« Il est facile de se soustraire de temps en temps aux préoccupations de la vie pour adhérer à Dieu : "Il est bon d'adhérer à Dieu" (Ps 82, 28). Je puis Lui parler à chaque instant. Je n'ai pas même besoin de paroles pour exprimer mes pensées : un regard d'une seconde vers l'intérieur, un élan suffit. Ainsi, lentement, je me formerai une solitude intérieure où je pourrai prêter l'oreille à la voix du Bien-Aimé, selon ce qu'Il dit lui-même : "Je la conduirai dans la solitude et je parlerai à son coeur" (Os 2, 14). Je m'appliquerai à écouter avec une fidélité plus grande, tout ce qu'Il veut de moi : "J'écouterai ce que dit en moi mon Seigneur" (Ps 84, 9). Au moment des difficultés, je chercherai mon refuge auprès de Lui. Je trouverai la lumière en Lui, avec Lui je partagerai mes joies ; en un mot : c'est Lui qui occupera la première place dans mes pensées et mes actes. Ma vie, qui était auparavant égocentrique, n'aura plus de raison d'être qu'en Lui. Tout cela, je le ferai sans violence, sans contention. La répétition des actes surnaturels dispose à l'accroissement des habitudes surnaturelles. Si donc je veux arriver à vivre continuellement dans l'atmosphère de la foi, de l'espérance et de la charité, je n'ai qu'à m'appliquer à multiplier ces mêmes actes. Et, sûr que Dieu me veut, m'appelle à son intimité : "Mes délices sont d'être avec les enfants des hommes" (Pr 8, 31), je n'épargnerai aucune peine pour y arriver le plus tôt possible. » Dom J.-B. Porion, Amour et Silence, Seuil, Paris, 1951. |
« La fidélité aux petites choses, l'attention à plaire à Dieu jusque dans la moindre bagatelle, prouvent la délicatesse de l'amour. » Père Grou, Manuel des âmes intérieures, Recueil d'opuscules inédits, Jacques Lecoffre, Paris, 1853. |