« Comme votre esprit divague facilement, vous lui présenterez de temps à autre quelque bonne pensée, quelque passage de l'Ecriture Sainte, et vous lui livrerez, dis-je, cette bonne pensée pour qu'il s'y amuse, mais ce ne sera pas là votre oraison ; pendant que l'homme sensible s'amuse avec cette pensée, vous vous tiendrez toujours dans votre intérieur, uni à Dieu à votre façon ordinaire. Il en est de cela comme de quelqu'un qui serait à table, son petit chien aboie contre lui, parce qu'il veut aussi avoir quelque chose, il le tourmente sans relâche et le tire par ses habits. Que fait alors le maître ? Il lui jette un morceau, et puis mange quelque temps en repos. Faites-en de même avec votre esprit ; jetez-lui de temps en temps un morceau pour le contenter, et demeurez toujours renfermé en toute paix et tranquillité dans votre intérieur. Votre oraison ne consistera pas dans cette bonne pensée que vous abandonnez à votre esprit, mais dans le repos intérieur de votre âme devant Dieu. Je sais bien que ce moyen ne vous servira pas toujours, mais, du reste, ne vous inquiétez jamais, allez toujours votre petit train, et ne cherchez que Dieu seul en toutes choses. » Vénérable François Libermann (1802-1852), Lettre 76 à un séminariste, 1837, cité par Auguste Saudreau, in "Les degrés de la vie spirituelle" Tome Second (3e P., ch. III, 3), Angers, Société anonyme des Editions de l'Ouest, 1920. |
Lundi 6 juillet 2015 - Equateur 09h00 Départ en avion pour Guayaquil Arrivée à l'Aéroport international « José J. de Olmedo » de Guayaquil 11h15 Messe devant le Sanctuaire de la Divine Miséricorde (18h15 heure française) [Homélie] 14h00 Déjeuner au collège Javier avec la communauté jésuite et la suite papale 17h10 Départ en avion pour Quito 18h00 Arrivée à l'Aéroport international « Mariscal Sucre » de Quito 19h00 Visite de courtoisie au Président de la République au Palais présidentiel « Carondelet » (02h00 heure française) 20h10 Visite à la Cathédrale de Quito (03h10 heure française) [Paroles] Fuseau horaire Quito/Guayaquil : -5h UTC |
10h30 - Visite au Sanctuaire de la Divine Miséricorde (17h30 heure française) La Messe de ce jour devait être célébrée à l'origine au Sanctuaire de la Divine Miséricorde de Guayaquil, le plus important sanctuaire de l’Equateur. Par manque de place et pour des raisons de sécurité, elle a du être déplacée au Parc Samanes. L'emploi du temps du Pape a été modifié en conséquence, afin qu'il puisse se rendre au Sanctuaire avant la célébration. Il s'y est recueilli quelques instants, avant de saluer la centaine de fidèles présents, parmi lesquels se trouvaient de nombreux malades, ainsi que des personnes âgées. Salut du Pape François « Bonjour, je vous invite tous ensemble à prier la Vierge. Je vous salue Marie… Je vais maintenant célébrer la messe et je vous porte tous dans mon cœur. Je vais prier pour chacun de vous, je vais dire au Seigneur : 'Vous connaissez le nom de ceux qui sont ici'. Je vais demander à Jésus pour chacun de vous beaucoup de miséricorde, qu’il vous couvre de sa miséricorde, qu’il prenne soin de vous. Et à la Vierge qui est toujours à vos côtés. Et maintenant avant d'y aller - parce que je suis ici en passant - pour la messe où Monseigneur l’évêque me dit que le temps presse, je vous donne la bénédiction, mais... non, je ne vais rien vous demander en échange... mais je vous demande s’il vous plaît de prier pour moi. Vous me le promettez ? Que Dieu tout-puissant vous bénisse, le Père, le Fils et le Saint-Esprit. Merci pour le témoignage chrétien. » Texte intégral original en espagnol sur le site internet du Vatican. |
12h15 - Messe dans le Parc de Los Samanes (19h15 heure française) La célébration a été retardée d'environ une heure, le Pape s'étant arrêté visiter et prier au Sanctuaire de la Divine Miséricorde de Guayaquil, où devait primitivement être célébrée la Messe de ce jour. Par manque de place et pour des raisons de sécurité, elle avait du être déplacée au Parc Samanes. À quelques mois du second synode sur la famille, c’est une homélie centrée sur la Vierge Marie et la famille que le Pape François a donné depuis Guayaquil. Un million de fidèles a assisté sous le soleil à la Messe célébrée dans cet immense parc de Los Samanes (379 hectares). Après l’Évangile des noces de Cana, le Pape a tout d'abord invité dans son homélie en espagnol à « donner à Marie une place » : « Faisons avec elle l’itinéraire de Cana. » Extraits de l'homélie du Saint-Père : « Marie est attentive à ces noces déjà commencées, elle est sensible aux besoins des fiancés... Marie n’est pas une mère "qui réclame", elle n’est pas une belle-mère qui surveille pour s’amuser de nos incapacités, de nos erreurs ou manques d’attention » - « Marie recourt à Jésus avec confiance, Marie prie... elle a déjà remis le problème entre les mains de Dieu » et elle « enseigne à remettre nos familles entre les mains de Dieu ; à prier, en allumant l’espérance qui nous indique que nos préoccupations sont aussi celles de Dieu. » - « Les paroles "Tout ce qu’il vous dira, faites-le" (v. 5), adressées à ceux qui servaient, sont une invitation à nous aussi, invitation à nous mettre à la disposition de Jésus, qui est venu servir et non pour être servi. Le service est le critère du vrai amour. » « La famille est l’hôpital le plus proche, la première école des enfants, le groupe de référence indispensable des jeunes, la meilleure maison de retraite pour les personnes âgées. Elle constitue la grande "richesse sociale" que d’autres institutions ne peuvent pas remplacer, qui doit être aidée et renforcée, pour ne jamais perdre le sens juste des services que la société prête aux citoyens. En effet, ces services [...] ne sont pas une aumône, mais une vraie "dette sociale" à l’endroit de l’institution familiale, qui apporte tant au bien commun de tous. » - « La famille est aussi une petite Église, une "église domestique" qui, avec la vie, achemine la tendresse et la miséricorde divine. Dans la famille, la foi se mélange au lait maternel, en expérimentant l’amour des parents, on sent proche l’amour de Dieu. » Texte intégral de l'homélie traduite en français sur notre blog. Texte intégral original en espagnol sur le site internet du Vatican. |
19h00 - Visite de courtoisie au Président de la République au Palais présidentiel « Carondelet » (02h00 heure française) |
20h10 - Visite à la Cathédrale de Quito (03h10 heure française) Discours préparé par le Pape François « Chers frères, Je viens à Quito comme pèlerin, pour partager avec vous la joie d'évangéliser. Je suis parti du Vatican en saluant la statue de sainte Marie-Anne de Jésus, qui depuis l'abside de la Basilique Saint-Pierre veille sur le chemin que le Pape parcourt tant de fois. A elle, j'ai recommandé aussi le fruit de ce voyage, en lui demandant que tous nous puissions suivre son exemple. Son sacrifice et son héroïque vertu sont représentés par un lys. Cependant, selon la statue à Saint-Pierre, elle porte tout un bouquet de fleurs, parce qu’avec la sienne elle présente au Seigneur, dans le cœur de l'Église, les fleurs de vous tous, celles de tout l’Équateur. Les saints nous appellent à les imiter, à nous mettre à leur école, comme l’ont fait sainte Narcisse de Jésus et la bienheureuse Mercedes de Jésus Molina, interpellées par l'exemple de sainte Marie-Anne… Combien de ceux qui sont aujourd'hui ici souffrent ou ont souffert du fait d’être orphelin, combien ont dû, bien qu’étant jeunes, prendre en charge des frères, combien s'efforcent chaque jour de prendre soin de malades ou de personnes âgées ; ainsi l’a fait Marie-Anne, ainsi l'ont imitée Narcisse et Mercedes. Ce n'est pas difficile si Dieu est avec nous. Elles n'ont pas réalisé de grandes prouesses aux yeux du monde. Elles ont beaucoup aimé seulement, et elles l'ont démontré dans le quotidien jusqu'à arriver à toucher la chair souffrante du Christ dans le peuple (cf. Evangelii gaudium, n. 24). Elles ne l'ont pas fait seules, elles l'ont fait « avec » d’autres ; le transport des matériaux, les travaux et la maçonnerie de cette cathédrale ont été réalisés à notre manière, à la manière des peuples autochtones, la minga ; ce travail de tous en faveur de la communauté, anonyme, sans publicités et ni applaudissements : plaise à Dieu que comme les pierres de cette cathédrale nous chargions sur nos épaules les besoins des autres, et qu’ainsi nous aidions à édifier ou à réparer la vie de tant de frères qui n'ont pas de forces pour la construire ou chez lesquels elle s’est écroulée. Aujourd'hui je suis ici avec vous, qui m'offrez la joie de vos cœurs : “Comme ils sont beaux sur les montagnes, les pas du messager, celui qui annonce la paix, qui porte la bonne nouvelle” (Is 52, 7). C'est la beauté que nous sommes appelés à répandre, comme le bon parfum du Christ : notre prière, nos bonnes œuvres, notre sacrifice en faveur de ceux qui sont le plus dans le besoin. C'est la joie d'évangéliser et “sachant cela, heureux êtes-vous si vous le faites” (Jn 13,17). Que Dieu vous bénisse. » Source : site internet du Vatican. Texte original en espagnol sur le site internet du Vatican. |