« Jésus vit en nous, et nous vivons en lui, si, en vrais enfants de son Eglise, nous aimons ce qu'il aime, si nous voulons ce qu'il veut, si nous repoussons ce qu'il repousse, si nous jugeons de tout comme il en juge lui-même ; en un mot, si tous nos sentiments sont conformes aux siens (Phil II). C'est cette parfaite conformité de notre esprit avec celui de Jésus que l'on appelle l'esprit chrétien : "esprit d'amour, de joie, de paix, de patience, d'indulgence, de bonté, de constance, de mansuétude, esprit de fidélité, de modestie, de continence, de chasteté. (Gal V)" Quiconque n'a pas cet esprit-là, n'est pas disciple du Sauveur (Rom VIII) ; c'est une ombre de chrétien ; c'est un enfant d'Adam que l'on prend pour un enfant de Dieu. La ressemblance avec Notre-Seigneur, voilà donc le signe infaillible auquel chacun de nous peut connaître s'il vit, ou non, de la vie surnaturelle. Plus cette ressemblance est intime, et moins notre vie est imparfaite. De même que Jésus est la splendeur du Père et la très-parfaite manifestation extérieure de la sainteté de Dieu, de même nous autres, ses membres, nous devons être ses images très-fidèles et la reproduire trait pour trait dans tout le détail de notre vie. » Mgr de Ségur (1820-1881), La piété et la vie intérieure, IVe Traité, "L'union à Jésus ou le chrétien vivant en Jésus" chap.V, Paris, Librairie Saint-Joseph, Tolra, 1919 (nouvelle édition). |
« Le désir du salut des âmes me tourmente toujours plus ; et je répète par moment plus de cinquante fois de suite : "Mon Dieu, ayez pitié des pécheurs !" » Caroline Clément, in P. Henry, Histoire d'une âme victime, Caroline Clément (1825-1887), Paris, Téqui, 1917. |