« J'ai soif de Jésus, de vivre de Jésus... J'ai soif de Lui donner, de Lui sauver des âmes. Et je sens que ma foi, mon ardente soif se développe au fur et à mesure qu'elle est comblée. » (Journal intime, 17 janvier 1930) « Ô ma belle mission : expier, réparer, racheter les âmes !... Aimer et faire aimer l'Amour ! Mon Bien-Aimé, mon Jésus ! A votre très pauvre petite victime donnez-lui votre Coeur, ce n'est qu'avec votre Coeur que je puis recevoir et donner votre Amour. » (Journal intime, 4 décembre 1931) in Jacques Ravanel, Le secret de Marthe Robin, paroles inédites, Presses de la Renaissance, Paris, 2008. |
« Confiez-vous à Dieu, abandonnez-vous à lui, jetez en lui votre pensée, et lui-même vous soutiendra et vous pourrez dire avec confiance : Le Seigneur prend soin de moi (Ps XXXIX, 18). Car les hommes qui n'aiment qu'eux-mêmes n'apprécient point ces biens [divins] : ce sont des hommes vains, inquiets de tout ce qui se rapporte à eux-mêmes, bornant leurs désirs aux soins de la chair, sourds à la voix de celui qui dit : Confiez-lui toutes vos inquiétudes ; car lui-même a soin de vous (I P V, 7). Se fier à soi-même, ce n'est pas de la foi, c'est de la mauvaise foi ; avoir confiance en soi-même, c'est moins avoir confiance que manquer de confiance. Celui qui est vraiment fidèle ne croit pas en lui, n'espère pas en lui, il est devenu pour lui-même comme un vase perdu ; il perd son âme afin de la garder pour la vie éternelle (Jn XII, 25). Or, seule l'humilité de coeur peut aboutir à ce résultat, de sorte que l'âme fidèle ne compte pas sur elle-même ; mais se quittant elle-même, elle monte du désert (Ct III, 6), appuyée sur son bien-aimé et déborde ainsi de délices. » Saint Bernard, Ve Sermon pour la veille de Noël, in "Saint Bernard - Oeuvres traduites et préfacées par M-M. Davy", Tome II, Aubier (coll. Les maîtres de la spiritualité chrétienne"), Paris, 1945. |