Dans beaucoup de diocèse, soit ce jour, soit le dimanche qui suit la Toussaint, on célèbre les Saintes Reliques. La messe est en général celle qui figure au supplément du Missel Romain. |
« Seigneur, nous vous demandons "des saints". Puissent-ils peupler nos monastères, vivre dans les presbytères, s'abriter dans les chaumières de campagne ! Puisse leur foi simple, confiante, arrêter sur les lèvres des incrédules le sourire moqueur... soutenir le courage des défaillants... garder dans les coeurs la flamme d'idéal qui menace de s'éteindre... réagir contre notre lâcheté qui laisse aux âmes exceptionnelles le soin de gravir les sentiers de perfection, tandis que nous demeurons avec la masse dans la médiocrité ! Ah ! Seigneur, donnez-nous des saints qui secouent notre torpeur spirituelle et fassent honte à notre suffisance ! Donnez-nous des saints, car nous savons ce que valent leurs mérites. Sans eux nous verrions une humanité qui se pardonne facilement son orgueil, sa luxure, ses malhonnêtetés, ses calomnies, ses rancunes, ses haines ; une humanité qui compte insolemment sur la miséricorde imméritée de Dieu et méprise sa justice. Seigneur, donnez-nous des saints qui mettent, dans la balance de nos vies sans grandeur, les mérites abondants de leurs sacrifices, contre-poids à nos misères ; des saints qui expient, réparent, aiment, servent pour tous ceux qui oublient... Tel le Christ en croix expiait pour tous les hommes : tels les saints, crucifiés à eux-mêmes, implorent pour nous, pour notre peuple ingrat, pour l'humanité indifférente et coupable ! [...] Seigneur, donnez-nous à nous-mêmes cette soif de sainteté... ce besoin de vérité... ce souci des volontés et des coeurs, formés au souffle de votre charité si aimante. Donnez-nous l'âme d'un saint qui entend et comprend toutes les aspirations du coeur humain en quête du Messie. Pardonnez-nous nos faiblesses, notre médiocrité ! » L. Maury, Heures Saintes et Prières Eucharistiques, P. Lethielleux, Paris, 1941. |
1. Cor, arca legem cóntinens, non servitútis véteris, sed grátiæ, sed véniæ, sed et misericórdiæ. 1. Cœur, arche contenant la Loi, non de l’antique servitude, mais la loi de grâce, mais celle du pardon, mais celle de la miséricorde. 2. Cor sanctuárium novi Intemerátum féderis, templum vetústo sánctius, velúmque scisso utílius. 2. Cœur, sanctuaire inviolé de la nouvelle alliance, temple plus saint que l’ancien, voile plus utile que celui qui fut déchiré. 3. Te vulnerátum cáritas ictu paténti vóluit, amoris invisíbilis ut venerémur vúlnera. 3. Ton amour a voulu que tu fusses blessé par un coup visible, pour que d’un amour invisible nous vénérions les blessures. 4. Hoc sub amóris sýmbolo passus cruénta et mýstica, utrúmque sacrifícium Christus Sacérdos óbtulit. 4. Sous ce symbole de l’amour, le Christ Prêtre, ayant souffert de façon sanglante et mystique, offrit un double sacrifice. 5. Quis non amántem redámet ? Quis non redémptus díligat, et Corde in isto séligat ætérna tabernácula ? 5. A Celui qui nous aime qui ne rendrait son amour ? Quel racheté ne le chérirait pas et dans ce Cœur ne se choisirait pas une demeure éternelle ? 6. Jesu, tibi sit glória, Qui Corde fundis grátiam, cum Patre et almo Spíritu in sempitérna s?cula. Amen. 6. A toi soit la gloire, Jésus, qui par ton Cœur répands la grâce, ainsi qu’au Père et à l’auguste Esprit, dans les siècles éternels. Amen. Traduction française : Notre-Dame des Neiges. |