Ant. ad Introitum. Introitus. Ps. 42, 1-2. Iúdica me, Deus, et discérne causam meam de gente non sancta : ab homine iníquo et dolóso éripe me : quia tu es Deus meus et fortitúdo mea. Ô Jugez-moi, ô Dieu, et séparez ma cause de celle d’une nation qui n’est pas sainte : délivrez-moi de l’homme méchant et trompeur. Car vous êtes ma force, ô Dieu. Ps. ibid., 3. Emítte lucem tuam et veritátem tuam : ipsa me de duxérunt et adduxérunt in montem sanctum tuum et in tabernácula tua. Envoyez votre lumière et votre vérité ; elles me conduiront et m’amèneront à votre montagne sainte et à vos tabernacles. |
« Contemplez les exemples des saints Pères, en qui reluisait la vraie perfection de la vie religieuse, et vous verrez combien peu est ce que nous faisons, et presque rien. Hélas ! qu'est-ce que notre vie comparée à la leur ? Les saints et les amis de Jésus-Christ ont servi Dieu dans la faim et dans la soif, dans le froid et dans la nudité, dans le travail et dans la fatigue, dans les veilles et dans les jeûnes, dans les prières et dans les saintes méditations, dans une infinité de persécutions et d'opprobres. Oh ! que de pesantes tribulations ont souffertes les apôtres, les martyrs, les confesseurs, les vierges et tous ceux qui ont voulu suivre les traces de Jésus-Christ ! Ils ont haï leur âme en ce monde, pour la posséder dans l'éternité. Oh ! quelle vie de renoncements et d'austérités, que celle des saints dans le désert ! quelles longues et dures tentations ils ont essuyées ! que de fois ils ont été tourmentés par l'ennemi ! que de fréquentes et ferventes prières ils ont offertes à Dieu ! quelles rigoureuses abstinences ils ont pratiquées ! quel zèle, quelle ardeur pour leur avancement spirituel ! quelle forte guerre contre leurs passions ! quelle intention pure et droite toujours dirigée vers Dieu ! Ils travaillaient pendant le jour, et passaient la nuit en prière; et même durant le travail, ils ne cessaient point de prier en esprit. Tout leur temps avait un emploi utile. Les heures qu'ils donnaient à Dieu leur semblaient courtes, et ils trouvaient tant de douceur dans la contemplation, qu'ils en oubliaient les besoins du corps. Ils renonçaient aux richesses, aux dignités, aux honneurs, à leurs amis, à leurs parents ; ils ne voulaient rien du monde ; ils prenaient à peine ce qui était nécessaire pour la vie ; s'occuper du corps, même dans la nécessité, leur était une affliction. Ils étaient pauvres des choses de la terre, mais ils étaient riches en grâce et en vertus. Au-dehors tout leur manquait, mais Dieu les fortifiait au-dedans par sa grâce et par ses consolations. Ils étaient étrangers au monde, mais unis à Dieu et à ses amis familiers. Ils se regardaient comme un pur néant, et le monde les méprisait ; mais ils étaient chéris de Dieu, et précieux devant lui. Ils vivaient dans une sincère humilité, dans une obéissance simple, dans la charité, dans la patience, et devenaient ainsi chaque jour plus parfaits et plus agréables à Dieu. Ils ont été donnés en exemple à tous ceux qui professent la vraie religion, et ils doivent nous exciter plus à avancer dans la perfection, que la multitude des tièdes ne nous porte au relâchement. Oh ! quelle ferveur en tous les religieux au commencement de leur sainte institution ! quelle ardeur pour la prière ! quelle émulation de vertu ! quelle sévère discipline ! que de soumission ils montraient tous pour la règle de leur fondateur ! Ce qui nous reste d'eux atteste encore la sainteté et la perfection de ces hommes qui, en combattant généreusement, foulèrent aux pieds le monde. Aujourd'hui on compte pour beaucoup qu'un religieux ne viole point sa règle, et qu'il porte patiemment le joug dont il s'est chargé. O tiédeur, ô négligence de notre état qui a si vite éteint parmi nous l'ancienne ferveur ! Maintenant tout fatigue notre lâcheté, jusqu'à nous rendre la vie ennuyeuse. Plût à Dieu qu'après avoir vu tant d'exemples d'homme vraiment pieux, vous ne laissiez pas entièrement s'assoupir en vous le désir d'avancer dans la vertu ! » L'Imitation de Jésus-Christ, Livre I, ch. XVIII (1-5), Trad. Abbé Félicité de Lamennais. Texte intégral en ligne ici (à télécharger) et ici. |
Le bureau des célébrations liturgiques pontificales a publié le programme des célébrations de la semaine sainte présidées par le Pape François à Rome. Le Dimanche des Rameaux, à 9h30, il présidera la procession et célèbrera la Messe de la Passion du Seigneur sur la place Saint-Pierre. Ce 13 avril sera également la XXIXe Journée mondiale de la Jeunesse 2014 sur le thème : « Heureux les pauvres de cœur, car le Royaume des Cieux est à eux » (Mt 5, 3) Rappel de son Message pour cette Journée sur le site internet du Vatican. Le Jeudi Saint, à 9h30, il célèbrera la Messe Chrismale dans la basilique Saint-Pierre. Le communiqué n’indique pas où se déroulera la Messe in Cena domini. Pour mémoire, l'an dernier, le nouveau Pape l’avait célébrée dans une prison romaine, et lavé les pieds de plusieurs détenus. Le Vendredi Saint, à 17h00, il présidera la célébration de la Passion du Seigneur dans la basilique Saint-Pierre (Liturgie de la Parole, Adoration de la Croix et Sainte Communion). A 21h15, il présidera le Chemin de Croix au Colisée, suivi de sa Bénédiction Apostolique. Les méditations ont été confiées cette année à un évêque anti-mafia, Mgr Bregantini. Le Samedi Saint, à 20h30, célébration de la Veillée pascale dans la basilique Saint-Pierre. Le Dimanche de Pâques, à 10h15, il célèbrera la Messe sur la place Saint-Pierre, qui sera suivie à midi de la bénédiction Urbi et Orbi depuis la loggia de la basilique. Programme complet en italien sur le site internet du Vatican. |
« L'Évangile de ce cinquième dimanche de Carême nous raconte la résurrection de Lazare. C'est le point culminant des "signes" prodigieux accomplis par Jésus : c'est un geste trop grand, trop clairement divin pour être toléré par les grands prêtres, qui, en apprenant les faits, ont pris la décision de tuer Jésus (cf. Jn 11,53). Lazare était mort depuis trois jours, quand Jésus est venu ; et aux sœurs Marthe et Marie, il a dit des mots qui sont gravés pour toujours dans la mémoire de la communauté chrétienne. Alors Jésus dit : « Je suis la résurrection et la vie ; celui qui croit en moi, même s'il meurt, vivra ; et quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais » (Jn 11,25). Sur cette parole du Seigneur, nous croyons que la vie de ceux qui croient en Jésus et suivent ses commandements, après la mort sera transformée en une nouvelle vie, pleine et immortelle. Comme Jésus est ressuscité avec son propre corps, mais n'est pas revenu à une vie terrestre, de la même manière nous ressusciterons avec nos corps qui seront transformés en corps glorieux. Lui, il nous attend avec le Père, et la puissance de l'Esprit Saint, qui L'a ressuscité, ressuscitera aussi ceux qui sont unis à Lui. Devant le tombeau scellé de son ami Lazare, Jésus "cria d'une voix forte : « Lazare, viens dehors ! ». Et le mort sortit, les pieds et les mains liés par des bandelettes, et le visage enveloppé dans un linceul" (vv. 43-44). Ce cri impératif est adressé à chaque homme, parce que tous nous sommes marqués par la mort, chacun d'entre nous ; c'est la voix de Celui qui est le maître de la vie et qui veut que tous "l'aient en abondance" (Jn 10,10). Le Christ ne se résigne pas aux sépulcres que nous avons construits avec nos choix de mal et de mort, avec nos erreurs, avec nos péchés. Lui ne se résigne pas à cela ! Il nous invite, il nous ordonne, de sortir de la tombe dans laquelle nos péchés nous ont effondrés. Il nous appelle à sortir avec insistance de l'obscurité de la prison dans laquelle nous sommes renfermés, nous contentant d'une vie fausse, égoïste, médiocre. "Venez dehors !", dit-il, "Sortez". C'est une belle invitation à la vraie liberté, à nous laisser saisir par ces paroles de Jésus qu'il répète à chacun de nous aujourd'hui. Une invitation à nous libérer des "bandelettes", des bandages de l'orgueil. Parce que l'orgueil nous rend esclaves, esclaves de nous-mêmes, esclaves de nombreuses idoles, de tant de choses. Notre résurrection commence ici : quand on décide d'obéir à ce commandement de Jésus en sortant à la lumière, à la vie ; quand de notre visage tombent nos masques - nous sommes masqués par les nombreuses fois où nous péchons, les masques doivent tomber ! - et nous devons retrouver le courage de notre visage originel, créé à l'image et à la ressemblance de Dieu. Le geste de Jésus ressuscitant Lazare montre jusqu'où peut parvenir la puissance de la grâce de Dieu, et donc jusqu'où peut arriver notre conversion, notre changement. Mais regardez : il n'y a pas de limite à la miséricorde divine offerte à tous ! Il n'y a aucune limite à la miséricorde divine offerte à tous ! Souvenons-nous bien de cette phrase. Et nous pouvons la dire tous ensemble : "Il n'y a pas de limite à la miséricorde divine offerte à tous." Disons-le ensemble : "Il n'y a pas de limite à la miséricorde divine offerte à tous." Le Seigneur est toujours prêt à soulever la pierre tombale de nos péchés, qui nous sépare de Lui, la lumière des vivants. » Après l'Angélus : appel à la prière pour le Rwanda, L'Aquila et les victimes du virus Ebola « Au Rwanda aura lieu demain la commémoration du vingtième anniversaire du début du génocide perpétré contre les Tutsis en 1994. A cette occasion, je désire exprimer ma proximité paternelle au peuple rwandais,l'encourageant à poursuivre, avec détermination et espérance, le processus de réconciliation qui a déjà porté ses fruits, et l'engagement en faveur de la reconstruction humaine et spirituelle du Pays. Je dis à tous : N'ayez pas peur ! Sur le roc de l'Evangile construisez votre société, dans l'amour et la concorde, parce que ce n'est qu'ainsi que peut être créée une paix durable ! J'invoque sur toute la Nation bien-aimée du Rwanda la protection maternelle de Notre-Dame de Kibeho. Je me souviens avec affection des évêques rwandais qui étaient ici au Vatican la semaine dernière. Et je vous invite tous, maintenant, à prier la Vierge Marie, Notre-Dame de Kibeho. Il y a exactement cinq ans avait lieu le tremblement de terre qui a frappé L'Aquila et ses environs. A cette occasion, nous voulons nous unir à cette communauté qui a tant souffert, qui souffre encore, qui lutte et espère, avec tant de confiance en Dieu et en la Vierge Marie. Prions pour toutes les victimes : qu'elles vivent pour toujours dans la paix de Dieu. Et prions pour le chemin de résurrection du peuple de L'Aquila : la solidarité et la renaissance spirituelle soient la force de la reconstruction matérielle. Prions aussi pour les victimes du virus Ebola qui s'est développé en Guinée et les pays voisins. Que le Seigneur soutienne les efforts de lutte contre ce début d'épidémie et pour assurer les soins et l'assistance à tous ceux qui en ont besoin. » Distribution de l'Evangile de poche « Et maintenant, je voudrais faire un geste simple pour vous. Ces dernières dimanche, je vous ai suggéré à tous de vous procurer un petit Evangile, à emporter avec vous pendant la journée, pour pouvoir le lire souvent. Puis j'ai repensé à l'ancienne tradition de l'Église, pendant le Carême, d'offrir l'Evangile aux catéchumènes, à ceux qui se préparent au baptême. Alors aujourd'hui je voudrais vous offrir, vous qui êtes sur la place - mais comme un signe pour tout le monde - un Évangile de poche [il le montre]. Il sera distribué gratuitement. Il y a des endroits sur la place pour cette distribution. Je les vois là, là, là ... Rapprochez-vous de ces lieux et prenez l'Evangile. Prenez-le, emmenez-le avec vous, et lisez-le tous les jours : c'est Jésus qui vous parle là ! C'est la parole de Jésus : Il s'agit de la parole de Jésus ! Et comme Lui, je vous dis : Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement, donnez le message de l'Evangile ! Mais peut-être certains d'entre vous ne croient pas que ce soit gratuit. "Mais combien ça coûte ? Combien dois-je payer, Saint-Père ? ". Faisons quelque chose : en échange de ce cadeau, faites un acte de charité, un geste d'amour gratuit, une prière pour les ennemis, une réconciliation, quelque chose ... Aujourd'hui, on peut lire l'Évangile avec de nombreux outils technologiques. On peut emporter toute la Bible dans un téléphone mobile, une tablette. L'important est de lire la Parole de Dieu, par tous les moyens, mais lire la Parole de Dieu : c'est Jésus qui nous parle là ! Et l'accueillir d'un cœur ouvert. Alors, la bonne semence portera des fruits ! » Texte intégral en italien sur le site internet du Vatican. |