« Au commencement de ce jour Père, je te recommande tous ceux qui souffrent et qui pleurent, tous ceux qui font pleurer et souffrir. Je te recommande les enfants abandonnés, les jeunes en difficultés, les vieillards dans le besoin, et tous ceux qui subissent la pauvreté. Je te prie, ô Père, pour tous ceux qui pleurent la mort d'êtres chers, pour tous ceux qui cherchent, en vain, du travail, pour les malades, les migrants, les prisonniers. Seigneur, aide-les tous, réconforte-les tous, bénis-les tous. Je te prie pour la terre entière, pour le Pape, les évêques, les prêtres, les missionnaires, les religieux et religieuses, et les apôtres laïcs. Je te prie pour tous ceux qui sont loin de l'Eglise. Fais qu'il n'y ait qu'un seul troupeau et qu'un seul pasteur. Amen. » Prière diffusée par l'Association de l'Ange Gardien, à Lyon. |
« Je ne peux résister au désir de vous confier quelque chose qui est pour moi à la fois une peine et un stimulant : la pensée qu'il y a encore tant d'hommes qui ne connaissent pas le Christ, qui n'ont même pas l'avant-goût de ce bonheur intime qui nous attend au ciel, et qui cheminent sur terre comme des aveugles à la recherche d'une joie dont ils ignorent le vrai nom, ou bien égarés sur des voies qui les éloignent de plus en plus du vrai bonheur. [...] Ne sentez-vous pas, vous aussi, que Dieu nous appelle, qu'Il nous pousse - à travers tout ce qui se passe autour de nous - à proclamer la Bonne Nouvelle de la venue de Jésus ? Mais nous, chrétiens, nous enlevons bien souvent à notre vocation de sa grandeur, nous sombrons dans la superficialité, nous perdons notre temps en polémiques et en rancoeurs. Quand il ne s'agit pas, ce qui est pire encore, du scandale hypocrite de certains, devant d'autres manières que la leur de vivre tel ou tel aspect de la foi, telle ou telle dévotion. Alors, au lieu d'ouvrir eux-mêmes un chemin, et de s'efforcer de vivre selon la manière qui leur semble être la bonne, ils se consacrent à critiquer et à détruire. Il peut apparaître, bien sûr, et il apparaît en fait, des déficiences dans la vie des chrétiens. Mais l'important, ce n'est pas nous, ni nos misères : la seule réalité qui compte, c'est Jésus. C'est du Christ que nous devons parler, non de nous-mêmes. [...] "Que le Christ habite en vos coeurs par la foi, et que vous soyez enracinés, fondés dans l'amour. Ainsi vous recevrez la force de comprendre, avec tous les saints, ce qu'est la Largeur, la Longueur, la Hauteur et la Profondeur, vous connaîtrez l'amour du Christ, qui surpasse toute connaissance, et vous entrerez par votre plénitude dans toute la Plénitude de Dieu (Ep 3, 17-19)". Cette plénitude de Dieu nous est révélée et conférée dans le Christ, dans l'Amour du Christ, dans le Coeur du Christ. Car c'est le Coeur de Celui en qui "habite, corporellement, toute la plénitude de la Divinité (Col 2, 9)". Voilà pourquoi, si nous perdions de vue ce grand dessein de Dieu - ce courant d'amour instauré dans le monde par l'Incarnation, la Rédemption et la Pentecôte - nous ne comprendrions plus les délicatesses du Coeur du Seigneur. » Saint Josemaria Escriva de Balaguer (1902-1975), Quand le Christ passe, Tequi, 1975. |
« Le sacrifice, c'est le renoncement à soi-même ; c'est se laisser là, s'oublier pour penser à un autre qu'à soi ; se perdre de vue, se dévêtir 'du moi', comme on quitte un vêtement. Nous tenons à nous-mêmes par le fond de notre être, et quand nous croyons nous être quittés, nous faisons la douloureuse expérience que le moindre mécompte, la plus légère souffrance, nous replongent dans le moi. C'est que nous n'avons pas prié dans l'intime de notre âme, en l'inclinant vers le renoncement réel et dans le sens contraire à ses penchants naturels. Ce mot 'contraire' indique le sacrifice ; il faut entendre par ce mot tout ce qui combat nos attraits de nature. Nous portons en nous cette opposition profonde à prier dans le sens contraire à nos penchants, et l'âme la plus adonnée à l'oraison, quand il faut s'incliner, dans l'intimité de la prière, vers ce qui s'oppose à ses attraits, y sent toujours de la répugnance. C'est cependant là ce qui fait le vrai travail de l'âme, le vrai labeur intérieur ; c'est là ce qui avance l'oeuvre de la sanctification... Le sacrifice, c'est ce qu'il y a de plus grand, c'est la vie en ce monde, en dehors de la vie de la nature ; c'est en quelque sorte, le besoin de Dieu même... » P. Xavier de Ravignan s.j. (1795-1858), Entretiens spirituels, Douniol, Paris, 1859. |
« Si le Christ n'est pas notre joie, comment pourrons-nous convaincre les autres qu'il peut devenir la leur ? » Maurice Zundel (1897-1975), Quel homme et quel Dieu, Fayard, 1976. |