Au fil des jours ... en 2012





7 mars : Saintes Perpétue et Félicité, martyres († 203)

Au calendrier traditionnel :
Mémoire de Saint Thomas d’Aquin, confesseur et docteur (+ 1274)



« Le temps est précieux, nous n'en avons que peu à notre disposition, et pourtant combien d'heures sont consacrées à écrire des lettres par des personnes qui prétendent qu'on ne saurait leur reprocher leur correspondance, parce qu'elles y trouvent, disent-elles, une véritable mortification ! Les attachements se multiplient et se développent à l'aide des lettres, tandis que nous augmentons ainsi le nombre des objets de notre sollicitude. [...]

L'habitude d'écrire des lettres développe encore notre tendance naturelle à exagérer. Nous faisons usage d'expressions forcées, et de notre style l'exagération ne tarde pas à passer dans nos sentiments. Nous nous formons ainsi une idée fausse des choses ; nous nous laissons bouleverser par des événements de peu d'importance, ou bien nous attendons avec une vive anxiété un résultat futile. Le manque de véracité est une autre conséquence inévitable d'une correspondance excessive ; car exagérer les petites choses, c'est ne pas être vrai. Les sacrements et la prière perdent leur proportions naturelles et légitimes quand nous nous montrons si curieux, si décisifs, si communicatifs à propos d'enfants, de maisons, de visites, de plans pour l'été et de projets pour l'hiver. Nous faisons de nos lettres autant de romans dont nous sommes les héros, et nous fardons la vie parce que sous ses traits naturels elle nous apparaît la plupart du temps pâle et malsaine. Si nous nous avisons de traiter dans nos lettres des matières religieuses, c'est pire encore, car alors elles sont pleines de médisances, de frivolités et de bavardages plus ou moins spirituels. »

R.P. Frédéric-William Faber, Progrès de l'âme dans la vie spirituelle (ch. XIV : De la paresse spirituelle), traduit de l'anglais par M.F. de Bernhardt, nouvelle édition, Paris, Téqui, 1928 (e.o. 1856).



... A suivre demain !



Audience générale du Pape Benoît XVI : "Dieu parle par le silence"

A lire et écouter sur Radio Vatican

La première disposition nécessaire pour recevoir la Parole de Dieu, a-t-il dit, « est le silence intérieur comme extérieur, ce qui est assez difficile pour nous. Notre monde ne favorise pas le recueillement et on a souvent l'impression qu'on ait souvent même peur de se détacher du fleuve de paroles et d'images qui remplit nos journées... La grande tradition patristique rappelle que les mystères du Christ sont liés au silence dans lequel la Parole peut effectivement trouver sa place en nous... Ce principe vaut pour la prière personnelle comme pour la liturgie. Afin de faciliter une bonne écoute, l'une comme l'autre doivent être enrichies de temps de silence et de recueillement. »

Texte intégral sur le site du Vatican






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