Le Pape est attendu dans « l'effervescence » pour sa visite pastorale, par cette paroisse Saint-Michel-Archange où deux autres papes l'avaient précédé : le Bx Paul VI à Noël 1963, et St Jean-Paul II en novembre 1991. La Messe sera concélébrée avec le Cardinal vicaire Agostino Vallini, l'évêque auxiliaire pour le secteur Nord Mgr Guerino Di Tora, les prêtres de la paroisse et quelques prêtres du quartier. Le Souverain Pontife arrivera sur place vers 16h00. Il rencontrera les personnes malades, les parents des enfants baptisés ces derniers mois, les enfants se préparant à leur première communion, et 80 scouts avec leurs familles. Il confessera également quelques personnes avant la célébration. (pas de retransmission sur KTO - Direct sur CTV) Le Pape plaide pour la paix dans le monde et dans les ménages Un Notre Père récité en espagnol dans un camp nomade de la capitale italienne : nouveau geste fort accompli par le Pape François ce dimanche. Il s’est brièvement arrêté dans le camp de Ponte Mammolo habité par de nombreux hispanophones. Selon une agence italienne, il y aurait également rencontré une famille de migrants venue d’Ukraine, l’assurant de prier chaque jour pour la paix dans ce pays en proie aux violences depuis plus de dix mois. Le Saint-Père a ensuite rejoint, à 400 mètres de là, la paroisse de San Michele Arcangelo dans le quartier romain de Pietralata. Sa visite, annoncée depuis trois semaines, étaient attendue avec beaucoup de ferveur. Sur la façade de l’Église une image représentant le Pape, souriant, et quelques mots de bienvenue. Dans la paroisse, le Pape a passé 40 minutes avec des personnes malades et des sans domicile fixe aidés par la communauté de Sant’Egidio. Il a ensuite rencontré des parents de nouveaux-nés, baptisés dans l’année. Après une séance photo avec quelques-uns des paroissiens qui étaient plusieurs centaines à être venus à sa rencontre, il a endossé le foulard scout qu’on lui avait tendu. 80 scouts étaient présents. Ils ont offert au Pape cinq sacs de couchage pour les SDF de la gare Termini, suivant l'exemple qu'il avait donné à Noël, en faisant distribuer des centaines de sacs de couchage aux sans-abris de la ville de Rome. Puis il a répondu aux questions de plusieurs enfants d’une dizaine d’années. Le père de la guerre, c’est le diable A un enfant qui l’interrogeait sur la paix, il a répondu que « la guerre est une chose laide, parce que lors des guerres, tant de gens meurent. Des enfants meurent. Une bombe tombe et tous meurent. Mais qui est celui qui agit pour qu’il y ait la guerre ? a-t-il interrogé. Le père de la guerre, c’est le diable parce qu’il ne veut pas l’unité. Dieu lui veut l’unité. Lui est le Père de l’amour ». Comme à son habitude, le Pape a interpellé les jeunes : « Vous voulez vivre en paix ou dans la guerre ? La paix, alors pourquoi vous disputez-vous ? Si vous ressentez l’envie ou de la jalousie, alors vous êtes en guerre, les avertit le Pape. Il y a ensuite des gens qui doivent fuir leur pays, dormir dans la rue… Aujourd’hui, il y a des guerres dans le monde, en Ukraine, en Afrique… Il y a tant de guerres parce qu’il y a de la haine. Et qui sème la haine ? Jésus ? Non ! Jésus sème l’amour et la paix. Quand dans votre cœur vous ressentez de la haine, de la jalousie, de l’envie, soyez attentifs parce que cela vient du diable. Quand, au contraire, vous ressentez de l’amour pour les autres, de la paix, cela vient de Jésus. Et qui fait en sorte que l’on sente ces belles choses ? Qui travaille dans notre cœur et dans notre âme ? Réfléchissez bien parce que c’est difficile ! C’est le Saint-Esprit ! Et quand sentez-vous qu’il vient à vous ? Quand vous avez envie de faire de belles choses ! (…) Quand Jésus vient, il nous apporte l’Esprit-Saint qui nous renforce. Si tu ne vas pas à la messe, tu es un idiot, lance le Pape. Car, si tu vas à la messe tu reçois Jésus qui te rend heureux. Tu sais prier ? Prie toujours la Sainte Vierge qui t’aidera toujours à trouver Jésus et à trouver la paix. » Faire la paix, indispensable après une dispute dans son couple Interrogé sur sa vocation sacerdotale, le Pape François a expliqué qu’on ressent alors la même chose que lorsqu’on décide de se marier. « Il y a une certitude intérieure, celle de vouloir aller de l’avant parce qu’on est sûr de s’aimer. Tu peux me dire que j’ai renoncé à tant de choses, mais c’est la même chose avec le mariage : si j’épouse une personne, je renonce à toutes les autres, à la facilité. Car la vie matrimoniale n’est pas facile. Parfois on se dispute, mais on va de l’avant parce qu’on est sûr de son choix , parce qu’on sent Jésus avec nous. » le Saint-Père en a profité pour recommander aux couples présents de ne jamais se coucher sans avoir fait la paix. « C’est une vilaine chose quand dans un couple, il y a de la rancœur ou de la froideur ». Lire les Écritures pour se mettre à l’écoute de Dieu Le Pape a également confessé plusieurs paroissiens avant de présider la Messe. Lors de son homélie, le Pape est revenu sur l’Évangile du jour. « Jésus prêche et guérit. Mais suis-je attentif à ce que le Christ me dit ? Comment faire pour se mettre à son écoute ? » Le Pape a rappelé une fois encore qu'il fallait avoir toujours un Évangile à proximité, en lire des passages, voir s’il me parle et si ce n’est pas le cas, lire un autre extrait de sa Parole. « Laissez-vous guérir par Jésus », poursuit le Pape. « Chacun d’entre nous à des blessures : des blessures spirituelles, des péchés, des inimitiés, de la jalousie. Peut-être que nous ne voulons pas saluer certaines personnes.. » Le Pape regrette, notamment, que dans certaines familles, des querelles, la jalousie, le diable soient à l’origine du silence qui règne entre deux enfants. « Jésus guérit tout cela, assure le Pape, à condition qu’on ouvre notre cœur en priant. Une grâce qu’il ne faut jamais se lasser de demander. » Source : Radio Vatican. Texte intégral de l'homélie en italien sur le site internet du Vatican. |
« Dieu, dans sa bonté infinie, a multiplié les canaux pour faire arriver sa parole à notre coeur. Il nous parle, 1° par la prédication orale, soit dans les chaires chrétiennes, soit au saint tribunal, soit dans l'administration des sacrements, soit dans les avis que sa providence nous fait donner par divers organes. Que de bonté dans cette conduite de Dieu, et combien il nous favorise plus que tant de millions d'hommes épars sur le globe ! Il nous parle, 2° par les livres saints et tous les ouvrages de piété que nous pouvons lire. Cette lecture a converti des milliers de pécheurs, et tous les jours encore elle nourrit et perfectionne la piété dans les âmes. Il nous parle, 3° par les bonnes pensées, les pieux mouvements, les remords salutaires, les avertissements et les lumières que sa grâce répand en nous, tantôt à l'oraison, à la communion, à la visite du Saint-Sacrement ; tantôt aux moments mêmes les plus inattendus. Heureuses les âmes assez recueillies pour entendre cette voix, et assez généreuses pour lui obéir ! Il nous parle, 4° par les bons exemples qu'il nous met sous les yeux. Chaque bon exemple est une prédication, qui nous apprend ici la charité, la douceur, la patience, le dévouement, là le respect du lieu saint, l'assiduité aux offices, la fréquentation des sacrements. Quel fruit retirons-nous de tant de moyens de salut ? » Abbé André-Jean-Marie Hamon (1795-1874), curé de Saint Sulpice, Méditations à l'usage du clergé et des fidèles pour tous les jours de l'année (Tome I, Dimanche de la Sexagésime), Paris, Victor Lecoffre, 1886. |
Soigner un malade, l'accueillir, c'est servir le Christ « Prêcher et guérir, telles sont les principales activités de Jésus dans sa vie publique. Avec la prédication, il annonce le Règne de Dieu et avec les guérisons, il prouve que Dieu est nous est proche, qu’Il est parmi nous ». Lorsque Jésus annonce et accompli le Salut des hommes, il montre une attention particulière pour ceux qui sont blessés dans leurs corps et dans leurs âmes : les pauvres, les pécheurs, les possédés, les malades et les personnes mises au ban de la société. L’Évangile de Marc de ce dimanche narre quelques-unes de ces guérisons et le Pape François en profite pour proposer aux fidèles une réflexion sur le sens et la valeur de la maladie, à quelques jours de la Journée mondiale du Malade, le 11 février prochain. « L’œuvre salvatrice du Christ ne s’arrête pas avec sa personne et sa vie terrestre », affirme le Pape. Elle continue via l’Église, sacrement de l’amour et de la tendresse de Dieu pour les hommes. « En envoyant ses disciples en mission, le Christ leur donne un double mandat : annoncer l’Évangile du Salut et guérir les infirmes. Fidèle à cet enseignement, l’Église a toujours considéré l’assistance aux infirmes comme une partie intégrante de sa mission ». L’Église considère les personnes malades comme « une voie privilégiée » pour rencontrer le Christ, l’accueillir et le servir. « Soigner un malade, l’accueillir, c’est servir le Christ, insiste François. Le malade est la chair du Christ. » Pourquoi la mort ? L’Église doit répondre aux questions existentielles à la lumière de la foi « Malgré les multiples avancées de la science, la souffrance intérieure et physique des personnes suscite de fortes interrogations sur le sens de la maladie et de la douleur, et sur le pourquoi de la mort ». Il s’agit de demandes existentielles auxquelles l’action pastorale de l’Église « doit répondre à la lumière de la foi, ayant le Crucifix sous les yeux où apparait tout le mystère salvifique de Dieu le Père qui par amour des hommes n’a pas épargné son unique Fils » rappelle François. « Chacun de nous est appelé à porter la lumière de l’Évangile et la force de la grâce à ceux qui souffrent et à ceux qui les assistent », leurs proches, les médecins et infirmiers, afin que le service apporté aux malades soit accompli « avec toujours plus d’humanité, de dévotion chaleureuse, un amour évangélique et de la tendresse. » « L’Église-Mère caresse nos souffrances, souligne le Pape. Elle le fait comme une mère ». « Prions Marie pour que chaque personne puisse expérimenter la sollicitude de ceux qui les entourent, la puissance de l’amour de Dieu et le réconfort de sa tendresse paternelle ». Le Pape invite à prier pour Mgr Zimowski, hospitalisé en Pologne Après la prière de l'Angelus, en évoquant la Journée mondiale des malades du 11 février, jour de la fête de Notre-Dame de Lourdes, le Pape François a invité la foule rassemblée place Saint-Pierre à prier pour le président du Conseil pontifical pour la pastoral des services de la santé, Mgr Zygmunt Zimowski, qui selon les mots du Pape est actuellement très malade et se repose dans son pays natal, la Pologne. Il a demandé « de prier pour lui, pour sa santé, parce que c’est lui qui a préparé cette journée et il nous accompagne, par sa souffrance, dans cette journée. » Mgr Zimowski a 65 ans, et il occupe la présidence de ce conseil pontifical depuis 2009. Son rôle est de conseiller le Pape sur les questions liées à la médecine mais aussi de représenter le Saint-Siège dans certaines réunions internationales. En 2011, lors de l’Assemblée générale de l’Organisation Mondiale de la Santé, il avait ainsi appelé à la mise en place d’une couverture sanitaire universelle. Il est aussi membre de la Congrégation pour les évêques depuis décembre 2013. Source : Radio Vatican. Ce dimanche 8 février, en la mémoire liturgique de Sainte Joséphine Bakhita, une sœur soudanaise qui fut victime de la traite lorsqu’elle était enfant, l'Union des supérieures et supérieurs généraux des Instituts religieux ont promu une initiative : la Journée de prière et de réflexion contre la Traite des personnes. A l’issue de la prière de l’Angélus, le Pape a encouragé « tous ceux qui agissent pour aider les hommes, les femmes et les enfants réduits à l'esclavage, abusés, exploités comme instruments de travail ou de plaisir et souvent torturés et mutilés ». « J’espère, a-t-il affirmé, que ceux qui ont des responsabilités de gouvernement s’engagent avec détermination à éliminer les causes de cette plaie honteuse et indigne d’une société civile ». Le Pape a rappelé que chacun doit se sentir impliqué pour porter la voix de ces « frères et sœurs humiliés dans leur dignité ». Il a invité les fidèles à prier la Vierge pour ces hommes, femmes, enfants et pour leurs familles, et a récité avec la foule un Ave Maria. Source : Radio Vatican. Texte intégral traduit en français sur Zenit.org. Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican. |
Exsurge, quare obdormis, Domine ? Exsurge, et ne repellas in finem. Quare faciem tuam avertis, oblivisceris tribulationem nostram ? Adhaesit in terra venter noster : exsurge, Domine, adiuva nos et libera nos. Réveille-toi ! Pourquoi dors-tu, Seigneur ? Sors de ton sommeil ; ne nous rejette pas à jamais. Pourquoi dérober ta face, oublier notre misère ? Notre ventre colle à la terre. Dresse-toi Seigneur ! viens à notre aide, délivre-nous. |