Quel est le sens de cette fête ? a) Nous devons contempler avec respect et adoration notre Dieu éternel ; aujourd’hui encore, nous célébrons sa Royauté. b) Nous devons voir en sa Transfiguration l’image de la nôtre, un jour : Nous attendrons le Sauveur... qui transformera notre corps misérable et le rendra semblable à son corps glorieux. c) Ici commence la portée morale de la fête ; sans cesse, il nous faut travailler en vue de cette transfiguration par la pratique de la vie intérieure et spirituelle, par le détachement des choses terrestres. d) Nous avons un sacrement de la Transfiguration : celui de l’Eucharistie. A la messe, le Seigneur Transfiguré est parmi nous ; dans la sainte communion, nous recevons le « germe de la gloire » et le gage de la résurrection future. Dom Pius Parsch (1884-1954), Le Guide dans l’année liturgique, Salvator - Casterman, 1936. |
« Regardez ce Jésus brillant comme un soleil, c'est un rayon de la béatitude qui vous est promise, vous serez un jour rayonnant comme cela. Ô jour ! ô bonheur éternel ! quand y serai-je ?... Ecoutez les Apôtres, comme ils se sentent épris d'un singulier contentement à la vue de ce spectacle ; ce sont les consolations et les secours que notre bon Jésus nous donne dès cette vie. Voyez Moïse et Elie à ses côtés qui le contemplent. Tous deux avaient instamment demandé de voir Dieu, et cette grâce leur est accordée, pour vous faire espérer et attendre que rien ne vous sera refusé, de ce que vous demanderez raisonnablement pour votre bien spirituel et éternel. Car, que vous refuserait celui qui se donne lui-même pour toujours, ou s'il vous refuse quelque chose, qu'avez-vous besoin de cette chose, ayant Dieu qui est tout. Mais ! ô mon Dieu, je crains à cette parole que j'entends de votre bouche : Ecoutez-le. Car Il me semble que je n'écoute point ce Fils bien-aimé, et cependant il n'y a d'espérance d'être jamais bienheureux, qu'en l'écoutant et en lui obéissant... Mon fils, la crainte est bonne, pourvu qu'elle soit efficace, et qu'elle te porte à faire ce que tu dois, de peur qu'en y manquant tu ne viennes à être exclus de ton espérance ; et même quoi que tu fasses, il est toujours bon de craindre que tu n'en fasses pas assez, afin que ton espérance soit bien réglée entre le désespoir et la présomption... » Hayneuve s.j. (1588-1663), Méditations sur la Vie de N.-S. Jésus-Christ Tome V (Transfiguration de Notre-Seigneur, Deuxième point), Edition corrigée, rajeunie et disposée selon l'ordre du Bréviaire romain par M. l'Abbé J.-B. Lobry, Paris, Hippolyte Walzer, 1868. (1ère édition : 1645) |
Quicúmque Christum quæritis, Oculos in altum tóllite : Illic licébit vísere Signum perénnis glóriæ. Illústre quiddam cérnimus, Quod nésciat finem pati, Sublíme, celsum, intérminum, Antíquius cælo et chao. Hic ille Rex est Géntium Populíque Rex iudáici, Promíssus Abrahæ patri Eiúsque in ævum sémini. Hunc, et prophétis téstibus Iisdémque signatóribus, Testátor et Pater iubet Audíre nos et crédere. Iesu, tibi sit glória, Qui te revélas párvulis, Cum Patre, et almo Spíritu, In sempitérna sæcula. Amen. |
Vous tous qui cherchez le Christ, portez en haut vos regards : là, vous pourrez contempler l’image de la gloire éternelle. Nous voyons quelque chose de radieux, qui ne saurait souffrir de fin, sublime, incomparable, infini, antérieur au ciel et au chaos. C’est Lui, le Roi des Nations, le Roi du peuple juif, promis au père Abraham et à sa postérité, pour toujours. Les Prophètes l’ont annoncé et en même temps dépeint, son Père lui rend aussi témoignage, et nous ordonne d’écouter et de croire. O Jésus, à vous soit la gloire, qui vous révélez aux petits, avec le Père et l’Esprit vivifiant, dans les siècles éternels. Amen. |