« Adorons le Coeur si bon et si miséricordieux de Jésus. Les maux qui affligent les âmes qu'il a rachetées de son sang, les douleurs qui visitent ses amis privilégiés le touchent de la manière la plus sensible. Il voudrait leur épargner tant de souffrances ; mais il sait que leur salut doit s'opérer de la sorte. Lui-même a du souffrir, et entrer ainsi dans sa gloire (Lc 24, 26), et le disciple ne doit pas être mieux traité que le Maître. D'ailleurs, c'est leur âme immortelle, c'est leur salut éternel qu'il aime avec tant de constance et de générosité. Il jette un regard de compassion sur ceux qui souffrent ; il met très avant dans son Coeur les maux de ses amis, et, se tournant vers son Père céleste, il adore sa divine volonté, il accepte et veut pour eux, comme il l'a voulu pour lui-même, qu'elle s'accomplisse. Efforçons-nous d'entrer dans ces sentiments, et supplions le Coeur adorable de nous les communiquer. »
R.P. Exupère de Prats-de-Mollo, Sainte Madeleine dans l'Evangile (Livre IV, Méditation XIII), Paris - Leipzig, H. & L. Casterman, Tournai, 1888. |