Le 8 février 1648, 1ère fête du Coeur Immaculé de Marie, célébrée dans la cathédrale d'Autun par Saint Jean Eudes, sous l'autorité de l'évêque Mgr de Ragny : voir notre dossier sur la dévotion au Sacré Coeur |
« Oh ! mon père, quel heureux sort est celui d'une personne dont toutes les puissances sont aux mains de son père et maître, et dirigées et gouvernées par lui dans le coeur, dans tout l'être, et dans toutes les facultés motrices de la nature humaine. Or, si dans ce coeur où Jésus a mis la main, toutes les opérations et tous les mouvements arrivent à être l'oeuvre de Jésus lui-même, n'est-ce pas là, mon cher père, un grand bonheur ? Mais remarquez qu'il ne faut pas seulement ne pas vouloir agir par soi-même, mais encore se laisser conduire par cette petite main de Jésus dans notre coeur et le laisser faire, lui ; il étendra bien la main vers la porte pour que personne n'entre, si nous le voulons. En conséquence, mon très cher père, acceptez volontiers cette grâce du Seigneur qui est venu pour cela dans une chair mortelle et s'est abaissé jusqu'à devenir enfant pour gagner le coeur des hommes. Il les cherche, il les veut, il les souhaite, c'est pour les avoir qu'il pleure dans sa crèche, il les veut pour sa consolation dans la misère à laquelle il s'est réduit. Donc, mon cher fils, donnons-lui tout ; une part de notre coeur ne lui suffit pas, je le dis : il le veut tout entier. Et plût à ce souverain Maître, que tous les hommes comprissent que son avènement n'a pas eu lieu pour autre chose, que pour posséder nos coeurs ! Mon cher père, je sais qu'il a mis sa petite main dans votre coeur, laissez-la y demeurer ; et moi je désire qu'il la mette aussi dans le mien ; priez-le pour moi, afin que mes oeuvres soient toujours faites par lui. » Sainte Catherine de Ricci, Lettre à Salviati, 16-9-1562 (L.96 - G.123), Lettres choisies par R.P. A. de Meyer o.p., Editions du Soleil Levant, 1957. |
« La chose la plus importante, c'est qu'il ne faut pas que tu m'aimes pour toi, que tu t'aimes pour toi et que tu aimes le prochain pour toi ; il faut que tu m'aimes pour moi, que tu t'aimes pour moi, et que tu aimes le prochain pour moi. » Notre Seigneur à Sainte Catherine de Sienne, Dialogue, Traité de la perfection (20), Trad. E. Cartier, Paris, Lethielleux, 1892. |