« Voulons-nous être heureux, acceptons les dispositions de la Providence, en parfaite union avec la divine volonté, sans regarder si elles sont, ou non, de notre goût. « Quand sera-ce, demandait la sainte mère de Chantal, que nous goûterons la douceur de la divine volonté dans tous les événements et accidents de notre vie, en n'y considérant que le bon plaisir divin, lequel bien certainement, nous envoie les adversités et les prospérités avec un égal amour et pour notre plus grand avantage ? Quand sera-ce que nous nous abandonnerons tout à fait entre les bras de notre très aimant Père céleste, de telle sorte que, lui laissant le soin de nos personnes et de nos intérêts, nous nous réservions uniquement celui de le satisfaire en tout ? » Les amis de saint Vincent de Paul disaient de lui pendant sa vie : « Monsieur Vincent est toujours Vincent. » Ils voulaient dire qu'en toute rencontre favorable ou fâcheuse, on voyait le saint toujours égal à lui-même, le visage serein, son complet abandon à Dieu le mettant au-dessus de toute crainte et ne lui laissant d'autre volonté que le plaisir de Dieu. Sainte Thérèse nous montre ce saint abandonnement comme la source « de cette liberté d'esprit qui se rencontre dans les parfaits, et où se trouve renfermée toute la félicité que l'on peut souhaiter en cette vie. Les âmes qui l'ont en partage ne craignent ni ne désirent aucune chose sur la terre, elles possèdent tout en ne voulant rien (1). » » (1) Fondat. chap. 5. St Alphonse de Liguori (1696-1787), La pratique de l'amour envers Jésus-Christ (Chap. XIII, 7), Trad. F. Lupy, Bureaux de l'Apôtre du Foyer, Saint-Etienne, 1991. |
Le Pape François a consacré l’essentiel de son audience générale au bilan de son voyage récent en Birmanie et au Bangladesh. Il a chaleureusement remercié les organisateurs et les peuples de ces pays, qui lui ont montré « beaucoup de foi et beaucoup d’affection ». « Pour la première fois un successeur de Pierre visitait la Birmanie », a rappelé le Saint-Père, précisant que ce voyage avait été organisé à l’occasion de l’établissement des relations diplomatiques entre le Saint-Siège et la Birmanie. « J’ai voulu exprimer la proximité du Christ et de l’Église à un peuple qui a souffert à cause des conflits et de la répression, et qui maintenant est en train de cheminer lentement vers une nouvelle condition de liberté et de paix. » Dans ce pays majoritairement bouddhiste, le Pape a pu rencontrer le « petit troupeau » des catholiques, saluant leur témoignage de foi assumé face aux persécutions. Il est notamment revenu sur sa rencontre avec les jeunes, à la cathédrale Sainte-Marie de Rangoon. « Dans les visages de ces jeunes, pleins de joie, j’ai vu le futur de l’Asie : un futur qui ne sera pas à celui qui construit des armes, mais à celui qui sème la fraternité. » Dans ses échanges avec les autorités civiles, Le Pape François a voulu encourager les efforts de pacification du pays, en souhaitant que « toutes les diverses composantes de la nation, aucune n’étant exclue, puissent coopérer à un tel processus dans le respect réciproque ». Le Pape a aussi évoqué sa rencontre avec les moines bouddhistes, auxquels il a manifesté « l’estime de l’Église pour leur antique tradition spirituelle, et la confiance que chrétiens et bouddhistes puissent ensemble aider les personnes à aimer Dieu et le prochain, en rejetant toute violence et en s’opposant au mal avec le bien ». Et c’est avec le même état d’esprit que le Pape s’est rendu au Bangladesh voisin, afin de marquer « un pas ultérieur en faveur du respect et du dialogue entre le christianisme et l’islam ». Le Pape a rappelé aux autorités l’importance de protéger la liberté religieuse, et il a exprimé sa solidarité au Bangladesh « dans son engagement de secourir les réfugiés Rohingyas arrivés en masse sur son territoire, où la densité de population est déjà parmi les plus hautes du monde ». Concernant la minorité catholique, le Pape a remarqué que « grâce à Dieu les vocations ne manquent pas, signe de communautés vivantes, où résonne la voix du Seigneur qui appelle à le suivre ». Il a vu dans les visages des jeunes séminaristes et novices « les germes de l’Église dans cette terre ». Il s’est aussi souvenu avec émotion de sa visite dans une communauté des sœurs de Mère Teresa, « des sœurs qui prient beaucoup, qui servent les souffrants, et continuellement avec le sourire ». Il a enfin évoqué sa rencontre avec les jeunes à l’Université Notre-Dame, une institution catholique qui accueille aussi des jeunes musulmans et d’autres religions : « un signe d’espérance pour le Bangladesh, pour l’Asie et pour le monde entier », a-t-il conclu. Il a par ailleurs salué la présence à l’audience générale de plusieurs prêtres, religieuses et laïcs originaires du Bangladesh et de Birmanie, venus le remercier pour sa visite dans leurs pays d’origine. Source : Radio Vatican (CV). Texte intégral de la catéchèse traduite en français sur Zenit.org. Résumé en français : « Frères et sœurs, je remercie le Seigneur pour mon Voyage apostolique au Myanmar et au Bangladesh. Au Myanmar, j’ai voulu exprimer la proximité du Christ et de l’Église à un peuple qui a souffert et qui chemine vers la liberté et la paix. Un peuple majoritairement bouddhiste où les chrétiens sont un petit troupeau, levain du Royaume de Dieu. A l’occasion de la Messe avec les jeunes, j’ai vu sur leurs visages l’avenir de l’Asie : celui des semeurs de fraternité. Au Conseil Supérieur des moines bouddhistes, j’ai exprimé ma confiance pour que chrétiens et bouddhistes puissent aider les personnes à aimer Dieu et leur prochain, en rejetant toute violence et en s’opposant au mal par le bien. Au Bangladesh, j’ai fait un pas de plus en faveur du dialogue entre le christianisme et l’islam, en rappelant l’exigence du peuple bengalais qui a voulu que la liberté religieuse soit toujours protégée. Et j’ai manifesté ma solidarité au Bangladesh dans son engagement à secourir les réfugiés Rohingya. Avec l’ordination de seize prêtres, j’ai rendu grâce à Dieu pour les vocations qui naissent dans des communautés vivantes. Et, à Dacca, j’ai souligné l’importance de l’ouverture du cœur comme fondement d’une culture de la rencontre, de l’harmonie et de la paix. Comme un signe d’espérance pour le Bangladesh, pour l’Asie et pour le monde, la dernière rencontre avec les jeunes en a aussi témoigné. » « Je suis heureux de saluer les pèlerins venus de France et de divers pays francophones, en particulier la délégation de la Lorraine, ainsi que celle du scoutisme catholique. En ce temps de l’Avent, que le Seigneur nous aide, ainsi que les peuples du Myanmar et du Bangladesh, à ouvrir nos cœurs pour l’aimer et aimer notre prochain. Que Dieu vous bénisse ! » Source : site internet du Vatican. |
Salva nos domine vigilantes custodi nos dormientes ut vigilemus cum Christo et requiescamus in pace. |