer tout état où vous êtes, et vous devez n'aimer que celui-là ; car vous devez aimer uniquement la volonté divine, et vous devez n'aimer que cette volonté. Dites donc, quand vous serez malade : je ne me plais, et je ne m'aime que dans ma maladie, que je préfère infiniment à la meilleure santé. Quand vous serez persécuté, dites : oh ! que maintenant les persécutions me sont précieuses ! je ne les changerais pas pour toutes les approbations de l'univers. Quand vous ferez quelque perte considérable, dites : ma perte me vaut mieux présentement que tous les trésors ; hé ! que je suis bien de n'avoir que mon Dieu ! Quand vous serez tenté, dites : oh ! qu'être tenté est une bonne chose, quand Dieu le veut, et que la tentation est un doux repos à celui qui sait en voir le centre et le caractère ! Quand vous serez dans la désolation des plus grandes sécheresses, dites : que cette disposition est pleine de rosée et d'onction à mon âme, et que j'y suis avec un doux plaisir ! Quand votre coeur sentira de certaines absences divines, dites : mon exil maintenant m'est plus cher et plus agréable que d'être dans la cour du prince, et j'estime plus pour moi d'être à cette heure privé de sa face que de la voir. Quand vous serez dans un embarras d'affaires indispensables, dites : Oui, cette confusion, et d'occupations, et d'affaires, et de procès, m'est plus douce, et j'y demeure plus volontiers que je ne ferais dans le plus dégagé et le plus simple repos de la solitude.

[...] Il doit en être comme d'un enfant qui ne remue point de la place où sa mère l'a mis, que sa mère ne l'en vienne relever. L'état où vous êtes de maladie, de tentation, d'affaires, de persécutions, de délaissements intérieurs, est un état nécessaire où Dieu vous a placé comme une bonne mère ; soyez-y donc aussi comme un bon enfant, pour y demeurer toujours avec de tendres complaisances, jusqu'à ce que cette main divine vous en relève, pour vous placer dans un autre. »

R.P. F. Guilloré, Maximes spirituelles pour la conduite des âmes, De Guyot Frères, Lyon - Paris, 1850.







« - Pour l'amour de Dieu, mon Père, apprends-moi donc, je t'en prie, en quoi consiste la joie parfaite.
- Je vais te le dire. Suppose que, l'hiver, rentrant de Pérouse, j'arrive par nuit noire, à la Portioncule. Les glaçons collent à ma tunique et mettent mes jambes en sang. Couvert de boue et de neige, mourant de faim et de froid, longtemps je frappe et j'appelle : "Qui est là ? demande le portier qui a fini par venir. - c'est moi, le frère François." Mais il ne reconnaît pas ma voix : "Va ton chemin, espèce de farceur ! répondit-il. Ce n'est pas une heure pour venir plaisanter." J'insiste, mais lui ne veut rien savoir : "Vas-tu t'en aller, crie-t-il, espèce de malotru ? Nous sommes assez nombreux sans toi ; et il est inutile que tu te représentes ici ; les gens comme nous n'ont que faire d'un crétin de ton espèce. Vas plutôt tenter ta chance chez les lépreux, à l'hospice des Croisiers, si le coeur t'en dit !" De nouveau, je le prie de ne pas me laisser dehors par une nuit pareille, je le conjure de m'ouvrir. Il ouvre en effet : "Attends, effronté, que je t'apprenne à vivre !" Et saisissant un bâton noueux, il se précipite sur moi, m'attrape par le capuchon, me traîne dans la neige, me frappant et me blessant de tous les noeuds de son gourdin... Eh bien ! frère Léon, si je suis capable de supporter tout cela, pour l'amour de Dieu, non seulement avec patience, mais encore avec bonheur, convaincu que je ne mérite pas d'être autrement traité, alors, sache, retiens, note et écris sur ton papier, petite Brebis de Dieu, que j'ai enfin trouvé la joie parfaite. »

Saint François d'Assise, in Omer Englebert, "Vie de Saint François d'Assise", Albin Michel, Paris, nlle édition 1972.
Note de l'auteur : Cet entretien forme le chapitre VIII des "Fioretti", mais le P. Bughetti a retrouvé et publié (Archivum 20, 1927, p.107), du fameux dialogue, une version plus ancienne et plus authentique ; c'est celle-ci que j'utilise principalement ici.




Méditation du soir...

« Nous pouvons aller avec Notre Seigneur sans avoir aucun vouloir propre, nous laissant simplement porter à son bon plaisir divin comme un petit enfant entre les bras de sa mère, par une certaine sorte de consentement admirable qui se peut appeler union ou plutôt unité de notre volonté avec celle de Dieu. »
Saint François de Sales, Traité de l'Amour de Dieu, Livre IX, ch. XIV.




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