« L'offrande de soi doit monter sans cesse de l'âme comme l'expression la plus parfaite de l'amour et comme une provocation continuelle à la miséricorde divine ; par elle l'âme respire et aspire l'amour, se purifie et s'unit à son Dieu. A chaque instant l'âme rétracte ce don complet par des reprises et des affirmations de son vouloir propre ; comment réparer sinon en se donnant de nouveau par une offrande qui veut être complète et devient chaque fois plus humble et plus défiante d'elle-même.
[...]
Le Verbe se fit chair grâce au Fiat de la Vierge qu'une disposition d'offrande complète et indéterminée avait depuis longtemps préparé en son âme souple et docile.
En nos âmes aussi le don de soi provoque les divines emprises et nous prépare au même Fiat fécond :
"O mes soeurs, s'écrie Sainte Thérèse, quelle force renferme ce don ! S'il est présenté avec cette générosité qui doit l'accompagner, il ne peut manquer d'attirer le Tout-puissant à ne faire qu'un avec notre bassesse, à nous transformer en Lui, à unir le Créateur à la créature" (Le Chemin de la Perfection, ch. XXXIV) »

P. Marie-Eugène de l'Enfant-Jésus o.c.d., Je veux voir Dieu, Editions du Carmel, 1949. (Contemplation et vie mystique, p. 328-329)

Asperges me Domine

Asperges me, Domine,
hyssopo, et mundabor:
lavabis me,
et super nivem dealbabor.
Miserere mei, Deus,
secundum magnam misericordiam tuam.

V. Gloria Patri, et Filio, et Spiritui Sancto:
R. Sicut erat in principio, et nunc, et semper,
et in saecula saeculorum. Amen.

(Psaume 50)

« O Jésus, faites-nous goûter la joie de vous donner aux autres dans une totale désappropriation de nous-mêmes. Gravez dans chacune de nos âmes, la conviction que nous ne sommes que des "serviteurs inutiles" et que si, dans votre immense bonté, vous avez daigné nous appeler à devenir vos coopérateurs dans l'établissement du Règne de Dieu, c'est seulement dans la mesure où nous vous laisserons vous-même agir librement à travers nos âmes dépouillées d'apôtres. »

Mgr Guerry, Dans le Christ Total, DDB, 1952.

Veni Veni Emmanuel

Veni, veni Emmanuel ;
Captivum solve Israël,
Qui gemit in exilio,
Privatus Dei Filio.
Gaude ! Gaude ! Emmanuel,
Nascetur pro te, Israël !

Veni, O Jesse virgula,
Ex hostis tuos ungula,
De spectu tuos tartari
Educ et antro barathri.
Gaude ! Gaude ! Emmanuel,
Nascetur pro te, Israël !

Veni, veni, O Oriens ;
Solare nos adveniuens,
Noctis depele nebulas,
Dirasque [mortis tenebras.]
Gaude ! Gaude ! Emmanuel,
Nascetur pro te, Israël !

Veni, Clavis Davidica !
Regna reclude caelica ;
Fac iter tutum siperum,
Et claude vias inferum.
Gaude ! Gaude ! Emmanuel,
Nascetur pro te, Israël !

Veni, veni Adonai !
Qui populo in Sinai,
Legemdedisti vertice,
In maiestate gloriae.
Gaude ! Gaude ! Emmanuel,
Nascetur pro te, Israël !

« Il nous faudrait méditer longtemps sur cette parole de Jésus à Sainte Catherine de Sienne : "Ma fille, fais-toi capacité, et Moi je me ferai torrent".
Nous devons donc nous faire capacité, ouvrir nos coeurs au fleuve infini de l'amour miséricordieux du Coeur de Dieu. Dans le silence de notre prière, nous devons reprendre à notre compte la parole de Jésus à Catherine de Sienne. »

André Daigneault, La faiblesse transfigurée, Ed. du Renouveau, 1996.