« La liturgie est la joie des hommes ; les hommes sont faits pour Dieu, pour aller à Dieu ; ils ont besoin de rédemption, ils ont besoin de sainteté, pour retrouver ou maintenir le contact avec le Dieu Saint. Or c'est la liturgie qui leur procure tout cela. "En elle, l'Esprit Saint a eu l'art de concentrer, d'éterniser, de diffuser par tout le Corps du Christ, la plénitude inaltérable de l'oeuvre rédemptrice, toutes les richesses surnaturelles du passé de l'Eglise, du présent, de l'éternité." La liturgie est la joie des hommes, parce qu'elle est pour eux le moyen privilégié de l'approche divine, "une voie majeure, quasi sacramentelle" ; la source de leur progrès spirituel : jour après jour, dimanche après dimanche, "la frappe du balancier liturgique imprime dans l'âme baptisée une plus grande ressemblance avec le Seigneur." [...] La liturgie est la joie des hommes, parce qu'elle est la plus haute école d'oraison : d'une manière persuasive, presque sans contrainte, elle nous apprend la contemplation chrétienne, qui est prière et amour. C'est dans le cadre de la liturgie que nous recevons les sacrements, canaux de la grâce, que nous participons au Sacrifice du Calvaire, que nous communions au Corps du Christ. Quand, prêtre, je dis la messe, "j'ai en mains ce qu'il faut pour dire à Dieu un merci digne de Lui, puisque je Lui offre Jésus-Christ. Quand, membre du Christ par le baptême, je communie, je possède Jésus-Christ. Quand on a Jésus-Christ, on a tout. La supplication, l'adoration, l'action de grâce, c'est Lui, et quand je l'offre au bon Dieu, je suis quitte avec le bon Dieu, parce que Jésus-Christ c'est tout, c'est l'Offrande Infinie !" Par l'eucharistie, nous touchons Dieu et Dieu nous touche, c'est déjà pour nous le Ciel anticipé. Où trouverions-nous un plus grand sujet de joie ? » "Quatre bienfaits de la liturgie" par un moine bénédictin [Dom Gérard], Editions Sainte-Madeleine, Le Barroux, 1995. |
Bouquets de mimosa à la main, les fidèles ont accueilli le Pape François sous un beau soleil place Saint-Pierre pour l’Angélus de ce dimanche 8 mars, qui était aussi la journée de la femme. Le Pape n’a pas manqué d’ailleurs de saluer « toutes les femmes qui chaque jour cherchent à construire une société plus humaine et plus accueillante ». Le Pape a alors adressé « un merci fraternel à celles qui, de mille manières, sont des témoins de l’Evangile et travaillent dans l’Eglise ». Le Pape a profité de cette occasion pour rappeler à ses yeux « l’importance des femmes et la nécessité de leur présence dans la vie. Un monde où les femmes sont marginalisés, est un monde stérile parce que les femmes ne portent pas seulement la vie, elles nous transmettent la capacité de voir plus loin, au-delà d’elles-mêmes. Elles nous transmettent la capacité de comprendre le monde avec des yeux différents, de sentir les choses avec un cœur plus créatif, plus patient, plus tendre. » Le Pape a alors donné sa bénédiction à toutes les femmes présentes place Saint-Pierre et à toutes les autres. Le Corps de Jésus est le Temple Auparavant, avant la prière de l'Angélus, le Pape est revenu sur l’Evangile de ce troisième dimanche de Carême : Jésus chasse les marchands du Temple. A ceux qui lui demandent un geste divin qui confirme qu’il est l’envoyé de Dieu, Jésus répond : « Détruisez ce sanctuaire, et en trois jours je le relèverai. » Le Pape explique que ces personnes n’avaient pas compris que « le Seigneur faisait référence au Temple vivant de son Corps, qui aurait été détruit lors de sa mort sur la croix, mais serait ressuscité le troisième jour. » Le Pape François souligne que « ce geste de Jésus et son message prophétique se comprennent pleinement à la lumière de sa Pâque. » « Son corps deviendra dans la Résurrection le lieu du rendez-vous universel entre Dieu et les hommes ». « Son humanité est le vrai temple où Dieu se révèle, parle et se fait connaitre, et les vrais adorateurs de Dieu ne sont pas les gardiens du temple matériel, les détenteurs du pouvoir et du savoir religieux, mais ceux qui adorent Dieu en esprit et en vérité. » A ce temple de Jésus correspond un autre temple, celui que « nous construisons pour Dieu, dans notre vie ». Pour ce faire, nous devons marcher dans le monde comme Jésus et faire « de toute notre existence un signe de son amour pour nos frères, spécialement les plus faibles et les plus pauvres ». Après la prière de l’Angélus, le Pape a d’ailleurs demandé aux fidèles de chercher à être, durant ce Carême, « plus proches des personnes qui vivent des moments de difficultés : proches avec affection, dans la prière et en étant solidaires ». Laissons entrer Jésus dans nos coeurs L’objectif de ce temple que nous construisons est de favoriser la rencontre entre Dieu et toutes les personnes que nous rencontrons sur notre route. Le Pape se demande toutefois si nous permettons au Seigneur de « faire le ménage dans notre cœur et de chasser les idoles, c’est-à-dire la cupidité, la jalousie, la mondanité, l’envie, la haine, cette habitude de médire et de critiquer les autres ». Le Pape rassure alors les fidèles, les assurant qu’il ne faut pas voir peur de demander à Jésus de faire le ménage dans nos cœurs car « Jésus ne donne jamais de coup de bâton. Jésus fait le ménage avec tendresse, avec miséricorde et avec amour ». Le Pape rappelle alors que « chaque eucharistie que nous célébrons avec foi nous fait croitre comme temple vivant dans le Seigneur, grâce à la communion avec son Corps crucifié et ressuscité. » Et d’inviter les fidèles à laisser entrer Jésus « dans notre vie, dans notre famille et dans nos cœurs ». Source : Radio Vatican. Texte intégral traduit en français sur Zenit.org. Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican. |