« Dormez donc, ô très doux Jésus ! mon âme ira garder votre tombeau, ou plutôt votre berceau. Elle vous gardera, elle vous chantera, elle vous adorera, elle vous embaumera de quelques baisers, qu'elle portera à vos pieds, à vos plaies, à votre coeur, à votre tête. Dormez donc, ô très doux Jésus ! l'heure du réveil approche, et alors vous entrerez dans une vie nouvelle, dans une gloire nouvelle ; alors, alors, mon Dieu, ce sera grande fête. En attendant, Seigneur Jésus, dormez en paix. In pace, in idipsum dormiam et requiescam. » Père Emmanuel André. |
Première partie |
Seconde partie |
Qu'exulte de joie dans le ciel la multitude des anges ! Chantez, serviteurs de Dieu, et que retentisse la trompette triomphale pour la victoire du grand Roi ! Réjouis-toi, ô notre terre, resplendissante d'une lumière éclatante, car il t'a prise en sa clarté et son règne a dissipé ta nuit ! Réjouis-toi, Eglise notre mère, toute remplie de sa splendeur, et que résonne l'acclamation du peuple des fils de Dieu ! Unissez frères bien-aimés votre voix à la mienne, pour que je chante en votre nom la merveilleuse lumière du Christ ressuscité ! V/. Le Seigneur soit avec vous R/. Et avec votre esprit V/. Elevons notre coeur R/. Nous le tournons vers le Seigneur V/. Rendons grâce au Seigneur notre Dieu R/. Cela est juste et bon Vraiment il est juste et bon de proclamer à pleine voix ta louange, Dieu invisible, Père tout puissant, et de chanter ton Fils bien-aimé, Jésus Christ notre Seigneur. C'est lui qui a payé pour nous la dette encourue par Adam notre père, et qui a détruit en son sang la condamnation de l'ancien péché. Car voici la fête de la Pâque où l'Agneau véritable est immolé pour nous. Voici la nuit où tu tiras de l'Egypte nos pères, les enfants d’Israël, et leur as fait passer la mer Rouge à pied sec ; nuit où le feu de la nuée lumineuse a repoussé les ténèbres du péché. Ô nuit qui nous rend à la grâce et nous ouvre la communion des saints ; nuit où le Christ, brisant les liens de la mort, s'est relevé victorieux des enfers. Heureuse faute d'Adam qui nous a valu un tel Rédempteur ! Ô nuit qui seule a pu connaître le temps et l'heure où le Christ est sorti vivant du séjour des morts ; ô nuit dont il est écrit : « La nuit comme le jour illumine, la ténèbre autour de moi devient lumière pour ma joie » (Ps 138,12). Ô nuit bienheureuse, où se rejoignent le ciel et la terre, où s’unissent l’homme et Dieu. Dans la grâce de cette nuit, accueille, Père très Saint, le sacrifice du soir de cette flamme que l'Eglise t'offre par nos mains ; permets que ce cierge pascal, consacré à ton nom, brûle sans déclin en cette nuit et qu'il joigne sa clarté à celle des étoiles. Qu'il brûle encore quand ce lèvera l'astre du matin, celui qui ne connaît pas de couchant, le Christ ressuscité revenu des enfers, qui répand sur les hommes sa lumière et sa paix. Garde ton peuple, nous t'en prions, ô notre Père, dans la joie de ces fêtes pascales. Par Jésus Christ, ton Fils notre Seigneur, qui par la puissance de l'Esprit s'est relevé d'entre les morts, et règne près de toi pour les siècles des siècles. Amen ! |
1. Qu'éclate dans le ciel la joie des anges ! Qu'éclate de partout la joie du monde ! Qu'éclate dans l'Eglise la joie des fils de Dieu ! La lumière éclaire l'Eglise, la lumière éclaire la terre, peuples chantez ! Refrain : Nous te louons splendeur du Père, Jésus, Fils de Dieu, Jésus, Fils de Dieu. 2. Voici pour tous les temps l'unique Pâque, voici pour Israël le grand passage, voici la longue marche vers la terre de liberté ! Ta lumière éclaire la route, dans la nuit ton peuple s'avance, libre, vainqueur ! 3. Voici maintenant la victoire, voici la liberté pour tous les peuples, le Christ ressuscité triomphe de la mort. Ô nuit qui nous rend la lumière, Ô nuit qui vit dans sa gloire, le Christ, Seigneur ! 4. Amour infini de notre Père, Suprême témoignage de tendresse, pour libérer l'esclave, tu as livré le Fils ! Bienheureuse faute de l'homme, qui valut au monde en détresse le seul Sauveur ! 5. Victoire qui rassemble ciel et terre, Victoire où Dieu se donne un nouveau peuple, Victoire de l'Amour, victoire de la Vie ! Ô Père accueille la flamme, qui vers toi s'élève en offrande, Feu de nos cœurs. 6. Que brille devant toi cette lumière ! Demain se lèvera l'aube nouvelle d'un monde rajeuni dans la Pâque de ton Fils ! Et que règnent la Paix, la Justice et l'Amour, Et que passent tous les hommes de cette terre à ta grande maison, par Jésus Christ ! |
« Dieu est Joie : Devant ta face, plénitude de joie, et à ta droite, délices éternelles. Etant fils de Dieu, nous sommes fils de la joie : "En lui la joie de notre coeur, en son nom de sainteté, notre foi." Ainsi, chacun de nous est-il engendré par sa joie et promis à son allégresse. Ce qui fonde notre joie, c'est d'abord la tendresse du Père qui ne veut pas la mort du pécheur mais qu'il se convertisse et qu'il vive, et convie tout le monde à festoyer et à se réjouir pour peu que nous revenions à lui. Sois donc dans la joie à la pensée de cette Présence aimante et pardonnante qui te fait lui chanter : "Toi qui fus mon secours, je jubile à l'ombre de tes ailes." Ce qui soutient notre joie, c'est ensuite la présence du Christ qui demeure avec nous jusqu'à la fin du monde. Sans l'avoir vu nous l'aimons, sans le voir nous croyons et nous exultons d'une joie indicible et pleine de gloire, sûrs d'obtenir par lui le salut de nos âmes. Celui qui est venu nous annoncer la Bonne Nouvelle nous a révélé son amour pour que sa joie soit en nous et que notre joie soit parfaite, et qu'ainsi nous ayons en nous-mêmes la plénitude de sa joie. Demeure en cette allégresse du Christ qui chemine à tes côtés, porteur pour toi d'une joie que nul ne peut ravir. Comme tu as raison de l'aimer ! Ce qui affirmera enfin notre joie, c'est la grâce de l'Esprit Saint qui est lui-même jubilation d'allégresse au sein de la Trinité. Il est porteur de joie, rayonnement de joie. Il est la Joie. La vraie Joie. » Frère Pierre-Marie, fondateur des Fraternités monastiques de Jérusalem, Jérusalem - Livre de Vie (15), Cerf, 1984 (2e éd. revue et corrigée). |
« Etre sentinelle, c'est veiller au nom de toute l'humanité dans le service de la louange. C'est à la place de tous, te tenir et de jour et de nuit, debout devant la Face du Très-Haut, pour admirer et célébrer, fêter et chanter sa beauté. Oui, si tu ne quittes pas ton poste de louange au nom de tout homme, alors, sentinelle tu l'es en vérité, Et tel est ton bonheur ! Etre sentinelle, c'est porter le monde entier dans son coeur, c'est être passionné par l'histoire et l'actualité de chaque pays, bouleversé des souffrances et joyeux des grâces de chaque peuple. Oui, si te traversent les cris et les appels de chaque nation, alors, sentinelle, tu l'es en vérité, Et tel es ton bonheur ! Etre sentinelle, c'est laisser chaque créature chanter en toi la gloire de Dieu. Tel un chef d'orchestre, (Si 24) c'est faire jouer et danser le ciel, terre et mer et toutes leurs créatures comme autant d'instruments, simplement pour les beaux yeux de leur Créateur. (Rm 8,19) Oui, si tu donnes aux créatures ta propre liberté d'enfant de Dieu, alors, sentinelle tu l'es en vérité, Et tel est ton bonheur ! Etre sentinelle, c'est veiller sur Celui qui veille sur le monde avec les Vigilants et les Flamboyants - Séraphims et Chérubims. Veiller sur Celui qui ni ne dort ni ne sommeille et dont les yeux jamais ne se ferment sur sa création. (Ps 120) Oui, si tes yeux à ton tour restent toujours ouverts sur ce monde à sauver, à glorifier, à transfigurer, alors, sentinelle tu l'es en vérité, Et tel est ton bonheur ! » Daniel Ange, Qui nous fera voir le bonheur ?, Sarment, Editions du Jubilé, 2004. |
Extrait : « Durant la Vigile pascale, la nuit de la nouvelle création, l’Église présente le mystère de la lumière avec un symbole tout à fait particulier et très humble : le cierge pascal. C’est une lumière qui vit en vertu du sacrifice. Le cierge illumine en se consumant lui-même. Il donne la lumière en se donnant lui-même. Ainsi il représente d’une façon merveilleuse le mystère pascal du Christ qui se donne lui-même et ainsi donne la grande lumière. En second lieu, nous pouvons réfléchir sur le fait que la lumière du cierge est du feu. Le feu est une force qui modèle le monde, un pouvoir qui transforme. Et le feu donne la chaleur. Là encore le mystère du Christ se rend à nouveau visible. Le Christ, la lumière est feu, il est la flamme qui brûle le mal transformant ainsi le monde et nous-mêmes. "Qui est près de moi est près du feu", exprime une parole de Jésus transmise par Origène. Et ce feu est en même temps chaleur, non une lumière froide, mais une lumière dans laquelle se rencontrent la chaleur et la bonté de Dieu. » |
La béatification du P. Jean-Joseph Lataste, prêtre dominicain français (1832-1869), apôtre des prisons, fondateur des Dominicaines de Béthanie, et ami de saint Joseph son saint patron, aura lieu le 3 juin 2012, en France, à Besançon, diocèse de la fondation. La célébration sera présidée par le cardinal Angelo Amato, sdb. Source : Zenit.org |